Les DOSSIERS de Gavyn Kyle
DEATHJACK
par Aeryn Rudel
Bien que certains croient que c’est uniquement une épouvantable légende, le Deathjack abandonne de réels cadavres dans son sillage et une piste à la fois bien documentée et vieille de plusieurs siècles. Cependant, localiser tous les renseignements dûment étayés sur cette horreur nécromékanique fut, pour ne pas en dire plus, difficile. Des descriptions d'observations fugaces abondent, mais des renseignements solides quant aux origines, à la conception et à l'utilisation du Deathjack par Cryx sont pratiquement inexistants.Le gros de ce qui est disponible repose sur de pures spéculations, et les divagations affolées de nécromanciens, d'infernalistes, et des quelques rares chanceux à avoir survécu à ses attaques. Malgré tout cela, je fus en mesure de découvrir quelques détails intéressant qui font allusions à quand et comment le Deathjack entra au service de Cryx.
-G.K.
Observations Documentées du DeathjackVoici une liste assez exhaustive de toutes les observations documentées du Deathjack au cours des derniers siècles. Bien que les observations abondent, la documentation est rare. Par conséquence, les pertes et autres particularités mentionnées lors des premières observations doivent être considérées comme approximatives.
350 AR: Tverkutsk, Khador: Une monstrueuse machine, décrite comme un «Diable en Acier [Devil in Iron]»], détruit une exploitation forestière. Avant cette date, je n’ai rien trouvé correspondant à la description du Deathjack, il semble prudent de supposer que le Deathjack fut créé à cette époque.
355 AR: Bois de Noire Racine [Blackroot Wood], Khador: Village détruit. Il n’y a que trois survivants.
360 AR: Cinq-Doigts [Five Fingers], Ord: Bateau de pêche détruit à quai. L’ensemble de l’équipage, onze personnes, tué.
365 AR: Ramarck (près de Fort Henge [Fort Henge]), Cygnar: Forces cygnaréennes, aidée par des mercenaires de la Main de Fer [Ironhand mercenaries], attaque de pirates près des ruines de Fort Henge [Fort Henge]. Le Deathjack attaques les deux forces.
390 AR: Caspia, Cygnar: Caravane marchande attaquée en route de Caspia vers Baie-des-Horlogers [Clockers Cove]. Quatre morts et deux steamjacks détruits.
425 AR: Marais du Malfaisant [Feen Marsh], Cygnar: Kriel trollkin attaqué. Un chef, nommé Nargath le Balafré [the Scarred] le retient assez longtemps pour que son kriel puisse s’échapper dans le marais.
470 AR: Merin, Ord: Une troupe de bardes itinérants est attaquée à l’extérieur de Merin. Les deux survivants vont écrire un certain nombre de chansons mettant en scène le Deathjack, dont beaucoup sont encore chantées aujourd’hui.
510 AR: Lac d’Eaux-Aveugles [Blindwater Lake], Cygnar: Village d’homme-gator attaqué. Les hommes-gators parviennent à chasser le Deathjack, mais près de la moitié d’entre eux sont massacré durant l’opération.
540 AR: Bois Scintillant Glimmerwood]: Des chasseurs tombent sur une bataille entre le Deathjack, trois argus et un druide sans nom. Les chasseurs réchappé rapportent que le druide et deux argus furent tués.
570 AR: Fleuve Noir [Black River], Llael: Alors qu’elle est amarrée de nuit, une barque fluviale est attaquée. Dix passagers et trois membres d’équipages sont tués.
Observations RécentesLes observation du Deathjack au cours des vingt dernières années sont beaucoup mieux documentées. Les récits suivants contiennent des informations de pertes qui peuvent être considérées comme exactes.
589 AR: Haute-Muraille [Highgate], Cygnar: Poste d’un chemin de col de montagne détruit. Huit disparus, présumés morts.
592 AR: Haut Ravin [High Gulch] (nord-est de Caspia), Cygnar: Caravane gobber massacrée. Douze morts rapportés.
592 AR: Khardov, Khador: Le Deathjack est, semble-t-il, capturé. Il n’y a aucune preuve matérielle, donc ce rapport est probablement fabriqué.
595 AR: Kidlan (est de Berck), Ord: Mercenaires Main de Fer [Ironhand mercenaries] attiré dans un guet-apens et massacrés. Sur vingt-six hommes, uniquement deux survivant.
596 AR: Fellig, Cygnar: Massacre du Champ de Brique [Brikfield Massacre]. En dehors d’actions militaires, en appui de Cryx, cela reste l’apparition la plus dévastatrice du Deathjack. Les rapports indiquent 102 morts, 32 blessés et 16 disparus.
598 AR: Nord d’Imer, Protectorat de Menoth: Six observations confirmées dans la région. Aucun mort signalé, mais douze personnes portées disparues.
599 AR: Est de Ceryl, Cygnar: Caravane marchande attaquée. Vingt morts, une seule personne laissée vivante.
599 AR: Collines près de Midfast, Ord: Populations trollkin voisines anéanties. Les pertes exactes sont inconnues, mais les rapports de la scène indiquent plus d’une cinquantaine de corps intacts.
601 AR: Ouest de Fharin, Cygnar: Kith trollkin massacré. Les 10 trollkin sont tués, avec un unique porté disparu.
601 AR: Montagnes du Mur du Dragon [Wyrmwall Mountains] près d’Orven: Ville minière détruite, décès de quarante et un mineurs.
601 AR: Frontières cygnaro-khadoréenne (nord-ouest de Corvis): Une compagnie de mercenaires du Poing Rouge [Red Fist mercenaries] engagée pour détruire le Deathjack est anéantie, ses trente membres sont tués. Ma recherche indique que de nombreuses compagnies mercenaires furent tentées de traquer et d’affronter le Deathjack au cours des vingt dernières années. La plupart finissent comme le Poing Rouge [Red Fist].
603 AR: Landes du Marais [Marchfells]: Les corps mutilés de près d’une douzaine de guerriers skorne et d’un cyclope sont trouvés à l’est de Fort Falk. Les décès sont attribués au Deathjack, qui avait été repéré dans la région les jours précédant l’attaque.
604 AR: Marches Sanglantes [Bloodstone Marches]: Éclaireurs idriens attaqués au nord d’Imer, huit morts et deux blessés.
605 AR: Montagnes du Mur du Dragon au nord d’Haute-Muraille [Wyrmwall Mountains north of Highgate], Cygnar: Des forces cygnaréennes découvrent les restes de troupes et de bonejacks ainsi que la preuve d’un puissant rituel nécromantique. Il existe de nombreuses observations, non confirmées, du Deathjack dans la région à cette époque et j’estime que c’est à cet endroit que le Deathjack fut lié au service de Cryx.
606 AR: Forêt du Bois d’Épines [Thornwood Forest], Cygnar: Deathjack est déclaré détruit par le mercenaire, engagé par le Cygnar, Gorten Grundback lors de la Bataille du Temple de Garrodh [Battle of the Temple of Garrodh]. Ceci marque le premier cas documenté du Deathjack coopérant directement avec le Cryx.
607 AR: Forêt du Bois d’Épines [Thornwood Forest], Cygnar: Le Deathjack aide les forces cryxiennes en harcelant la Première Armée Cygnaréenne pendant qu’elle organise une retraite de Nordgarde [Northguard]. C’est la première apparition documentée du Deathjack après sa destruction présumée des mains de Gorten Grundback.
608 AR: Elsinberg: Des forces cryxiennes éliminent deux escadrons de Garde des Glaces [Winter Guard] voyageant entre Elsinberg et Merywyn. Le Deathjack fait partie de la force d’attaque. Pas de survivants.
Activité Actuelle: Le Deathjack fut repéré à plusieurs reprises parmi les forces cryxiennes dévalisant le Llael, avec des observations récentes de deux semaines.
Les observations documentées du Deathjack sont si courantes que je fus en mesure de compiler une longue listes de rapports de ses activités meurtrières au cours des siècles. En outre, les histoires orales du Deathjack abondent; plusieurs de ces récits, transmis de génération en génération, furent même intégrée dans la mythologie de certaines personnes. Ces histoires mentionnent rarement le Deathjack par son nom, mais l’apparence et les activités du monstre décrit laissent peu de doute quant à son identité.
Le professeur Viktor Pendrake, qui exprime un certain intérêt pour le Deathjack, fournit les trois histoires suivantes. Les événements des deux premières, évidemment, eurent lieu bien avant que les personnes qui les narrent soient nés; la troisième est un peu plus récente. Fait intéressant, ces histoires proviennent de partout sur le continent, ce qui suggère que le Deathjack erra de long en large à travers l’Immoren occidental au cours des siècles et demi derniers.
-G.K.
Des villageois kossites dans l’extrême nord du Khador content l’histoire du «Diable en Fer [Devil in Iron]», une énorme bête entièrement faite de fer noir avec de la fumée pour respiration et un ventre de flamme verte portant des crânes de damnés sur ses épaules. Dans ce conte, il semble que le Deathjack ait pris le rôle d’un messager du divin châtiment, car il est décrit comme s’abreuvant des âmes des perdus. Ceux que j’ai interviewé et connaissant l’histoire, étaient peu familiers avec le nom de «Deathjack» et voyaient le Diable en Fer [Devil in Iron] comme un serviteur de Thamar envoyé pour recueillir les âmes des malfaisants. Certains kriels trollkin dans le Marais du Malfaisant [Feen Marsh] racontent l’histoire de Nargath le Balafré [the Scarred], un grand chef qui est mort en défendant son kriel du Deathjack. Dans cette histoire, le Deathjack est appelé le Ravageur Noir [Black Ravager] et dévore les cœurs et les âmes des plus grand champion de Dhunia. Nargath batailla seul contre le Ravageur Noir [Black Ravager], sacrifiant sa vie et son esprit afin que son kriel puisse échapper à sa colère. La véracité de cette histoire est sujette à caution et je n’ai pu trouver aucune relation de Nargath vivante dans le Marais du Malfaisant [Feen Marsh]. Cependant, l’histoire est si populaire dans la région, qu’elle contient probablement une part de véracité.
L’histoire de loin la plus intéressante concernant le Deathjack est celle que j’ai entendu durant ma captivité parmi les skorne. L’histoire parle d’une terrifiante machine rencontrée par des forces skorne en reconnaissance le long de la frontière orientale des Marches Sanglantes [Bloodstone Marches]. Ils l’ont appelé la Sentinelle de Fer [Iron Sentinel] et le décrivent comme une créature de fer noir avec des griffes d’aciers et «un cœur constitué de néant en personne». Elle a tué une douzaines de guerriers skorne, attirant leurs âmes dans le néant, avant d’être chassée.
-Pendrake
Les origines du Deathjack sont entourées de mystère. Il apparut il y a environ deux siècles, sans que rien n’indique sa provenance ou son créateur. Bien sûr, les rumeurs veulent que le Deathjack soit possédé par un esprit malin, un mal si grand qu’il ne peux provenir qu’au-delà de Caen. Ainsi, certains sages spéculèrent que la machine puisse être d'une certaine façon lié au mal d'un outre monde, celui des infernaux, et à ceux qui fraient avec ces êtres.
Pour moi, cette théorie ne tient pas la route, mais je ne suis pas de ceux qui abandonne une piste. Grâce à mes contacts sur l’Île des Rives de Sang [Bloodshore Island], je fus en mesure de me procurer le journal d’un infernaliste avéré en attende d’être exécuter. Ces écrits relèvent de la folie et essayer de les comprendre est à la fois révoltant et profondément perturbant. Cependant, je fus en mesure rassembler et donner un certain sens aux divagations de cet homme.
-G.K.
L’obscurité de ma cellule frissonne et gémit. Dans les recoins de mon âme, je les vois. Bientôt, il viendront récolter leur dû. Trop tôt! Trop tôt! Ce n’est pas ce qu’il m’avait été promis. Je n’ai eu droit qu’a un vague aperçu. Je voulais en savoir plus. Je voulais voir. Je voulais construire les grandes et sombre machines, celles qu'on aperçoit que vaguement au loin.
Mais ils n’ont pas voulu m’apporter le livre. Ils l’avaient promis. Ils m’ont dit des chose agréables, murmuré de l’assurance dans les ténèbres. Il suffisait d’en donner un peu plus. Il suffisait que je me sacrifie encore plus et encore plus et plus de sang. Toujours plus de sang. Je nageais dedans, en avalais. Alors même que les cris transperçaient mon cœur telle des aiguilles, je tranchais, tranchais et tranchais. J’ai fais ce qu’on m’a demandé, mais ils m’ont rejeté. Me rejette toujours.
Il a y des pages de ce type et des bien pire. Cependant, certains points dans les passages ci-dessus sont intrigants. Par «grandes et sombre machines, celles qu'on aperçoit que vaguement au loin», se pourrait-il qu’il fasse référence à Cryx et ses helljacks? Il parle aussi d’un livre, et de ce que je peux comprendre, c’est ce livre – ou la découverte de celui-ci – qui l’a conduit à trafiquer avec les infernaux. Parmi les rodomontades et les perversités dans le reste du journal, je trouve ce passage étonnamment lucide en ce qui le concerne.
Je dois avoir le livre. La présence m’a promis qu’il me serait livré les jours suivant la signature de notre pacte, mais je n’ai reçu que ces quelques pages. Les quelques bribes recopiées rapidement sur un parchemin tombant en pièces ne sont pas ce que j'avais promis. Mais les choses auxquelles elles font allusion me poussent à convoiter un peu plus chaque jour les secrets du Librum Mekanecrus. Ai-je renoncé à mon âme uniquement pour apercevoir ce dont je rêve depuis des décennies? La présence dit que j’aurai ce que je recherche bientôt, mais je crains que les autorités puissent découvrir mes activités avant que j’aie le livre.
Ce Librum Mekanecrus, apparemment, est d’un grand intérêt dans les milieux infernaliste. De ce que je fus en mesure de recueillir des quelques sages qui étudient de telles éléments, c’est un antique tome censé contenir les connaissances précises pour infuser de la mékanique avec du pouvoir à l’aide d’anciens rites orgoth. Quels sont les rapports des rites orgoth avec l’infernalisme, je n’en ai aucune idée. Nombres de ces même sages pensent que le Deathjack est une création du Librum Mekanecrus. C’est une théorie qui semble manifestement fondée, je suppose, quoique l’emplacement du livre soit inconnu.
-G.K.
Bien que la première observation documentée du Deathjack soit datée de 350 AR, ce ne fut rien de plus qu’une vague description. Le document suivant, daté de 365 AR, détaille une escarmouche entre des mercenaires employé par le Cygnar et un raid de pirates près des ruines de Fort Henge [Henge Hold]. La bataille fut interrompue par l’arrivée du Deathjack. Les mercenaires étaient membres de la Guilde de la Main de Fer [Ironhand Guild], et cet événement fut peut être le déclencheur de la rancune durable de ce groupe conte l’épouvantable construction.
Je trouve intéressant que le Deathjack fut rencontré près de Fort Henge [Henge Hold], une ruine ayant un lourd passé remontant à plus de mille ans. Elle est associée à toute sorte de fléau, et ses pierres furent même utilisée par les envahisseurs orgoth pour la construction de l’un de leur premiers bastions. Malgré que je n’ai d’autre preuve que cet antique rapport, je me demande si le Deathjack ne pourrait pas avoir été attiré à Fort Henge [Henge Hold] et au fléau qui lui est associé tel un papillon attiré par la flamme d’une bougie. Peut être que les origines de cet automate sanguinaire résident dans un domaine similaire là où les ténèbres et la mort règnent.
-G.K.
Au: Commandant Garret Denby
Du: Capitaine Dayn Arkin
Nous avons affronté et détruit un autre raid de pirates. C’est le huitième dont je me suis occupé depuis la signature de notre contrat il y a trois ans. Il est évident, je pense, que ces raids sont originaires des îles orientales composant la Côte Brisée [Broken Coast], un havre de paix réputé pour les pirates et autres rebuts de la société. La fréquence et l’organisation de ces raids n’a fait que s’amplifier au cours des cinq dernières années, et je me demande, si derrière ceux-ci, il n’y a pas davantage qu’une simple cupidité et une soif de sang.
Le groupe dont je me suis occupé ce matin se composait de trois douzaines de pirates (provenant de deux navires) armés de coutelas, pistolets et une poignée d’armes longues. Nous surpassions en nombres les pillards, et j’avais avec moi une paire de nouveaux warjacks prêté par la garnison de Ramarck. Les pillards avaient peu de chance, et mes hommes et les warjacks les ont rapidement tous mis en déroute.
Nous avions pratiquement aucune pertes humaines durant les premières minutes de la bataille et avions fait énormément de dégâts à l’ennemi. Cependant, avant que nous puissions achever les pirates, une épouvantable abomination mékanique arriva en dévalant des ruines du Fort Henge [Henge Hold].
Je n’avais jamais vu une telle monstruosité. Je suppose que cela ressemblait, en apparence, à un warjack – mais un warjack uniquement imaginé par un fou. Il était noir comme de l’encre, de sorte que sa coque semblait donner à l’obscurité une forme tangible. Sa tête était couronnée d’une paire de cornes recourbées et chaque centimètre carré de sa coque était recouvert de pointes et de chaînes barbelées. Ses grandes cheminées jumelles crachaient un feu vert dans l’air et l’ensemble de sa coque brillait d’une lumière putride.
Le cauchemar se vautra dans la bataille entre mes hommes et les pillards. Il massacra indistinctement, tranchant les hommes hommes en deux de part et d’autre avec ses griffes. Il a également fracassé l’un de mes warjacks en quelques instants. Alors que j’organisais mes hommes pour faire face à cette horreur, les pillards ont fui vers leurs navires.
Mes hommes sont courageux, et bien qu’ils furent nombreux à tomber sous les cruels griffes en fer de cette abomination, les survivants ont continué à se battre. Par la suite, notre supériorité numérique et notre warjack restant ont chassé cet automate. Il a fuit vers l’est, retournant vers les ruines du Fort Henge [Henge Hold]. Avec autant de blessés, je n’ai pas harcelé les pirates sur le départ ou tenté de suivre le diabolique automate. Je crains que ne soit pas la dernière fois que voyons cette monstruosité, et je frémis à l’idée que d’épouvantables esprits puisse concevoir et fabriquer une telle abomination.
Capitaine Dayn Arkin
La compagnie mercenaire de la Main de Fer a une longue histoire avec le Deathjack, et la grande machine est entrée parmi les coutumes de leur ordre. Les Mains de Fer sont spécialement entraîné à gérer les steamjacks rebelles et autres automates dangereux, et la chasse au Deathjack devint, en quelque sorte, une quête pour plusieurs de leurs chefs. Cette animosité envers le Deathjack fut transmise au cours des siècles à la suite cette première rencontre il y plus de deux cents ans, certains maîtres de chapitre de la Main de Fer la prirent plus au sérieux que d’autres. Les dossiers de l’ordre mentionnent une confrontations avec le Deathjack à plus d’une occasion. Comme le rapport suivant en fait état, ces rencontres entrainent habituellement la mort de douzaines de personnes.
-G.K.
Date: le 3 Solesh, 584 AR
Au: Maître de Chapitre Ulther Korrag
Du: Capitaine Turjan Malk
Les rumeurs du Deathjack près de Pointacier [Ironhead] ne sont pas uniquement un vain bavardage. Nous avons trouvé des traces de la chose, peu après que nous soyons arrivé et ayons débuté les recherches dans les tunnels ferroviaires les plus profond au sein de la montagne. Nous avons trouvé des cadavres mutilés et desséchés de mineurs rhuliques et les débris de l’un de leurs steamjacks au cours de la première heure.
Nous nous sommes enfoncés plus profondément, trouvant encore plus de preuve du passage du Deathjack: plus de steamjacks détruits et un demi-douzaine de rhulfolk tué. Nous avons continué jusqu’à ce que le tunnel tourne brusquement. Le Deathjack nous attendais alors que nous passions l’angle.
Dès les premières secondes du combat, nous avons perdu notre Nomade; le Deathjack la broyé comme s’il était fait de papier. Ensuite, il est tombé sur nous, tranchant mes hommes avec ses grandes griffes en fer. Leurs morts a été atroce, mais regarder cette chose aspirer leurs âmes de leurs corps dans l’enfer vert de ses entrailles a été le spectacle le plus effroyable que je connaisse.
Je savais que nous n’avions aucune chance sans le Nomade, donc j’ai ordonné la retraite. La douzaine d’hommes restant de notre force originelle de trente ont reculé, tout en gardant le Deathjack à distance grâce au feu concentré de nos fusils et canons à main [hand cannon]. Les armes semblaient avoir peu d’effet, et je ne doute pas que le Deathjack aurait pu nous tué un par un. Peut-être était-il repu des âmes des hommes précédemment dévoré. Je ne sais et ne m’en soucie pas, mais faire la chasse à cette chose est pure folie. Je me fous de ce que le maître de chapitre veut; il peut continuer tout seul sa croisade sanglante, j’en ai finit de chasser les montres dans l’obscurité.
Capt. Turjan Malk
Essayer de trouver un sens aux mouvements du Deathjack est un exercice futile. Ses déplacements sont erratique, et il semble apparaître par hasard à la surface de l’Immoren occidental. Après la destruction de la compagnie mercenaire de la Main de Fer en 584, je suivis de près ses mouvements, essayant de discerner un modèle, mais je n’ai rien trouvé. Pour aggraver les choses, je découvris un autre élément mystérieux au vagabondage du Deathjack.
Quand le Deathjack apparaît, il frappe souvent deux fois dans la même région - mais à des distances énormément plus grande l’on pourrait s’y attendre. Par exemple, le 12 Solesh 599 AR, le Deathjack est répertorié comme attaquant une caravane de marchands à Ceryl. Exactement deux jours plus tard, il anéanti un kriel trollkin à Midfast. C’est à une distance de plus de deux cent cinqante miles à travers un terrain accidenté. Il faudrait à une flotte de chevaux près de trois jours pour effectuer le voyage, même si on les pousse à bout. Comment le Deathjack peut-il traversé la même distance en moins de trente-six heures?
Un autre exemple: le 1 Cinten 601 AR, le Deathjack détruit la compagnie mercenaire du Point Rouge [Red Fist] au nord-ouest de Corvis. Deux jours plus tard, il anéanti une ville minière au sud de Pointacier [Ironhead]. Une fois de plus, c’est une distance de plus de deux cents miles que le Deathjack parcoure en deux jours, sauf que cette fois, il réussit à traverser les Montagnes du Mur du Dragon [Wyrmwall Mountains] dans le même laps de temps.
Comment le Deathjack peut-il traverser ces vastes distances en si peut de temps?
Bien que les similitudes de conception puisse paraître que superficielle, les helljacks cryxiens en apparence extérieure ressemblent réellement au Deathjack. Cela peut être une simple coïncidence, surtout que le Deathjack existait bien avant que le premier helljack apparaisse sur les champs de bataille de l’Immoren occidental. Mais se pourrait-il qu’il y ait un lien plus profond? Et si les helljacks cryxiens avaient été conçus – même vaguement – à partir du Librum Mekanecrus. Si le Deathjack est, en effet, un produit du Librum Mekanecrus, est-il possible que partie de la nécromékanique de Cryx soit également basée sur le contenu de ce tome blasphématoire? Je pense que nul ne peut le confirmer avec certitude, d’autant plus que le Librum Mekanecrus lui-même n’est rien de plus qu’un mythe.
Le document suivant, acquis à grand frais, appuie un lien réel entre le Deathjack et certains types de nécromékanique cryxiennes. Ces dessins, qui proviennent directement d’un nécro-factorium cryxien, décrivent un type de helljack appelé Enragé [Seether]. L’intérêt particulier, c’est le moyen par lequel ce helljack s’alimente par lui-même, un mécanisme appelé le «moteur spectral [soul driver]». Bien sur, il n’est pas irréaliste de voir un lien entre le moteur spectral de l’Enragé [Seether] et la pratique propre au Deathjack de dévorer les âmes de ses victimes.
-G.K.
Après 605 AR, suivre les mouvements du Deathjack devinrent beaucoup plus facile. Les observations apparemment aléatoires se stoppent, et le modèle de ses apparitions devient précis et méthodique. L’explication est assez simple: c’est à se moment que le Deathjack se met au service des sombres armées de Cryx.
Bien que quelques rapports épars décrivent le Deathjack impliqué dans des attaques cryxiennes à la fin de l’année 605 AR, la première grande bataille à laquelle il a pris part fut la Bataille du Temple de Garrodh [Battle of the Temple of Garrodh] au sein du Bois d’Épines [Thornwood]. J’ai fait mention de cette bataille dans plusieurs de mes rapports. Il est difficile de déterminer avec précision ce qu’il s’est produit là-bas. Quelles que furent les grands enjeux de cette confrontation, le célèbre mercenaire rhulique Gorten Grundback apparemment détruisit le Deathjack tout en aidant les forces cygnaréennes sous le commandement du Commandant-Adepte [Adept Commander] Sebastien Nemo.
Je contactai Gorten et lui demandai de raconter son combat contre le Deathjack. Ne ratant jamais une occasion pour vanter l’efficacité et les prouesses au combat des mercenaires rhuliques, il fut tout disposé à le faire.
-G.K.
Alors, vous voulez savoir comment j’ai étendu le puissant Deathjack, hein? Eh bien, même un monstre aussi terrible que le Deathjack ne fait pas le poids face à la force et l’ingéniosité rhulique. Je suis sûr que vous êtes parfaitement au courant du déroulement de la bataille, ainsi je vais vous épargner la plupart des détails et vais juste vous communiquer les parties croustillantes.
J’ai lutté à de nombreuses reprises avec le Cygnar, et j’ai détruit ma part de helljacks. Cependant, je dois admettre que j’ai été perturbé lorsque le Deathjack s’est montré. Bien sur, tout le monde a entendu parler de cette fichue chose lors d’histoires racontées autour d’une bouteille. Mais tu ne t’attends pas à ce que le mythe en personne accompagne une horde de nécropantins [mechanithralls] et commence à trancher du cygnaréens en petits morceaux.
Évidemment, j’ai rapidement repris mes esprits et je suis parti au travail. Je ne suis pas payé à rien faire. J’avais avec moi un de mes vieux et efficace Foreur [Driller], un ‘jack robuste à souhait. Je l’ai envoyé attendrir un peu le Deathjack, quoique n’ayant rien pour l’aider, je n’ai pu m’empêcher de craindre que cette monstruosité démolisse mon coûteux et expérimenté ‘jack. Cependant, le Foreur [Driller] a fait boulot. Il l’ai chopé avec sa pince et a commencé à percer la coque avec sa foreuse. Ces foreuses rentrent dans le roc comme dans du beurre, de la sorte que même si mon Foreur [Driller] partait en morceaux, la coque du Deathjack aurait pris une sacrée raclée. Perdre un tel ‘jack, ça fait une réelle différence entre perte et profit mais je me suis dit que par la suite je serais en mesure d’obtenir son remboursement auprès de Nemo.
Voir ces braves cygnaréens se faire massacrer, puis mon Foreur [Driller] partir en pièces m’a un peu énervé, donc j’ai chargé en hurlant vengeance. Le Foreur [Driller] avait bien fait son travail, et le premier coup de Père des Forges [Forge Father] a brisé la coque du Deathjack comme une coquille d’œuf, exposant ses entrailles. Mon second coup a fracassé sa chaudière, sa fournaise, et ce que je suppose être le cortex de cette chose maudite chose. Il s’est écroulé comme un tas de ferraille – une autre victime des prouesses de combat des nains. J’y pense, je ne me souviens pas avoir touché l’entièreté de mon dû lors de mon retour en Cygnar. Je devrais peut-être envoyer un rappel à leur trésorier.
Gorten Grundback
Bien sur, nous savons que le Deathjack n’est pas facile à détruire. Il fut démolis par les armées de Cygnar, de Khador, et du Protectorat de Menoth à de nombreuses reprises, pour réapparaître à nouveau. En dépit d’avoir été détruit de cette manière à de nombreuses reprises, son apparence ne change jamais. Ses résurrections mékaniques sont un mystère complet. On serait tenté de supposer que les nécrotechs de Cryx le reconstruisent tout simplement à chacune de ses destructions, mais il coopère avec le Cryx depuis peu. Comment fut-il réparé par le passé?
Comme on peut s’y attendre, le Deathjack se «réincarna» peut de temps après sa destruction par Gorten Grundback. Il fut à nouveau aperçu en 607 AR dans le Bois d’Épines [Thornwood] lorsque les forces cryxiennes harcelèrent la Première Armée Cygnaréenne lors de sa retraite de Nordgarde [Northguard] vers Corvis.
-G.K.
Ma recherche sur le Deathjack fut exhaustive, et bien que ses origines restent un mystère, je pense avoir une théorie crédible quand et où débuta sa coopération avec le Cryx. Je peux affirmer avec certitude que le Deathjack entra au service de Cryx durant la dernière moitié de Solesh 605 AR, au pied des Montagnes du Mur du Dragon au nord d’Haute-Muraille [Wyrmwall Mountains north of Highgate].
Je suis arrivé à cette date et à ce lieu sur la base des éléments de preuve suivants. Tout d’abord, il existe de nombreuses observations non documentées du Deathjack dans cette région au début de Solesh. Deuxièmement – et le plus révélateur – le Cygnar n’a aucune preuve d’un engagement avec des forces cryxiennes à ce moment là, mais des restes de bonejacks, de nécroserfs [thralls] et d’un unique nécrotech furent retrouvés dans la région. En outre, les signes d’un important rituel nécromantique furent trouvés sur le site de la bataille.
Je crois que les forces cryxiennes, peut-être commandée par l’un de leurs puissants seigneurs liches, affrontèrent le Deathjack et le lièrent à leur service. Les détails d’une telle entreprise sont bien au-delà des mes connaissances, mais il semble, de loin, que cela soit l’explication la plus plausible.
Le Deathjack hante l’Immoren occidental depuis plus de deux cent cinquante ans, et il est depuis toujours une horreur nécromékanique de premier ordre. Je frémis à l’idée de ce qu’il peut devenir sous la terrible influence des seigneurs liches. Plus effrayant encore, ce que l’Empire du Cauchemar [Nightmare Empire] peut apprendre du Deathjack, et éventuellement, mettre en application dans leurs abominables créations.
-G.K.
