Auteur Sujet: Nq 32 - GKF - Morvahna l'Estoc de l'Automne  (Lu 3898 fois)

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Nq 32 - GKF - Morvahna l'Estoc de l'Automne
« le: 02 décembre 2017 à 20:35:45 »
Les DOSSIERS de Gavyn Kyle

Morvahna l’Estoc de l’Automne

par Aeryn Rudel

Trouver des informations crédibles sur la druidesse de haut rang connue sous le nom de Morvahna l’Estoc de l’Automne – ou, en fait, sur une cape noire – revient à arracher les dents d’un gorax. Cependant, je suis parvenu à trouver ces maigres bribes concernant ses activités passées et récentes. Comme précédemment, mes sources d’informations concernant les capes noires et leurs activités sont souvent aux mieux suspectes, alors mesurez la valeur des informations suivantes en gardant cela à l’esprit.

—G.K.

Résumé de Morvahna l’Estoc de l’Automne

Alias: Inconnu

Naissance: v. 560 AR. Comme les autres capes noires, il semble que Morvahna n’ait pas souffert des affres du vieillissement. Les récits récents la décrivent comme une femme belle et vibrante, d’une trentaine d’année au plus.

Situation Familiale: Inconnue. Son association avec la puissance de la vie et de la terre me porte à croire qu’elle est originaire d’une communauté agraire, peut-être dans le Midlunds septentrional ou du Suderyne [Southryne] dans le Llael méridional, d’après son teint; cependant, ce sont aux mieux des suppositions approximatives. Comme les druides prennent généralement les nourrissons et les enfants qu’ils soupçonnent d’avoir des capacités mystique, qu’ils appellent «l’appel de la nature», il est peu probable que Morvahna soit en contact avec l’un des membres survivants de sa famille. Je n’ai trouvé aucune indication prouvant que Morvahna ait eu des enfants.

Mentorat: Inconnu, mais probablement l’un des mystérieux druides haut placé au sein de la hiérarchie de l’ordre des capes noires.

Territoires: Morvahna a été associé aux régions suivantes et elles sont susceptibles de former les territoires qu’elle surveille : Noirracines [Blackroot Wood], Marais de Cloutsdown [Cloutsdown Fen], les Landes Noueuses [Gnarls], Gibetière [Gallowswood], Bois Scintillant [Glimmerwood] septentrional, une variété d’îles proches du Cygnar le long de la Côte Brisée [Broken Coast], Mur du Dragon [Wirmwall] oriental, et de nombreuses autres régions plus petites.

Autorité: Morvahna est apparemment un puissant au sein du Cercle Orboros, une position de grande influence et de leadership.

Comme je l’ai précédemment mentionné, les capes noires ont depuis longtemps la réputation de kidnappeurs d’enfants qui pourraient un jour développer le pouvoir druidique. Morvahna n’est probablement pas une exception, et bien que je ne parvienne à trouver aucune trace de ses origines particulières, le document suivant peut donner une indication de ce qu’elle a enduré.

Au: Connétable Artis Caylan

De: Odger Rolfe, Bailli des Marches de Haute-Eau [Reeve of the Highwater Marches]

Comme vous en êtes bien conscient, les Marches de Haute-Eau ne sont rien de plus qu’une collection hétéroclite de villages de pêcheurs, et les gens d’ici ont tendance à être renfermé. Cependant, les événements récents m’ont amené à croire que quelque chose de terrible se prépare dans notre petit coin du monde, et même si je voudrais m’occuper moi-même de cette situation, je pense qu’il est temps que les autorités de Mercir s’impliquent.

Des enfants disparaissent parfois à Haute-Eau. Habituellement, un enfant errant trop près de la ligne de flottaison se fait entraîner par la mer – les marées peuvent être rapide et les courants sauvages dans cette région – et se noie. Bien que ce soit certainement terrible, ce n’est pas vraiment un mystère. De plus, il arrive que des petits rencontres des prédateurs dans les marais et ne soient jamais revus. Cela n’est pas commun, mais arrive assez souvent pour qu’il ait peu de raisons de s’inquiéter au-delà du chagrin de la famille concernée. Cependant, il y a quinze jours, le fils de neuf ans d’Aris Conner a disparu, et bien que vous rejetteriez probablement cela comme étant les ragots de villageois oisifs de l’arrière-pays, d’autres événements étranges ayant coïncidé avec sa disparition furent marquant.

Tout d’abord, nous avons eu du brouillard provenant du large, à l’ouest, presque tous les soirs depuis deux semaines. En fin d’hiver ou au début du printemps, ce ne serait pas inhabituel, mais en plein été? Une douzaine de villageois m’ont rapporté avoir vu des formes étranges et sombres se déplacer dans ce brouillard et entendu les hurlements épouvantables des loups sauvages. Korin Conner a disparu une nuit où le brouillard était le plus épais.

Si cela ne vous semble pas étrange, qu’en est-il des étrangers qui ont traversé nos villages sans jamais s’attarder? Nous les avons remarqués aussi régulièrement que l’inhabituel brouillard et généralement peu de temps après. Ils voyageaient par groupes de trois ou quatre, parfois accompagnés par un individu vêtu d’une cape noire. Je n’ai jamais vu de tels hommes, armés jusqu’aux dents et dissimulés dans des peaux de loups. Ils n’ont jamais exprimés jamais plus que quelques mots quant un villageois a eu le courage de parler à l’un d’entre eux, mais si vous me le demandez, je dirais qu’ils recherchaient quelque chose. À moins qu’ils ne l’aient trouvé.

Enfin, il y a quelques choses d’étranges au sujet de l’enfant disparu. Korin Conner a toujours été un garçon étrange, mais durant les semaines qui ont précédé sa disparition, il est devenu carrément sauvage. Je sais que les enfants de cet âge peuvent parfois être difficile, mais le comportement de Korin n’était pas naturel. Le garçon grognait et essayait de mordre comme un chien enragé quand une personne autre que sa famille s’approchait. Il a même mordu la main de Tob Harrik quand celui-ci lui a offert un bonbon. Quelques fois, sa mère l’a retrouvé nu, dehors au milieu de la nuit, se roulant dans la boue et hurlant à la lune. Je n’avais jamais rien vu de tel.

Vous vous moquerez de moi pour l’avoir exprimé – l’enfant disparu, le brouillard, les hommes étranges armés- tout cela pue la magie noire. Vous connaissez les rumeurs aussi bien que moi concernant les capes noires qui font Morrow-sait-quoi sur ces îles sans nom au large de la côte. Eh bien, peut-être ne sont-ils pas des rumeurs après tout.

Odger Rolfe

Les entrées du journal suivant sont les tous premiers récits concernant Morvahna que j’ai pu trouver. Les entrées sont datées de presque exactement deux années d’intervalle. Le journal, apparemment, appartenait à un ancien d’un village isolé proche du Gibetière [Gallowswood] s’étant retrouvé en grand péril. Le village a été secouru par une jeune druidesse dont la description correspond approximativement à Morvahna, mais son aide s’est avérée plus chère que prévu.

—G.K.


24 du Katesh, 585 AR

Morrow soit loué, car il a envoyé ce qui doit être l’un de ses agents pour nous sauver. Béni soit son nom!

Cette année, il n’a cessé de pleuvoir. Entre ce que nous perdrions à la fin de la récolte, les inondations soudaines et la pourriture des céréales, nos récoltes étaient en péril. Sans récolte, nous aurions pas grand-chose à consommer et à échanger contre des denrées alimentaires pour notre survie pendant les mois froids de l’hiver. J’ai même considérai la mesure extrême de moissonner un mois plus tôt dans un effort pour sauver quelque chose des plus incessantes. Merci Morrow, ce ne sera pas nécessaire.

Seule et intrépide, elle est sortie du bois septentrional, a marché jusqu’au centre du village, et nous a hélé pour parler avec elle. Bien quelle parût toute jeune, sa beauté semblait sans âge, aussi intemporelle que les saisons et sûrement née de choses sacrées pour la terre, l’eau et le ciel. Elle avait une épée ceinte à sa taille et d’un tel poids que je ne sais pas comment elle pouvait la soulever, et encore moins la manier au combat.

Quand elle a parlé, sa voix était merveilleuse à entendre, riche et sonore – elle remuait quelque chose de primal en nous. Elle s’est peu exprimée, mais ses paroles portaient notre salut. Elle a promis de stopper les pluies, de sauver nos récoltes et de nous bénir avec une prospérité qui durerait deux ans. Ce n’est qu’à la fin de cette période qu’elle exigerait l’acquittement de son aide. Nous pouvions tous ressentir le pouvoir de cette étrange jeune femme de la forêt. J’ai entendu le mot «druidesse» sur les lèvres de beaucoup dans notre village, et peut-être que sa magie provient-elle de la puissance naturelle de la terre. Cependant, je la considérais toujours comme un agent de Morrow lui-même, car c’est à lui que j’ai prié chaque nuit, et je crois que c’est lui qui a répondu à nos prières.

Après que nous ayons accepté son prix, elle a quitté le village et est retournée dans la forêt. C’était il y a dix jours, et nous n’avons plus vu une goutte de pluie depuis. Encore plus miraculeusement, nos récoltes, soutenues par la magie de la druidesse, ont crû et sont devenues abondantes. Durant toutes ces années, je n’ai jamais vu une telle générosité. Nous mangerons tous très bien cet hiver.

14 du Katesh, 587 AR

Nous sommes condamnés. Il y a deux ans, nous avons conclu un pacte avec un individu que je croyais être un agent de Morrow, mais il est maintenait clair que c’est une servante de Thamar.

Il est vrai que nous avons profité d’un climat très favorable et d’une augmentation du rendement de nos récoltes, mais maintenant je me demande si cela a réellement quelque chose à voir avec cette druidesse, l’Estoc de l’Automne. Peut-être voulait-elle simplement profiter de notre vulnérabilité lors de ces sombres heures. Notre récente fortune pourrait simplement être le fruit du hasard. Ça n’a pas d’importance, je suppose. Elle prendra ce qu’elle veut.

Les hommes venus réclamer le paiement de leur maîtresse ressemblaient à peine à des hommes. Ils étaient habillés de peaux d’animaux et maniaient de grandes haches de guerres qui avaient beaucoup servi. Leurs manière étaient comme celles d’animaux, et quand ils parlaient, leurs voix étaient gutturales, comme le grondement des bêtes. Leur demande de la moitié de notre récolte était déjà assez effroyables, mais ils exigeaient également un paiement en chair et en os. L’un d’eux s’empara d’Elisha Finn, qui se tenait à proximité, sortie de chez elle pour regarder ces sauvages. Je ne pense pas qu’ils se souciaient de qui il s’emparait. Elle a crié et a lutté, mais celui qui l’avait attrapé avait serré sa main sur sa bouche, et ils l’ont ligoté avec des mouvements rapides. Ils l’avaient déjà fait auparavant.

Le fiancé d’Elisha, Bernal Masci – brave Bernal! – n’a pas voulu laisser ces bêtes s’emparer de sa promise et s’en est pris à eux avec sa hache à bois. Avant même qu’il n’ait pu porter un coup, ils l’ont frappé comme un chien bruyant, envoyant sa hache voler hors de ses mains. L’un des hommes bêtes a écrasé son poing sur son visage sur le visage de Bernal, et le garçon s’est écroulé sur le sol, sans connaissance. Nous étions trop choqués pour bouger, trop effrayés, alors même qu’ils emmenaient rapidement Elisha. Comment aurions-nu pu les arrêter? Nous ne sommes pas des guerriers, et les seules armes que nous possédons sont une poignée de haches et d’arcs de chasse. Pourtant, je me sens coupable de ne pas avoir essayé.

Ces créatures de l’Estoc de l’Automne ont promis qu’ils reviendraient dans trois jours pour recueillir ce qui appartient à leur maîtresse. Peut-être nous rendrons-t-ils alors Elisha, ou peut-être est-elle déjà morte, offerte en sacrifice cruel à l’horreur qu’ils appellent un dieu. J’en frissonne rien que d’y penser. Nous leur donnerons ce qu’ils demandent. Nous devons le faire. Certains d’entre nous mourront sûrement de faim l’hiver prochain, mais mieux vaut un sort incertain en hiver qu’une mort certaine tout de suite.

Puisse Morrow nous préserve.


Ce qui suit est  extrait d’un essai écrit par le Professeur Pendrake en 606 AR concernant l’accroissement observé de la population tharn. Ses recherches ont permis de découvrir des renseignements intéressants sur l’implication de Morvahna avec les tharn, en particulier l’aide qu’elle a fourni pour briser la malédiction qui les avait presque anéantis.

—G.K.


Il est de notoriété publique que les tharn était au bord de l’extinction. C’était un peuple ravagé par une maladie inconnue provoquant une stérilité généralisée et des taux de natalité très bas. Comme ont peut l’imaginer, une culture aussi violente que celle des tharn peut difficilement survivre à une telle affliction, et jusqu’à il y a trente ans, leur nombre avait diminué jusqu’à la plus petite fraction de leur ancienne force. Au cours des deux dernières décennies, cette condition mystérieuse a disparu et les tharn prospèrent. Les naissances de jumeaux et de triplés sont assez courantes, et le nombre de jeunes guerriers compétents a augmenté aux points que les raids tharn dans les régions civilisées deviennent une menace sérieuse.

D’où vient donc ce revirement radical de fortune? Comment les tharn, qui étaient confrontés à la possibilité bien réelle de l’extinction, sont-ils devenus la race vigoureuse et florissante que nous voyons aujourd’hui? J’ai récemment essayé de le découvrir.

Les tharn ne disposent pas d’informations sur leur histoire et leur culture, et ils sont dangereux et méfiants dans le meilleur des cas. J’ai récemment passé du temps avec une tribu à la lisière  sud du Bois d’Épines [Thornwood], travaillant sans relâche pendant de nombreuses semaines pour gagner leur confiance. Au début, mes demandes sont tombées dans l’oreille d’un sourd ou ont rencontré une hostilité ouverte. En fait, si ce n’était pour le respect que les tharn avaient pour mes prouesses au combat, ils m’auraient sans doute tué pour mon impertinence. Finalement, ma ténacité a porté ses fruits, et une vieille femme imprégnée de la magie du sang redoutée de son peuple a daigné me parler. Elle s’appelait Athara, et elle s’est avérée être une source inestimable d’informations concernant la résurgence remarquable des tharn.

Athara m’a dit que son peuple croyait avoir été victime d’une terrible malédiction appelée les Dix Maux [Ten Ills]. Cette malédiction infligea beaucoup de souffrance aux tharn, dont la plus grande fut l’infertilité généralisée comme précédemment indiqué. C’est une partie commune du folklore et je suis bien versé dans ses détails - particulièrement du point de vue cygnaréen. En 295 AR, les tharn du Bois d’Épines [Thornwood] furent convaincus d’aider la reine thamarite du Khador à prendre en embuscade l’Armée Cygnaréenne, et les cygnaréens subirent de lourdes pertes. Peu de temps après, les tharn ont commencé à souffrir des effets des Dix Maux [Ten Ills]. Une croyance largement répandue parmi les morrowéens veut que la malédiction a été infligée par Morrow contre les tharn pour s’être permis d’âtre subordonnés au service de Thamar et du Ver Dévoreur [Devourer Wurm]. Je ne sais pas à quel point j’attache de l’importance à des explications religieuses aussi vagues, mais j’ai été témoin de choses plus étranges.

Comment ce fléau a-t-il été éradiqué? Athara m’a dit que cela a été accompli par une seule puissante druidesse connue sous le nom de Morvahna l’Estoc de l’Automne. Il a y plusieurs décennies, Morvahna s’est rendue chez les tharn et a brisé la malédiction au travers d’une série de rituels épuisants effectués lors de la conjonction des trois lunes de Caen et d’un corps céleste connu sous le nom d’Oeil du Ver [Eye of the Wurm]. À ce jour, le nom de Morvahna est prononcé avec vénération parmi les tharn. Leur dévouement à cette druidesse va bien au-delà de la simple gratitude pour les avoir libérés des Dis Maux [Ten Ills]. Les tharn croient que Morvahna, qui apparemment commande un grand pouvoir sur la vie et la mort, est également responsable de l’incroyable fécondité dont ils jouissent depuis ces dernières années.

Il ne fait aucun doute que cette Morvahna est une formidable druidesse, probablement l’un des Puissants dirigeant les Capes Noires [Blackclads]. La raison pour laquelle elle a libéré les tharn de leur affliction n’est pas tout à fait claire, mais ce faisant, elle a gagné la loyauté d’un peuple féroce tout à fait disposé à se battre et à mourir à sa demande.


Le document suivant est la confession recueillie d’un guerrier tharn peu de temps avant son exécution dans une prison ordique. C’est un excellent exemple de la dévotion dont font preuve les tharn envers Morvahna et des efforts qu’ils déploieront pour exécuter ses ordres. Ce guerrier tharn faisait partie d’une tribu qui massacra les habitants d’un camp de bûcherons du Gibetière [Gallowswood] sur ordre de Morvahna. Naturellement, la couronne ordique n’a pas accueilli favorablement le massacre gratuit de cinquante bûcherons et de leurs familles. Son armée marcha de Porte du Sanglier [Boarsgate] à Gibetière et annihila les tharn responsables.

—G.K.


3 Rowen, 601 AR

Bien que cela emplisse mon cœur de dagues pour le faire, je dirai ces mots si cela me laisse mourir là où je peux voir le soleil et sentir le vent. Je ne veux pas mourir dans cette cage de pierre qui m’a retenu durant des jours. Il n’est guère convenable pour un guerrier de mourir docilement sous la hache du bourreau.

Vos maîtres veulent savoir pourquoi nous avons massacré les envahisseurs. Ces hommes d’Ord et leurs machines ont pénétré hardiment dans notre domaine pour s’emparer de ce qu’ils voulaient. Ces hommes, qui ont profané le caractère sacré de notre forêt, ont été supprimés avant que leur destruction puisse se propager. Rien que cela serait une raison suffisante pour chercher leur sang, mais nous n’en n’étions même pas conscients jusqu’à ce que l’Estoc de l’Automne vienne parmi nous. Elle nous a dit que nous des devions emmener nos guerriers à la lisière sud du bois et attaquer ceux que nous y trouverions. Notre peuple a une dette considérable envers l’Estoc de l’Automne, et quand elle exige notre service, il est librement offert.

Nous avons donc rassemblé nos guerriers et avons hurlé à travers la forêt, laissant la Bête guider notre chair dans une frénésie de sang et de massacre. Nous sommes tombés sur le camp au milieu de la nuit, avons brisé leurs machines et les avons tous tués. Même leurs jeunes n’ont pas échappé à nos lames. Nous avons laissé les cadavres aux corbeaux en hommage au Ver Dévoreur [Devourer Wurm], sauf ceux dont le cœur méritait que nous en festoyions.

Nous savions que le déversement de tant de sang appellerait à la vengeance, mais nous savions que nous avions l’Estoc de l’Automne à nos côtés – ou du moins nous le croyions. Quand vos soldats nous sont tombés dessus, nous avons appelé Morvahna. Nos supplications sont tombées dans l’oreille d’une sourde. Elle n’est pas apparue, et maintenant je suis tout ce qui reste de ma tribu. Un de vos canons a emporté mes jambes, mais vous ne m’avez pas laisser mourir de la mort du guerrier que j’avais méritée.

Je n’ai plus rien à vous dire à ce sujet; tu ne comprends pas. Durant les nombreux jours que j’ai passés ici, j’ai appris à vous connaître toi et ton espèce. Que vous gardiez un guerrier enfermé dans ce corps brisé, c’est un honneur pour votre peuple. Vous n’en avez aucun.

Va dire à tes maîtres que je suis prêt à mourir.

Transcrit par le Capitaine Vasco Garza

X

Corruk


Le célèbre chasseur de monstrez Alten Ashley a longtemps été une source précieuse d’informations concernant les capes noires [blackclads]. Bien qu’il n’ait jamais travaillé directement pour Morvahna, il a rapporté une histoire intrigante d’un mercenaire qui l’avait fait. Ce collègue d'Alten a apparemment rencontré une mauvaise fin à la suite de son implication avec la puissante druidesse.

—G.K

Je dis oui aux druides sans problèmes. Ils paient bien, et le plus souvent, ils me demandent de chasser quelque chose qui en vaut vraiment la peine. Ils paient mes honoraires et m’orientent vers ce qu’ils veulent tuer. Cependant, j’ai assez travaillé pour eux pour savoir qu’ils sont acrimonieux, et certains d’entre eux sont tout à fait disposés à laisser un autre faire le sale boulot.

Même si cela me fait mal de l’admettre, je ne suis pas le seul chasseur de monstres expert à embaucher. J’avais un rival assez habile hors du Llael nommé Elias Gustyn. Elias était un grand salaud et adroit avec son tromblon. Il n’était pas très perspicace en ce qui concerne la clientèle.

De ce que j’ai entendu, il avait été engagé par Morvahna pour traquer un lupomorphe dévoyé quelque part dans Noirracines [Blackroot Wood]. À l’heure actuelle, j’ai travaillé à plusieurs reprises pour les druides, et j’ai jamais encore vu l’une de ces bêtes qu’ils contrôlent devenir dévoyée pendant plus de quelques minutes. Je doute sérieusement que l’un d’entre eux puisse perdre le contrôle d’une créature durant si longtemps.

De toute façon, Elias a accepté de chasser ce lupomorphe. Morvahna lui a dit qu’il était facile à repérer, car il avait une tache de fourrure bleu-noir en forme d’éclair. Elias s’est mit en chasse, a trouvé le lupomorphe [warpwolf], et l'a expédié en enfer. Il a reçu son or et un «excellent travail» de la part de Morvahna, et s’est dirigé vers Cinq-Doigts [Five Fingers] pour quelques semaines de beuveries.

Malheureusement pour Elias, le lupomorphe «dévoyé» qu’il avait tué était le préféré d’un autre druide: celui nommé Krueger, que certains appellent l’Ire de l’Orage [Stormwrath]. Apparemment, Morvahna voulait faire chier Krueger – qui diable sait pourquoi? - et a décidé qu’Elias ferait un bon dupe. Je pense que l’embauche d’Elias a permis à Morvahna de nier sa plausibilité  quand Krueger est venu chercher sa créature préférée. Elias n’est jamais arrivé à Cinq-Doigts [Five Fingers]. Sa dépouille foudroyée a été retrouvée clouée à un poteau indicateur à l’extérieur de Carre Dova.

Alten Ashley



« Modifié: 10 décembre 2017 à 20:42:47 par elric »
Citation de: Maître Yoda
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Re : Nq 32 - GKF - Morvahna l'Estoc de l'Automne
« Réponse #1 le: 10 décembre 2017 à 20:45:06 »
Texte en entier
Merci à Arhnayel pour le travail de relecture  ;)

Bonne lecture
Citation de: Maître Yoda
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Re : Nq 32 - GKF - Morvahna l'Estoc de l'Automne
« Réponse #2 le: 12 décembre 2017 à 08:11:32 »
Merci pour ce travail Elric, c'est toujours plaisant à lire.

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Re : Nq 32 - GKF - Morvahna l'Estoc de l'Automne
« Réponse #3 le: 12 décembre 2017 à 17:08:53 »
Merci pour ce travail Elric, c'est toujours plaisant à lire.

De rien  ;)
Citation de: Maître Yoda
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