Auteur Sujet: Nq 70 - Un Pont Trop Loin  (Lu 3982 fois)

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Nq 70 - Un Pont Trop Loin
« le: 30 juin 2017 à 18:50:53 »
UN PONT TROP LOIN

Par Zachary c. Parker avec Douglas Seacat

Gundak Flintmaw sorti, de l’intérieur frais du hall du festin, dans la lueur de l’aube. Les guerriers, de chaque côté de l’entrée du hall, le regardèrent et inclinèrent leur tête en signe de respect. Il hocha la tête en réponse, acceptant leur déférence en tant que champion.

«Restez vigilant»,leur dit-il. «J’entends que Kolbah a faim».Du menton, il indiqua un troll sanguinaire [dire troll] qui, ses massifs muscles bandés, transportait une dalle de pierre géante, la soulevant pour la mettre en place près d’un sanctuaire dhunien, en cours de construction.

Le plus jeune guerrier soupira et demanda: «Est-ce à mon tour de lui donner un bras».

Cette blague mérita un sourire de Gundak et un rire de l’autre gardien du hall du festin. En vérité, Kolbah était moins caractériel par rapport à nombre d’autres trolls sanguinaires [dire trolls] et une certaine liberté lui était permise dans le village. Cependant, il était important de se rappeler ce qu’il était. Aucun troll sanguinaire [dire troll] n’était totalement sans danger.

Gundak s’avança, regardant les immenses murs encerclant le village, et jetant une large ombre sous le soleil levant. Partout, des trollkin s’affairaient pour la journée de travail. Les forgerons réanimaient la forge, de nouveaux guetteurs prenaient la place de ceux de la nuit au sommet des murs, et plusieurs trolls pur-sang [full-blood trolls] portaient des grumes et de plus petit morceaux de pierre, destinés à d’autres projets de constructions. La plupart seraient taillés pour des logements neufs destinés à accueillir les arrivées récentes.

Il y a encore peu, ce terrain n’était petit champ au milieu d’une jungle dense. Jour après jour, il l’avait défriché jusqu’à ce que la terre soit exploitable. Ensemble, ils avaient posé les fondations des murs et des maisons qui les abritaient maintenant de la nature sauvage attendant au-delà des portes.

Le village n’était pas aussi isolé qu’il le paraissait. Gundak savait que s’il grimpait au haut des murs et regardait à l’est, par-delà l’apparente infinie mer d’arbres, il verrait les formidables créneaux de la forteresse Tolok. Après la Bataille de Pierre Sanglante [Battle of Bloodstone], une grande partie des Kriels Unis [United Kriels] avait suivi le Chef Madrak Ironhide du Kriel Tolok dans un ardu voyage vers le sud. Fatigués des épreuves qu’ils avaient subis dans leurs patries, les trollkin avaient entrepris de se trouver un nouveau et plus isolé foyer.

Après avoir bravé les plaines désertiques, lutté contre les fanatiques religieux et repoussé des bêtes opiniâtre, les kriels étaient arrivés sur au sous-continent d’Alchiere [subcontinent of Alchiere], loin des royaumes humains. Afin de protéger les kriels des menaces de leur nouveau paradis, la Forteresse Tolok avait été bâtie comme un bastion, et à son achèvement, d’autres villages surgirent sur les terres voisines et le long du Fleuve Telod [Telod River], coulant depuis le Mur d’Angoisse [Wall of Anguish] à l’est et se jetant dans la Mer  d’Alchiere [Sea of Alchiere]. Pas moins de deux douzaines de villages encerclaient maintenant la forteresse et à la différence des villages traditionnels présent dans l’Immoren occidental, chacun était peuplé d’un mélange de kriels, les membres de chaque partageant leurs compétences et leurs connaissances avec leurs voisins pour le bien de tous. Ils avaient accompli de nombreuses choses au cours de deux années qui suivirent leur arrivée, et pourtant il y avait toujours plus à faire.

Gundak descendit les marches de pierre du hall du festin, réfléchissant à la conversation qu’il avait eu avec le chef du village et les doyens réunis. Une douce brise secoua le quitari à motifs enveloppant don armure, l’identifiant comme un membre du kriel Cragfist, l’un des kriels endurci du Peuple du Nord [Northkin] de la Forêt des Cicatrices [Scarsfell Forest] gelée. Il avait eu plus que son compte de bataille et ne pouvait même plus se souvenir du nombre de fois qu’il avait régénéré des doigts, des orteils et même une fois une main entière après avoie enduré des blessures qui aurait tué un champion moins résistant. Les doyens en étaient venus à respecter son opinion sur les questions liées aux dangers de la nature. La plupart du temps, Gundak et une poignée de guerriers Cragfist qui l’avaient accompagné dans le sud patrouillaient, car ici de nombreux dangers demeuraient inconnus. À l’occasion, les responsables lui demandaient de gérer d’autres tâches. Ce matin, c’était l’une de ces occasions.

Une jeune femme au teint sombre, et aux cheveux noirs courts, avec un fusil posé sur son épaule attendait à l’extérieur du hall. Elle observa attentivement Gundak pendant qu’il s’approchait. Elle se nommait Adelina Kat-Sulhari.

C’était une idrienne, et la meilleure éclaireuse qu’il ait rencontrée. Durant le voyage vers le sud, ver Alchiere, les kriels avaient traversé le territoire du Protectorat, et ils étaient tombés sur une exploitation minière exploitée par des esclaves idriens. Après un bref conflit avec les menites en charge, les trolkin avaient libéré les captifs, y compris Adelina. Celle-ci avait surpris Gundak en s’adressant à lui dans sa propre langue, offrant de les aider en guidant les kriels à travers ce qu’il restait du désert.

Les idriens étaient répandus dans le Protectorat, mais la tribu d’Adelina avait vécu au-delà de leur frontière, suivant des voies et des croyances plus anciennes. Les sul-menites pourchassaient parfois de telles personnes, les forçant à se convertir ou les capturant et les envoyant travailler à en mourir d’épuisement dans les mines et les carrières. Cela avait été le sort d’Adelina et de son peuple. Quelques kin s’étaient plaints que l’on permette aux humains de se joindre à eux, mais les idriens avaient fait leurs preuves lorsque le peuple de Madrak a traversé une région hostile et vierge au-delà des collines orientales du Protectorat en se rendant vers les terres plus fertiles d’Alchiere. Ils auraient perdu beaucoup plus de parents durant la traversée sans ces guides, dont un certain nombre était resté après, à la recherche d’une nouvelle vie pour eux-mêmes dans le sud. Gundak en était venu à compter sur Adelina. Les kins avaient leurs propres éclaireurs et pelletiers [skinners], mais les idriens étaient malins, et il appréciait leur façon de voir inhabituelle.

«Eh bien?» Demanda Adelina en déplaçant son fusil. «Quelle est la situation?»

«Le pont est en morceaux,» répondit Gundak.

“Encore?” demanda Adelina.

“Encore.”

Cela faisant moins d’une semaine que Gundak et ses guerriers étaient sortis surveiller la sécurité des travailleurs effectuant les réparations à la gorge de l’ouest. L’état du pont était toujours frais dans sa mémoire. Les planches avaient craqué comme des allumettes ou volé en éclat comme sous l'action d’une force impressionnante, et les supports avaient été arrachés et jetés dans la gorge. Ce qui restait du pont était incliné sur un côté, menaçant de céder et de s’effondrer.

«Les doyens ont demandé que nous surveillions les bâtisseurs pendant qu’ils réparent le pont et que nous aidions aux réparations si nous pouvons», déclara Gundak. «Nous devrions patrouiller la zone immédiate, mais protéger les bâtisseurs est notre priorité.»

«Ma ‘zone immédiate’ pourrait être différente de la vôtre.» Adelina s’exprimait très bien en Molgur-Trul. Elle avait dit à Gundak que sa tribu avait souvent troqué avec un kriel vivant, à proximité, dans les Marches [Marches]. C’était peut-être l’une des raisons pour lesquelles son peuple semblait plus à l’aise avec les kins par rapport aux autres humains que Gundak avait rencontrés.

«Je ne m’attendais à rien de moins», déclara Gundak.

«Nous pourrions juste oublier nos ordres,» murmura Adelina, de façon à ce que seul Gundak puisse entendre. «Demander pardon plus tard».

“Le respect, Adelina. Le respect.”

«Mille excuses, oh grand champion», déclara l’éclaireuse, offrant un salut exagéré. Elle observa Gundak du coin de l’oeil tout en évaluant sa réaction. «Je boirai dix chopes en grès d’ale comme punition. Trouvez-moi un fleuve de gnôle, et je m’y noierai immédiatement et je ne jacasserai plus jamais.

«Tentant, mais j’ai besoin de toi vivante et sobre dans le cas où nous serions obligés d’agir au pont», répondit Gundak. L’éclaireuse n’était techniquement pas obligé de lui obéir et tous deux prenaient un malin plaisir à se chamailler, mettant en lumière la culture de l’autre.

«Étrange», déclara Adelina. «Je pensais que cela allait à l’encontre d’un quelconque antique code de l’honneur Cragfist de poursuivre un ennemi sobre. Ou de faire quoique ce soit sobre.»

«Et vous vous demandez pourquoi les menites vous faisaient casser des cailloux,» répondit Gundak. «Venez. Allons recruter quelques volontaires et mettons-nous en route. Ce pont ne se réparera pas tout seul.»

***

Ils quittèrent le village avec une douzaine de guerriers et autant de travailleurs. Chaque guerrier, à la mine sombre, portait le quitari des Cragfists par-dessus une armure cabossée et usagée. C’était un groupe courageux, fidèle à Gundak depuis qu’ils avaient combattus à ses côtés dans plus d’engagements qu’ils ne pouvaient se rappeler. Alors que les trollkin des autres kriels avaient quitté l’Immoren occidental à la recherche de la paix, les Cragfists avaient suivi Madrak Ironhide à la recherche de nouveaux ennemis contre lesquels tester leur force.

La chaleur de la journée survenait déjà. Venant des froides terres septentrionales, Gundak détestait la chaleur d’Alchiere. Quelques heures après l’aube, la chaleur pouvait devenir si intense qu’il avait l’impression de se tenir à côté d’un four revêtu d’épaisses couches de fourrure. Même les pluies fréquentes ne suffisait pas à atténuer la hausse des températures et laisser l’air dense et humide. Peu de temps après avoir posé la fondation de la forteresse Tolok, plusieurs trollkin ont réclamé de bonne terre à coloniser. L’une des raisons pour lesquelles ils avaient fondé ce village ici, c’était la présence d’un vaste terrain de chasse, et à cause de cela, une longue piste empruntée par le gibier filait vers l’ouest. Celle-ci avait été élargie à coup de couperet et d’avantage utilisée, devenant une route menant à plusieurs sites importants qu’ils avaient commencés à exploiter. Ils avaient creusé à la fois une mine et une carrière dans la région voisine et avaient localisé du bon bois de construction. C’était cette piste qu’ils parcouraient actuellement, serpentant à travers la jungle telle une veine de fer dans la pierre. Là où la piste rétrécissait, les fougères effleuraient leurs épaules et ils se déplaçaient par deux de front, prêtant attention aux racines et pierres sous leurs pieds. Des oiseaux exotiques, aux chants encore inconnus aux oreilles de Gundak, s’écriait à leur passage, et les croassements d’amphibiens colorés se mêlaient aux chants des oiseaux pour créer ce que le champion estimait être la voix de la jungle.

Un troll pur-sang les accompagnait, traînant une grossière hache derrière lui. La lame creusait un profond sillon dans la terre entremêlée avec les pas du troll. Le s trolls pur-sang étaient depuis longtemps intégrés dans la vie du village de trollkin et représentaient une aubaine en ce qui concerne les travaux manuels. Il n’est demeurait pas moins quelques trollkin qui demeuraient méfiants de ces cousins trolls, les considérant comme imprévisibles et inquiétants si jamais les réserves venaient à se réduire. Gundak n’avait jamais partagé ces préoccupations, sauf en ce qui concerne les trolls sanguinaires [dire trolls]. Il avait passé des années à combattre à côté de trolls comme Jung et les autres les ayant accompagnés lui et les Cragfists vers le sud. Pour mieux comprendre leurs humeurs, il avait appris à regarder leur langage corporel et leur comportement. Bien qu’il ne soit pas un warlock, Gundak en savait plus sur ces créatures que la plupart, et quand un troll piquait une crise de colère ou montrait des signes d’hostilités au sein du village, c’était souvent à Gundak que le kin demandait de calmer la bête.

Gundak observait Jung cherchant à tâtons un insecte surdimensionné bourdonnant devant son visage, le troll exprimait de la curiosité plutôt que de l’ennui. La main massive de Jung s’arrêta brusquement, et le troll regarda fixement son poing avant de l’ouvrir et de ne rien y découvrir. Jung grogna d’insatisfaction, puis le l’insecte, de la taille d’une noix, survola la tête du troll à nouveau, piquant quand il le pouvait.

«Jung manger?» dit le troll d’un ton triste. Pour les trollkin, Alchiere représentait un nouveau départ; pour les trolls, il représentait un monde entier de nouveaux aliments à dévorer. Depuis leur arrivée, Gundak avait observé Jung et les autres trolls manger toutes sortes de plantes et d’animaux, leurs robustes constitutions les empêchant de mourir par l’ingestion d’une grenouille ou d’un champignon vénéneux.

«Comme un enfant», déclara Adelina en regardant les singeries de Jung. «Il est vraiment gentil quand il ne manipule pas cette hache».

«Je suppose qu’il l’est», déclara Gundak. Adelina était l’unique humaine qu’il n’ait jamais rencontré qui non seulement tolérait mais appréciait la compagnie des trolls, et par extension, Gundak appréciait tout autant sa compagnie. Le lendemain de sa rencontre avec Jung, elle est revenue d’une opération de reconnaissance avec une créature du désert à sa ceinture, et l’avait donné au troll comme gâterie. Cela avait été un geste intelligent – en un instant, le troll s’était pris d’amitié pour l’idrienne, qui poursuivait quotidiennement de lui apporter des lézards morts, des opossums, et autres comme présents de la jungle.

«Au sujet du pont de ce qui est arrivé au pont,» demanda Gundak, orientant la conversation vers la tâche à accomplir. «Une idée?»

«Peut-être,» répondit Adelina, son expression devenant sombre. «Je ne m'y suis beaucoup intéressé. J’ai participé à de nombreuses patrouilles plus au sud. Comme vous l’avez peut-être entendu, nous nous sommes heurtés à quelques . . . étranges personnes». Elle ne savait vraiment pas comment les appeler. «Ils ne sont pas parents [kin], et ils ne sont pas humains, mais ils vivent dans les arbres et utilisent des armes et des outils grossiers. Ils se dissimulent assez bien, si fait que nous n’avons pas pu les observer correctement. Peut-être y a-t-il une tribu qui déteste nos ponts, où dont nous aurions violé le territoire».

Gundak considéra cela. «Les dommages ne semblent pas avoir été perpétré par quelque chose d’intelligent. Si elle connaissait le feu, elle aurait brûlé le pont au lieu de le déchirer en un morceau à la fois».

«Bon argument. Je pense que c’est autre chose. Quelque chose que nous n’avons pas encore vu».

«Deux ans et la jungle recèle toujours des secrets,» prononça Gundak.

«De nombreux,» répondit Adelina.

«Manger!» Jung les repoussa en s’avançant vers un groupe d’arbre plus loin sur le chemin, Une épaisse mousse bleu-verte recouvrait les troncs et pendait des branches en toron épais. À l’instant où Jung atteignait le premier arbre, il laissa tomber sa hache et commença à éplucher l’écorce en gros morceaux. Jung prit une bouchée, la brisant entre ses dents en commençant à la mâcher.

«À chaque fois,» déclara Gundak.

De tout ce qu’offrait la jungle, les trolls préféraient une mousse bleu-verte particulière, les kriels en étaient venus à l’appeler la Pousse du Dresseur [Tamer’s Growth]. Gundak n’avaient jamais vu les trolls aussi obsédés par quelque chose qui n’était pas de la viande. La mousse dégageait une odeur puissante et piquante qui attirait Jung et ses semblables. Son attraction était si intense que l’on avait entrepris de dégager cette mousse des abords des villages pour décourager les trolls de stopper leur travail afin de la collecter. Les chamans lui avaient également trouvé des vertus médicinales, mais compte tenu de soin impact perturbateur sur les trolls, Gundak n’avait aucun pour elle.

Gundak et Adelina s’arrêtèrent à la hauteur du troll, qui continuait à éplucher l’arbre de son écorce enduite de mousse et laissait le reste du groupe le dépasser. Il n’était jamais sage de s’interposer entre un troll et son repas, mais parfois, c’était nécessaire, et Gundak savait qu’ils n’avaient pas le temps d’attendre que Jung nettoie les arbres environnants s’ils désiraient réparer le pont et revenir au village avant la tombée de la nuit. S’il avait été un warlock, il aurait simplement utilisé son lien mental avec le troll, mais en tant que simple champion, des distractions mineures comme celles-ci pourraient s’avérer problématique.

«Jung, ça suffit», déclara Gundak après un moment. «Nous avons un travail à effectuer».

«Jung aimer fourrure d’arbre», déclara Jung. «Jung manger!»

«Peut-être plus tard», répondit Gundak. Sa voix était calme mais ferme. Il tenait ses mains écartées devant lui. «Beaucoup de nourriture au pont pour Jung».

À ce moment-là, Jung examina le morceau d’écorce moussue dans sa main, puis jeta un coup d’oeil dans le lointain, son regard semblant planer par-dessus les arbres. Il mâchait plus lentement et Gundak pouvait voir le troll réfléchir. Tout en évitant le contact des yeux, Jung posa une paume contre l’arbre et commença à balancer son corps. Bien que le tronc massif ne bougea pas, les branches de l’arbre se oscillait à chaque poussée. Ayant travaillé avec de nombreux trolls, Gundak en était venu à reconnaître le sens de leurs actions, que ce soit en cognant une branche au sol, en couvrant leurs visages de leurs bras massifs ou tout autres gestes. Beaucoup étaient transmis par le langage corporel, et il reconnut la manifestation de la frustration de Jung.

«Jung rester», déclara-t-il, tout en se balançant toujours contre l’arbre. «Jung manger».

«Non», répondit Gundak, d’une voix toujours calme. «Nous aller ensemble, manger plus tard». Gundak frappa son pectoral avec deux doigts, un signe souvent associé à manger ou à une demande de nourriture, et pointa le sentier.

Jung regarda le sentier, puis serra son poing et frappa le tronc de l’arbre. Des éclats de bois et d’écorces ricochèrent sur l’armure de Gundak, et Jung rugit au visage du champion.

L’expérience commanda à Gundak qu’il ne pouvait ni reculer ni même flancher face à une telle démonstration. Au lieu de cela, il regarda Jung droit dans les yeux, tout en écartant ses jambes et relevant ses épaules, essayant d’apparaître aussi grand que possible. Il était capital de conserver un air de domination, bien que de tels actions puissent rencontrer davantage d’hostilité si elles n’étaient pas convaincantes. Gundak avait été plus d’une fois battu comme un plâtre par un troll mécontent, et il se demandait si Jung n’allait pas le projeter un arbre proche assez dur que pour briser momentanément son dos. À tout le moins, Jung avait laissé tomber sa hache au moment où il avait commencé à manger la Pousse du Dresseur [Tamer’s Growth], chose pour lequel Gundak était content.

«En avant», ordonna Gundak, en montrant la piste une fois de plus, la voix grave et menaçante. «Maintenant».

Les épaules de Jung s’affaissèrent, et le troll se tourna vers Adelina avant de frapper sa poitrine et de caresser le tronc fendu.

«Ne me regarde pas», déclara Adelina. «Je veux aller au pont autant que lui».

«Affamer», se plaignit Jung tout en ramassant sa hache sans enthousiasme.

«Regarde», Adelina fit glisser son sac et commença à le remplir de mousse. «Nous allons en prendre pour plus tard, d’accord?»

“Jung manger plus tard,” dit Jung.

«C’est ça». Elle endossa le sac rempli de mousse et repris le chemin.

«Affamer maintenant», grogna Jung, en se hâtant de la rattraper.

«Je sais, je sais», déclara Adelina. Elle tapota le bras du troll. «Ne t’inquiète pas. La prochaine fois qu'il boira une bonne bière, je le claquerai sur poignet et je l’emporterai».

«Essaie», déclara Gundak, juste derrière eux.

***

Ils atteignirent le pont à la mi-journée pour le trouver en pire état qu’ils l’avaient prévu. Alors que l’extrémité du pont était largement intact, la partie ouest était défoncée ou démantelée au point qu’un simple renforcement ne la ferait pas. Les travailleurs et les guerriers Cragfist avaient commencé couper du bois, les coups rythmés de leurs haches résonnaient au travers de la gorge.

Alors que les autres entamaient leur travail et que Jung s’occupait de faire tomber des lézards de couleur cuivre des arbres voisins, Gundak et Adelina se tenaient sur la partie du pont toujours debout. Bien en dessous, au fond de la gorge, coulait paresseusement un affluent du Fleuve Telod [Telod River].

“Qu’en penses-tu?” demanda Gundak.

Adelina posa un genou à terre et regarda vers le bas, à travers un espace créé par l’absence de plusieurs planches. Elle scruta les supports en dessous, sans répondre à la question de Gundak. Après un moment de silence, elle se défit de son fusil et le remit à Gundak.

«Ne me l’abîme pas avec tes grosses paluches. Je reviens de suite». Après cela, elle se glissa dans l’espace et disparu.

Gundak retourna le fusil entre ses mains. Les diverses menaces auxquelles les trollkin, au cours des dernières années, avaient incité nombre d’entre eux de s’équiper d’armes à feu, en particulier au sein des Kriels Unis [United Kriels]. Gundak ne serait jamais de ceux qui abandonneraient la tradition pour une arme si impersonnelle. Le fusil était trop léger, trop fragile pour les rigueurs de la guerre. Peut-être vieillissait-il, mais parfois les anciennes manières étaient les meilleures, et il était heureux de sentir le poids de sa hache à sa ceinture.

Un bras, puis un autre émergea de l’espace, et Gundak se pencha pour aider Adelina à se redresser.

“Tu as trouvé quelque chose”?

“Peut-être”. Elle récupéra et épaula son fusil, puis sorti une touffe de poils noirs d’une de ses poches et l’a remis à Gundak. Elle était prise dans l’un des joints de soutien».

“Animal?” demanda-t-il. Les poils étaient rudes et cours. «S’ils ont escaladé les supports, peut-être s’agit-il d’une des tribus méridionale que tu as mentionnées? N’as-tu pas dit qu’ils grimpaient aux arbres»?

Adelina hocha la tête. «De ce que j’ai vu, ils étaient imberbes. Je pense qu’il s’agit d’autre chose. Il y a une poutrelle, d’un pied d’épaisseur, brisée là-bas. Il faudrait la force d’un troll pour accomplir une telle chose».

Soudainement, Gundak ne se sentait plus tellement à l’aise sur les vestiges du pont. Combattre un ennemi intelligent avait ses difficultés, mais combattre une bête qui ne présentait aucune inhibitions, c’était tout autre chose. Il se rappelait les Cicatrices [Scarsfell], Gundak, autrefois, avait un jeune drake des glaces [frost drake]. Il n’avait fallu que quelques instants à la bête pour qu’elle tue la moitié des guerriers de Gundak, en les canardant depuis le ciel et cherchant les occasions de se précipiter dans leurs flancs. Il se souvint de son bouclier déchiré, de son épaule disloqué par la même occasion. Il se rappelait de la froideur du souffle du drake sur son visage. À la fin, il était parvenu à tuer la bête, mais ce n’était pas une expérience qu’il avait prise à la légère. Ici, loin des forêts familières des Cicatrices [Scarsfell], la possibilité d’une grande bête inconnue agissant contre les kriels était préoccupant.

«Nous devons découvrir ce qu’il se passe ici», déclara Gundak. «La prochaine fois, le pont pourrait être traversé. Je ne veux pas de sang sur mes mains».

«Super», dit Adelina, d’une voix excitée. «Je commençais à croire que nous allions passer la journée à bâtir un pont».

***

Gundak, Adelina et Jung parcoururent Un bon mile le long de la gorge jusqu’à ce qu’il trouve un endroit où la pente n’étaient pas trop raide et où suffisamment de jeunes arbres et de pierres pourraient servir de prises pour leur descente. Ils traversèrent et escaladèrent la face opposée, et de là pénétrèrent dans les arbres, revenant vers le pont. Adelina inspecta le terrain à la recherche de toute trace de la chose qui avait détruit le pont.

Gundak conservait son attention sur la jungle dense les entourant, Il avait ordonné aux autres Cragfists de rester aider les ouvriers à réparer et défendre le pont, et leur absence le rendait plus prudent. La plénitude du sous-bois et la minutie avec laquelle la canopée de la jungle dense bloquaient le soleil faisaient hésiter le champion. C’était le véritable Alchiere, insoumis à la volonté des kriels, le coeur sombre et dangereux de la jungle n’ayant pas encore dévoilé ses secrets.

Bien que Gundak soit content d’avoir Jung à ses côtés, le troll était incroyablement bruyant dans le sous-bois, les branches craquaient et les feuilles bruissaient à chacun de ses pas. Avec tout ce bruit, Gundak était certain que ce qui avait détruit le pont les trouverait bien avant qu’ils ne le trouvassent. De nouveau, lui-même n’était pas exactement silencieux avec sa lourde armure de plaque et son besoin constant de se dégager un chemin à travers le feuillage.

Adelina n’avait aucun problème de ce genre. Elle avançait devant Gundak et Jung sans briser une brindille sous ses bottes, escaladant occasionnellement un arbre pour acquérir un meilleur point de vue. Malgré sa vie passé dans les déserts arides du Protectorat, elle avait l’air tout aussi à son aise dans la jungle, presque deux années de conduite patrouilles et d’explorations avait fait d’elle une experte du parcours sur son terrain. Parfois, elle disparaissait, uniquement pour revenir quelques instants plus tard par un chemin, partageant ce qu’elle avait trouvé.

«Ici», appela Adelina à l’une de ces occasions. Elle était accroupie, regardant de près ce que Gundak pris d’abord pour des flaques d’eau. Après un examen approfondit, il vit ce que c’étaient.

“Empreintes de pas”, dit Gundak.

Bien que n’étant pas lui-même un traqueur, le trollkin reconnu certaines caractéristiques des empreintes. Celui qui les avait laissées derrière lui était grand, peut-être assez grand pour fendre les poutres de soutien du pont. Il semblait y avoir deux types de différentes de traces, l’une ressemblant à un pied et l’autre ovale, moins distinctes, avec des parties surélevées entre plusieurs dépressions, un trait qu’il reconnut de part son temps passé à entraîner et à commander des trolls.

«Que vois-tu»? Demanda Adelina

«Elle marche sur ses articulations», déclara Gundak, «comme le font parfois les trolls».

Adelina hocha la tête. «Impressionnant, tu n'as encore perdu tout ton esprit malgré le nombre de coups que tu as reçu à la tête. Il y a une clairière devant. De multiples traces fraîches. Pas mal de poils du pont accroché à des ronces. Nous sommes proches».

Gundak jeta un coup d’oeil à Jung, dont la bouche était ouverte. Il semblait avoir capté un parfum qui l’excitait. Adelina les amena à la clairière, d’un pas léger et prudents tout en tenant son fusil devant elle pour écarter les plantes grimpantes et les branches hors de son chemin. Ici et là, des brindilles brisées et des plantes piétinées marquaient le passage de leur proie. Ils la suivaient de près, zigzaguant entre des arbres aussi larges que Jung était grand, et bientôt, ils émergèrent des ombres pour une vaste étendue de hautes herbes sous un ciel bleu.

«De nombreuses activités ici», déclara Adelina, murmurant par-dessus son épaule. «Les traces partent dans tous les sens».

Elle n’avait pas plus d’une douzaine de pas lorsqu’une forme sombre sortit des arbres à l’extrémité opposée de la clairière. La bête aussi grande que Jung et guère différente d’un Gorax. Elle chargea sur ses quatre pattes, avançant sur les articulations de ses mains. Ses muscles épais se mouvaient sous son pelage noir. À mi-chemin dans la clairière, la bête se redressa sur ses membres arrière et frappa sa poitrine de ses poings massifs tout en poussant un rugissement aussi intimidant que la gueule qu’elle révélait, des filaments de salive volant de crocs aussi long que des couteaux de chasse.

«Recule»! cria Gundak; Il se précipita devant Adelina, mais l’éclaireuse s’était déjà écarté alors que la bête reprenait sa charge sur ses autres pattes. Plutôt que de modifier sa course, la créature gronda et fondit sur Gundak.

Gundak positionna son bouclier et prépara sa hache pour frapper.

Une force inattendue le poussa sur le côté et le bouscula. Il récupéra juste à temps pour voir Jung entrer en collision avec la bête chargeant. Le troll tira profit du manche de sa hache contre la gorge de son adversaire, écartant la mâchoire cherchant à la mordre, tous les deux roulant sur le sol de la clairière.

La hache de Jung vola sur le côté et rebondit sur le sol. Le combat s’était transformé en une lutte du genre le plus primitif, chaque combattant mordant l’autre et luttant pour le contrôle. Jung frappa du poing le visage de la créature avec assez de force pour projeter sa tête en arrière. La créature s’accrocha, et Jung hurla alors que son adversaire mordit profondément son épaule, suffisamment que pour déchirer les muscles et faire pisser le sang. Enragé, le troll rossa la créature avec ses deux poings, frappant sa tête et ses deux épaules pour tenter de la déloger. Quand ils reprirent leur souffle, la bête conservait l’avantage. Elle clouait Jung sous son poids et martelait le visage et le poitrail du troll avec ses poings ensanglantés.

«Hé», cria Adelina. «Par ici»! Elle épaula son fusil et tira. Son tir fit mouche.

La bête hurla et tâta sa blessure. Un second coup de fusil claqua, et une autre balle la percuta. Oubliant Jung en difficulté, la créature détruisit tout sur son passage en se ruant vers l’endroit où Adelina continuait de l’insulter tout rechargeant son fusil. Voyant la bête charger, Adelina se précipita vers l’arbre le plus proche, où elle attrapa une branche basse et commença à grimper.

Gundak se précipita pour intervenir. En même temps, il put voir du coin de l’oeil que Jung se relevait et récupérait sa hache. Aussi rapide que puisse être Adelina, il estima que la bête grimpait plus vite. Les être humains, à l’inverse des trollkin, étaient naturellement des êtres fragiles. Alors que Jung, ou lui-même, pouvait avec le temps se remettre de blessure, un coup puissant de la bête signifierait un coup mortel pour l’éclaireuse.

La créature commença à grimper à l’arbre sans ralentir et rencontra une prompte bottine suivi d’une balle dans l’épaule. Un autre rugissement retenti pendant que la brute luttait pour suivre Adelina plus haut. C’est alors que Gundak remarqua quelque chose sur l’arbre. Presque tout le tronc et les branches hautes avaient été dépouillés de son écorce, une mousse bleu-verte s’y était établie. C’est à ce moment-là que Gundak remarqua que la douzaine d’arbres bordant la clairière
avait aussi été dépouillé.

Gundak et Jung étaient proches de l’arbre lorsqu’un rugissement assourdissant, bien plus fort que celui produit par la bête, résonna dans la clairière. Il était accompagné de bruits de pas assourdissants et du craquement de petits arbres se brisant sous une force énorme. Le bruit était fut suffisant pour stopper tout le monde, y compris la bête. Gundak se retourna a temps pour remarquer une seconde créature, presque deux fois plus grande que la première, soulever Jung et le propulser rapidement au sol – assez fortement pour que Gundak ressente la
vibration dans sa poitrine.

Le nouvel arrivant rivalisait en taille avec un troll sanguinaire [dire troll], ses larges épaules et ses mains démesurément grandes. Tel le premier, un poil épais et noir recouvrait son corps, bien qu’une bande de poils argenté parcourait son dos et sa colonne vertébrale dépassait ponctuellement de chair. La bête se tenait au-dessus de Jung, son regard fixé sur lui. Il eut un moment de flottement durant lequel Gundak retint son souffle, son coeur martelant, assuré qu’il allait voir Jung rendre son dernier souffle. Et que ce serait leur tour après. Il s’attendait à ce que la nouvelle bête martèle le troll de ses poings au-delà que la capacité de régénération puisse supporter.

Au lieu de cela, la créature envoya un petit morceau d’écorce vers son compagnon dans l’arbre et frappa le sol de son poing. Le son incita la plus petite bête à descendre et à s’abriter derrière la plus grande.

De part l’expérience de Gundak avec les trolls, il était clair que la plus grande créature occupait une position plus importante au sein d’une hiérarchie respectée par ses bêtes. Il était probable que c’était le mâle dominant du groupe et si son comportement était une indication, il considérait la sécurité du groupe de sa
responsabilité.

Jung chercha à se relever et l’alpha le souffleta en poussant un autre rugissement assourdissant. Bien Jung restait en difficulté, Gundak pris la frappe de la bête comme un signe prometteur. Si elle avait voulu Jung, elle aurait pu le faire deux fois avant que Jung ne puisse se défendre.

«Reste couché, Jung», ordonna Gundak lorsque Jung essaya une nouvelle fois de se relever. «Ne bouge pas».

L’imposante brute releva le regard pour examiner Gundak pour la première fois, clairement intéressé par ses paroles et le fait que Jung ait cessé de se débattre. Le regardant droit dans les yeux, la bête renâcla et trépigna, éjectant des mottes de terre et d’herbes. Il y avait un sentiment d’agitation dans ses mouvements, et quand Gundak n’y répondit pas, elle frappa le sol du poing et montra ses dents.

«Si semblable», souffla Gundak. Il restait immobile observant les mouvements de la créature. Bien que l’ordre et l’exécution des gestes ne soient pas les mêmes, il en avait observé des similaires parmi les trolls. C’était une forme grossière de communication, mais pas entièrement identique. La bête faisait montre de domination, d’audace à défier son autorité ou à s’y soumettre. Ils avaient pénétré dans son territoire, avaient attaqué un membre de son groupe. La résolution de la situation serait difficile.

«Adelina», dit Gundak mettant en genou en terre. «Viens te mettre derrière moi». En même temps, il frappa le sol de son poing de la même manière que la bête avait appelé son compagnon à ses côtés.

La bête renifla, esquissant un pas dans une direction puis dans l’autre alors qu’Adelina descendait de l’arbre.

«J’espère que tu as plan», murmura Adelina. «Dis-moi que tu as un plan».

«Passe-moi ton sac».

Adelina passa le sac par-dessus l’épaule de Gundak. Il posa sa hache et son bouclier au sol et maintenit une conscience étroite de ses mains, essayant de ne pas confondre ses intentions avec des actions brusques. Il défit le cordon, tout en gardant des mouvements lents et prévisibles puis piocha à l’intérieur une touffe de Pousse du Dresseur [Tamer’s Growth].

Les narines de la bête se dilatèrent et Gundak maintint la mousse à son visage en une démonstration de respiration du parfum. Ensuite, il tendit une poignée de mousse dans la direction de la créature. La plus jeune bête réapparu derrière la plus grande, reniflant aussi l’air.

Gundak jeta le sac dans leur direction, où il disparut au milieu des hautes herbes.

«Viens, Jung», déclara Gundak. «Allons-nous-en».

Cette fois, quand Jung se releva, l’énorme bête ne le souffleta pas. Le troll jeta un dernier coup d’oeil sur le sac à dos et puis boita vers Gundak et Adelina. Avec Gundak à leur tête, les trois reculèrent, laissant la clairière aux créatures. Le mâle gigantesque les regarda partir, toujours en train de renâcler à l’occasion. La plus petite bête récupéra le sac et examina son contenu.

«Allons-y», dit Gundak en se retournant. «Sortons d’ici avant que d’autres problèmes nous tombe dessus».

***

«Comment en êtes vous venu à leur proposer la mousse»? demanda Adelina en marchant sur le long de la gorge en direction du pont.

«La nourriture est une langue que tous les êtres vivants comprennent», déclara Gundak. Il fit un geste à Jung se tenant devant eux fourrageant des fruits et des petits animaux assez lent que pour être attrapé. «Demande à Jung».

Adelina hocha la tête et se tut, méditant la réponse de Gundak. «Et pour le pont»? Demanda-t-elle après un moment.

«Le pont m’est également à l’esprit», répondit Gundak. «Nous arrêtons les réparations et nous rentrons au village. Je dois parler avec les doyens. Ils auront leurs propres idées, mais j’ai une suggestion, et ils respectent mon opinion lors de situations comme celle-ci. Ils vont m’écouter, ou du moins je pense qu’ils le feront».

«Et que proposeras-tu»?

«Tu me connais assez bien», déclara Gundak. «Qu’en penses-tu»?

Une fois de plus, Adelina se tut, envisageant.

«Abandons le pont», dit-elle. Nous ne voulons pas déranger les bêtes». Gundak hocha la tête et dit «Oui. Ce passage doit être abandonné. Les terres des kriels ont été envahies à plusieurs reprises, repoussés d’un foyer à un autre. Je ne ferai pas de même pour quelqu’un d’autre. Il y a d’autres endroits pour construire un pont».

«Tu es un gros tendre», dit Adelina en frappant le bras de Gundak. Son sourire indiquait qu’elle avait trouvé sa réponse agréable. Elle avait également souffert des pertes des mains des autres et elle comprit ce que c’était d’avoir un endroit appeler foyer. «Allons-y, allons-nous enfiler quelques godets avant d’avoir d’autres pensées bienveillantes».
« Modifié: 04 août 2017 à 23:00:25 par elric »
Citation de: Maître Yoda
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Re : Nq 70 - Un Pont Trop Loin
« Réponse #1 le: 12 juillet 2017 à 20:43:21 »
Je sais pas vous, mais ça sent la faction Alchière.

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Re : Re : Nq 70 - Un Pont Trop Loin
« Réponse #2 le: 14 juillet 2017 à 16:18:33 »
MàJ
Second chapitre en entier

Je sais pas vous, mais ça sent la faction Alchière.

Je te dirai quoi lorsque j'aurai fini de traduire le texte.
Citation de: Maître Yoda
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Re : Nq 70 - Un Pont Trop Loin
« Réponse #3 le: 14 juillet 2017 à 17:30:55 »
Citer

Je te dirai quoi lorsque j'aurai fini de traduire le texte.

Pas besoin, j'ai deja le NQ.
Mais chuuttt .

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Re : Nq 70 - Un Pont Trop Loin
« Réponse #4 le: 04 août 2017 à 23:01:26 »
Texte en entier.
Bonne lecture  :)
Citation de: Maître Yoda
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