Gnia.
Vu que les gens sont des fainéants qui refusent de taper "tuto Battle Damage" sur Google, je fais un petit topo histoire de regrouper les différentes methodes existantes pour faire des Battle damage.
1)La première et, pour moi, la plus simple, est la méthode que j’appellerai "des fissures"
Même si dans les faits, ça ressemble plutôt à des rayures.
C'est simple, il suffit de faire 2 traits l'un au dessus de l'autre.
-Un foncé (j'entends la couleur de votre base largement assombrie au noir)Qui représentera l'ombre crée par votre rayure.
-Un clair (la couleur de base largement éclaircie au blanc) Qui représentera la partie de la rayure plus exposé à la lumière.
En partant du principe que la lumière vient d'en haut, le trait foncé sera au dessus. Et le trait claire en dessous.
Sur cet exemple le peintre c'est permis quelques points lumineux sur le dessus du trait sombre, pour représenter l’arrête crée par la rayure.
Quand c'est fait par un simple mortel (càd moi) ça donne ça :
Sobre simple (à condition de savoir faire un trait droit)
Depuis, je m'en sert uniquement pour faire les rayures sur les lames, vu que ce type de rayures n'est pas très crédible sur la peinture.
2) La deuxième méthode n'est qu'une évolution de la première. "la peinture écaillée" Il s'agit d'agrandir le trait sombre pour en faire une tache.
Pour ça : plusieurs méthodes.
A)Faire des taches au pinceau.
rien de bien compliqué, par contre on préféra utiliser une couleur différente pour les taches (on n'utilisera plus notre couleur de base assombrie), une couleur représentant la couche d’apprêt ou la rouille sera plus appropriée.
Par exemple:
Ensuite on pose notre trait claire sous la tache, pour marquer la différence d’épaisseur liée à la couche de peinture. La logique voudrait qu'on reporte le trait sombre sur le dessus, mais les 2 couleurs sombres côte à côte nuiraient à la lisibilité.
Le défaut de cette technique selon moi, reste que les taches posées au pinceau reste trop régulières dans la taille et dans la répartition. On a beau essayé, le cerveau reste cartésien, et le rendu n'est jamais assez aléatoire.
B)Je ne sais pas comment l'on pourrai nommer cette technique, mais elle rentre dans le cadre de ce que l'on appel "le weathering" qui est l'art de vieillir/salir un morceau de métal peint.
Il y a un tuto complet ici, expliquant le weathering, qui en gros joue sur différentes taches de noir poser de façon plus ou moins diluées avec différents outils.
Tuto WeatheringNous allons exploiter juste l’aspect qui nous intéresse, càd les Battle damage.
C'est très simple, il s'agit de déchirer un bout de mousse de blister (ou de scotch brit) et de le tremper dans un mélange noir/couleur sombre, ensuite il faut tamponner à plusieurs reprises (sur un sopalin par ex.) jusqu’à avoir le "grain" souhaité, puis vous tamponnez votre fig.
voilà le type de résultat.
L'avantage de cette technique c'est que les taches vont se déposer sur les endroits proéminents et de façon aléatoire ce qui favorise le rendu réaliste.
Le Défaut c'est que si on est pas des brutasses, cette technique peut vite avoir un rendu dégueulasse, voilà pourquoi je l'utilise en complètement d'une autre technique (quand je l'utilise)
C)Dans le genre il y a ce tuto, qui reprend le concept plus haut, mais sorti du contexte "weathering"
Battle damage mousseL'idée est de faire un rendu un peu moins "dégueulasse" en favorisant des taches mieux dessinées et plus grosses. Vu que les taches seront mieux dessinées il est préférable d'utiliser une couleur qui a "du sens" (donc pas du noir) Une couleur sensée représenter l’apprêt ou de la rouille.
Vous voyez que ici aussi le peintre à souligné les taches d'un trait clair.
D) Pour finir, la technique que j'utilise. Dite "de masquage"
De magnifiques tutos ici :
Liquide de masquage 1Liquide de masquage 2Liquide de masquage 3Il s'agit de masquer des zones peintes au préalable couleur rouille (avec du maskhol par exemple) avant de pendre votre pièce, pour ensuite enlever le masquage.
On reprend la logique des techniques vues plus tôt, tout en changeant l'approche.
Tuto maskhol 1Tuto maskhol 2Tuto gros selUne technique qui demande plus de boulot, mais pourtant il est plus difficile de se planter. Ça parrait lourd comme ça, mais c'est encore le plus simple.
3) Les fondamentaux
Attention, faites preuve de bon sens.
Tout d'abord l'erreur que font souvent les débutants, est de vouloir en faire trop. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, plus on veut en faire, plus il faut être bon pour que ça ressemble à quelque chose. Par exemple un de mes jacks où je n'ai pas su faire preuve de réserve.
Ensuite faites attention aux chois que vous faites dans les couleurs, toutes les techniques ne s'accordent pas avec toutes les couleurs.
Un exemple ou l'effet rouille est complètement mangé par la couleur du véhicule.
Je vous laisse imaginer des taches de rouille sur un jack rouge...
Un exemple où on a superposé plusieurs fois la même technique pour faire apparaître la couche d’apprêt (ici en jaune/orange)
L’intérêt est double, d'abord un rendu plus fini et plus réaliste, mais surtout il sépare 2 couleurs foncée par une couleur plus claire, ce qui rend l'effet plus lisible.
Il est tentant de vouloir faire les battle damage en couleur métallique directement. Pourtant le rendu est rarement convainquant.
Vous pouvez l'utiliser le metal avec parcimonie en complément d'une des techniques vues plus haut. Genre ici, ou le peintre a placé du métal sur les arrêtes vives, là où carrosserie est la plus usée.