Auteur Sujet: Terres Sauvages - Création et Dieux de Caen  (Lu 4240 fois)

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Terres Sauvages - Création et Dieux de Caen
« le: 02 octobre 2019 à 17:00:04 »
CRÉATION ET DIEUX DE CAEN

Les civilisations qui peuplent les terres sauvages ont des origines qui s’étendent avant l’écriture, avant le parlé lui-même. Elles s’appuient sur une richesse de mythes et de traditions pour expliquer le monde et sa naissance, parlant d’une époque avant que toute forme d’intelligence n’ait parcouru les terres sauvages. Toutes ces légendes ne concordent pas et chaque peuple a ses propres histoires, certaines très contrastées.

Parmi les habitants des terres sauvages, les druides capes noires du Cercle Orboros représentent une fraternité ininterrompue couvrant des millénaires, voués au contrôle du chaos de la nature, à la compréhension et à la manipulation des peuplades vivant dans les terres sauvages et à la compréhension des mystères de la création. En dépit de leurs prétentions à maîtriser les traditions les plus profondes, cependant, ceux qui ont précédé leur ordre ont des mythes encore plus anciens. Parmi les races primitives, on trouve le trollkin, le plus rependu et le plus prospère des enfants de la Déesse Dhunia.

Avant même d’avoir appris à graver des runes sur la pierre, les trollkin partageaient les histoires de leur divine Grande Mère et du Ver Dévoreur, leur père violent. Les légendes trollkin s’étendent plus profondément dans les brumes de la préhistoire que tout ce que l’homme a préservé.

DHUNIA ET LE VER DÉVOREUR

Dhunia fut la première à émerger du chaos sans fin qui était autrefois tout ce qu’il était. Son corps est devenu le monde, Caen. Quand Dhunia s’est éveillée le premier jour, elle était seule. Le vide l’a attristé et elle s’est mise à pleurer. Ses larmes ont créé les fleuves, les lacs et les océans. Alors les créatures vivantes et les plantes sont apparus, des pâturages verdoyants et des forêts immenses ont poussés, et les insectes bourdonnés, les oiseaux pépient et les animaux paisibles ont bientôt peuplé les terres. Pour éclairer le monde, elle a créé le soleil pour le jour et les trois lunes, Calder, Laris et Artis afin de briller parmi les étoiles la nuit.

Toutes vies provenait de Dhunia et cela là l’emplissait d’une intense joie. Après un certain temps, la Grande Mère a remarqué que les créatures se multipliaient et remplissaient les terres, mangeant les plantes plus vite que les nouvelles ne pouvaient pousser. Bientôt, ils n’auraient plus assez à manger. Elle savait que le grand été devait prendre fin pour que les plantes et les arbres puissent se reposer et se réveiller régénérés au printemps. Tous les êtres vivant devaient faire partie du cycle de la naissance, de la croissance et du renouveau ; Dhunia sait qu’elle devait permettre la mort et la destruction dans le monde.

Pour ce faire, Dhunia a enfanté le premier et le plus redoutable prédateur, le Ver Dévoreur. Le Dévoreur était une monstruosité bestiale en perpétuel changement engendrant des horreurs sans fin et des bêtes affamées. Sa rage se manifestait par des tempêtes et des tremblements de terre qui dispersaient les abondants troupeaux et annonçaient la fin du premier cycle de la vie. Le Ver a apporté la faim et la prédation. Lorsque le premier être vivant a tué et mangé une autre, le Ver était présent, goûtant le sang et cherchant à apaiser son inépuisable faim.

Et pourtant, le Dévoreur n’était pas content. Il rôdait dans le monde à la recherche de proies plus difficiles et ses yeux funestes ont balayés Dhunia. Elle a connu un fugace moment de peur, la terreur des traqués. Finalement, le Dévoreur a vaincu et ravagé la Grande Mère. Sentant la vie s’épanouir en elle, Dhunia s’est reposée et l’hiver s’est installé sur les terres de Caen. Avec l’arrivée du printemps, la Mère Ravagée a donné naissance à des enfants qui présentaient à la fois les qualités de leur divin père et mère – capables d’être sauvages et violents, mais aussi nobles et honorables. À diverses époques, ces races se sont rapprochées l’un de l’autre de leurs parents primordiaux, consacrant leur culte à Dhunia ou au Dévoreur.

Désireuse d’obtenir un répit des prédations de la Grande Bête, Dhunia a favorisé un habile chasseur parmi les plus forts et les plus rusés de ses enfants : Menoth. Alors que les humains prétendent que Menoth a créé le monde, les dhuniens savent que ce n’est pas vrai : sa première tâche était de chasser et de tuer des animaux sauvages. Dhunia lui a conféré le pouvoir, la virilité et la force nécessaire pour combattre le Ver. Leurs affrontements les amèneront à voyager à travers la face de Caen, changeant la forme des continents et brisant les montagnes. Partout où Menoth passait alors qu’il chassait le Ver à travers Caen, l’humanité émergeait, s’avérant être consumée par le même désir de dompter la nature. Menoth a fini par pourchasser le Ver de Caen et pénétrer dans un royaume obscur né des rêves cauchemardesques du Ver, un endroit que les humains appellent Urcaen.

Consumé par la soif du combat, Menoth a oublié la Grande Mère, et ainsi ses enfants ignorent les légendes des élus de Dhunia, que tout vient de la Grande Mère et que tout retourne vers elle à la fin. Son amour pour toutes les créatures est tel que lorsqu’un être vivant meurt, elle replace son esprit dans utérus, le réconfortant jusqu’au moment de sa réincarnation. De cette façon, la vie ne disparaît jamais vraiment, mais retourne à la Grande Mère pour renaître. Les races qui ont tourné le dos à Dhunia n’ont pas accepté son étreinte, et leurs âmes suivent Menoth et le Ver à Urcaen après leur mort. Là-bas, ils vivent d’innombrables horreurs et doivent s’unir pour survivre. Il y a une raison pour laquelle on nomme parfois Urcaen l’enfer.

LES ENFANTS DE DHUNIA

Actuellement, bien que les trollkin vénèrent presque exclusivement Dhunia, durant les premiers jours, ils adoraient surtout leur père divin. La faim du Ver s’incarnait dans les trolls, ces bêtes liées par le sang aux trollkin mais encore plus sauvages, emplies de force et d’appétit. Les premiers et plus puissants des premiers trolls étaient les rois des montagnes, d’immortelles et énormes créatures de l’endroit où le sang de Dhunia et du Ver avait coulé, les sommets des montagnes.


LES CAPES NOIRES ET LE POUVOIR PRIMORDIAL D’ORBOROS

Alors que la majeure partie de l’humanité a vécu dans la peur du Ver Dévoreur et de ses enfants, demeurant largement ignorante de la Grande Déesse, une antique et secrète société a consacré temps et efforts à la compréhension de ma cosmologie du monde. Les capes noires du Cercle Orboros tirent leur pouvoir surnaturel du chaos incarné par le Ver. Ils décrivent le monde naturel d’une manière qui n’est pas totalement différente de celles des chamans dhuniens, mais avec une philosophie complexe et une approche systématique qui leur est proche. À force de pouvoirs et de mysticisme ésotérique, les capes noires existent en dehors de la société humaine.

Les capes noires croient que le Ver et Dhunia sont les manifestations d’une seule entité primordiale et omniprésente qu’ils appellent Orboros. Par leur philosophie, Caen et donc Dhunia représentent la réalité physique tangible d’Orboros, tandis que la volonté consciente et les impulsions les plus violentes d’Orboros sont incarnées par le Ver Dévoreur. Les druides du Cercle se sont souvent confondus avec les prêtres ou les prophètes du Dévoreur, une méconnaissance qu’ils usaient pour manipuler les adorateurs de ce Dernier. En vérité, bien que les capes noires tirent leurs pouvoirs du Ver, ils ne le servent pas ni l’adorent.


Les rois des montagnes [mountain kings] furent les premières créatures issues de la violente union entre le Ver et Dhunia. À leur tour, ils ont engendré le reste de la race troll, y compris la race trollkin. Les rois des montagnes étaient des sources de pouvoir génératif, leurs tissus grouillaient de vie à tel point que des trolls mineures se formaient de leur chair pour se répandre derrière eux. Ces premiers trolls étaient sans âge et immortels. Ils s’étaient abrités au sommet des montagnes d’Immoren, dormant durant des décennies entre d’horribles frénésies nourricières. Chacun était férocement territorial et prêt à dévorer tout ce qui le dérangeait.

Quand le trollkin émergea sur Caen, ils étaient plus petits et plus faibles que les trolls, mais aussi plus intelligents. Leur nature devait moins au Ver qu’à Dhunia qui vit en eux la capacité de comprendre. Profitant du don de l’intelligence, les trollkin se répandirent rapidement sur la surface de Caen, s’unissant pour maîtriser ou chasser les animaux dangereux. Ils ont bâti les premiers villages et ont élevé leur voix lors des premières chants. Les seuls endroits où ils ne se sont pas rendus étaient les grandes grottes où les rois des montagnes s’abritaient.

Bientôt, la parenté s’est répandue si loin qu’ils ont oubliés les endroits interdis. En représailles à leurs intrusions, les rois des montagnes sont descendus de leurs sommets, détruisant tout sur leur passage. Des forêts entières, des lacs et des collines ont disparu dans leurs gueules béantes. Les trollkin survivants se sont unis pour assujettir ces bêtes géantes et les enchaîner sous terre. Là, ils demeurent tranquilles, bouffi de rages et faim alors qu’ils dorment. Au fil des siècles, parfois ils se réveillent pour tester leurs chaînes, luttes qui se manifestent par des tremblements de terre et des glissements de terrain.

Les rois des montagnes maîtrisés, Dhunia a mit au monde d’autres enfants, dont le puissant ogrun, le belliqueux farrow et les petits mais agiles gobbers et bogrin. Elle favorisait ces races, mais bientôt elles ont été dépassées en nombre par l’humanité ainsi que la téméraire et agressive progéniture du Ver, y compris des races issues davantage de la Bête au Mille Formes [Beast of All Shapes].

ASPECTS DE LA GRANDE BÊTE

Dans les terres sauvages, parmi les tribus sauvages, il y a une abondance d’êtres affamés nommés et affamés comme des dieux. Le Ver Dévoreur a de nombreux de noms et d’enfants cruels. Certains de ses enfants sont considérés comme n’étant que des aspects de la Bête au Mille Formes, supposés incarner sa faim sur Caen.

Kossk, l’un des descendants les plus féroces du Ver, a donné naissance aux hommes-gators. Les hommes-gators parlent de Kossk comme un reptile géant, parfois décrit comme un alligator, parfois comme un homme-gator avec une immense gueule béante assez grande pour avaler le monde. Touts les légendes de Kossk décrivent sa faim et sa froide malveillance, son désir de manger. Il ne pense pas et ne planifie pas. Son unique désir est de manger et de grandir. C’est une entité à l’objectif pur et terrifiant.

Les trogs des marais ne parlent pas de leurs origine, mais décrivent une créature puissante et monstrueuse nommée Ashiga, une bête immortelle au sang froid, qu’ils croient endormie et attendant leur appel pour se réveiller et détruire les ennemis des trogs des marais. Les oracles des brumes [mist speakers] trogs des marais ont de nombreux ennemis qu’ils sont impatients de présenter à Ashiga. On ne sait pas si Ashiga est un dieu ou une bête, et cela n’a pas d’importance pour les trogs des marais. Ashiga est Ashiga, tout comme Kossk est Kossk.

AUTRES DIEUX ET ANCIENNES PUISSANCES

À l’aube du monde, il y avait peu de dieux, uniquement des puissances primordiales donnant naissance à tout ce qui allait arriver. À mesure que la vie prospérait et se multipliait, d’autres choses semblable à des dieux ont émergé pour revendiquer des parts du monde. Certains de ces êtres ont créé des peuples dans l’espoir d’être vénérés. Bien que très discutée, l’origine de ces divinités est rarement connue avec certitude, même parmi leurs adorateurs les plus dévoués.

LES DIEUX DES HOMMES

Menoth est le premier dieu de l’humanité, leur Créateur, bien qu’on ne sache pas si la création de l’homme était son intention. Pendant longtemps, ces créatures à la peau douce et presque sans défense ont dû se débrouiller seules dans un monde hostile où elles étaient la proie. Les dhuniens pensent que leur naissance est probablement un accident.

La plupart des humains ont oublié Menoth est se sont tournés vers le Ver, suppliant la Grande Bête de les aider à de venir de meilleur chasseurs pour qu’ils puissent chasser, manger, et vivre. Après une longue période, Menoth est revenu sur Caen et a été en colère de soir son peuple prier la Bête au Mille Formes, son éternel ennemi. Il a exigé leur adoration et a offert en retour les moyens par lesquels cette race pouvait perdurer. Il a appris à son peuple à fabriquer des armes et allumer des feux pour chasser les animaux sauvages. Menoth leur a ensuite montré comment ériger des murs pour repousser la nature et leur a donné les moyens de se nourrir en arrosant le sol. Pour cela, il a exigé l’obéissance et l’adhésion à sa Vraie Loi.

Avec le temps, les humains ont trouvé de nouveaux dieux. Plus tard, sont nés des jumeaux, un homme et une femme, plus intelligents et s’exprimant mieux que tous les autres. Ces deux derniers offraient de nouvelles façons de penser et d’agir ainsi que des valeurs à prendre en compte, autre que l’obéissance, qui ont irrité les prêtres ménite qui dirigeaient les villes humaines. L’homme était Morrow et sa sœur Thamar. Ces deux-là ont dépassé leurs limites mortelles pour devenir des dieux, et des religions ont été fondées en leurs noms.

Morrow croyait en l’honneur, la générosité et la bonté. Il a demandé à ses disciples d’œuvrer ensemble mais aussi de réfléchir par eux-mêmes et de poser des questions. Thamar a dit a ses disciples de ne faire confiance qu’à eux-mêmes et de faire tout ce qui est nécessaire pour acquérir connaissance et de pouvoir. Elle leur a enseigné que les règles que d’autres établissaient sur ce qui était juste étaient un moyen de les asservir et a dit a que chacun pouvait ériger ses propres lois. Les menites ne se souciaient d’aucune de ces religions. Les prêtres ont essayé de faire tuer tous les disciples des Jumeaux, mais n’ont pas réussi à les éliminer. Quant à ce que Menoth le dieu pense de Morrow ou de Thamar, personne ne le sait. Occupé à combattre le Ver Dévoreur, il ne les a peut-être pas remarqués.

Ces nouveaux sont se sont rendus à Urcaen, et se sont créé des domaines. Avec le temps, d’autres héros de leur foi ont suivi leurs exemples pour devenir des puissants esprits appelés ascendants et Légataires. De nombreux humains vénèrent ces ascendants et légataires de concert avec Morrow ou Thamar, leur offrant de nombreux sujets de discussion et d’écriture. Les humains semblent aimer entendre leurs propres paroles.

Plus récemment, quelques humains affirment avoir découvert un dieu nommé Cyriss. C’est une déesse des étoiles, des nombres et des horloges complexes. Seuls des bricoleurs érudits servent cette déesse, travaillant à créer des machines parfaites dans leurs forges. Ceux qui la servent deviennent eux-mêmes des machines et la vénèrent dans leurs temples aux murs de métal sous la surface.

NYSSOR ET LA COUR DIVINE

Les nyss vénèrent Nyssor, qu’ils appellent le Sage de Glace entre autres noms. C’était l’un des dieux elfes autrefois au nombre de huit. Quatre d’entre eux, dont Nyssor, régissent chaque saison. Les quatre autres veillaient sur le temps, régissant des intervalles tels le jour et la nuit. Tous ces huit dieux, sauf deux, ont maintenant disparu, il ne reste plus que l’hiver et le printemps – Nyssor le Sage de Glace [Winter Father] et Scyrah la Jouvencelle du Printemps [Maiden of Spring].

Ce qui est arrivé aux autres dieux elfes est une longue histoire lié à l’ascension et la chute de la première civilisation des elfes. Bien que les elfes vivent longtemps, leur séjour à Caen, en tant que race, a été court. Ils ont été créés, ils ont atteint un apogée considérable, puis ils ont chu.

La Cour Divine du mythe elfique s’est installée dans un endroit appelé le Veld. Les elfes disent que leurs dieux provenaient des lunes et du soleil et que ces dieux ont vu les âmes humaines se déverser dans Urcaen pour rejoindre Menoth ou le Ver. Lacyr, leur leader, décida qu’ils devaient aussi créer leur propre peuple.

C’est ainsi que les elfes ont été créés, Lacyr les a enfantés. Lacyr n’avait pas l’intention de laisser son peuple errer sur Caen sans guide comme Menoth l’avait fait. Une fois que les elfes se sont propagés et multipliés, la Cour Divine s’est fait connaître et leur a accordé la sagesse. Avec une telle orientation directe de leurs dieux, les elfes se sont propagés dans l’Immoren oriental et ont créé l’Empire de Lyoss. Les diverses tribus des autres races n’étaient pas à la hauteur des armées elfes. Ils auraient pu se propager sur tout le continent si une tragédie de leur propre chef n’avait pas scellé leur destin.

Les Dieux de la Cour Divine aspiraient à se rapprocher de leur peuple et envisageaient la construction d’un grand pont entre leur royaume et celui des vivants. Le peuple de Lyoss a été chargé de bâtir ce pont, et quand il fut enfin terminé, le peuple s’est rassemblé pour célébrer et souhaiter la bienvenue.

Quand les dieux ont pénétrés dans ce monde, quelque chose a terriblement mal tourné. Il y a eu une immense et effroyable explosion, une explosion qui a divisé le continent en deux. Un incendie si chaud qu’il pouvait faire fondre des montagnes emplissant les cieux, tandis que des blocs de pierre enflammées se précipitaient sur les villes elfiques. Les dieux des elfes ont sauvé autant de personnes que possible. Après la destruction de Lyoss, ses survivants ont fui vers l’ouest, abandonnant leurs terres pour s’abriter dans une région isolée appelée Ios.

Pendant des milliers d’années, la nation d’Ios a langui, son peuple souffrant de stérilités, de vies brèves et de maladies inconnues jusqu’à présent. Finalement, il est devenu clair pour leurs dieux qu’ils avaient perdu leur pouvoir et s’affaiblissaient. Ils ne pouvaient pas rester sur Caen, car la mortalité du monde les avait infectés. Pour se rétablir, ils devaient retourner au Veld, bien qu’ils ne savaient pas comment. Après de nombreux adieux larmoyants, les dieux ont quitté Ios pour trouver un moyen de rentrer chez eux.

Moins d’un siècle après le départ des dieux, la plus petite ville iosienne – Darseal, bâtie en dévotion à Nyssor, fut agitée. Cette ville et ses habitants n’avaient jamais été très aimés par le reste d’Ios, car l’hiver est une saison que personne n’apprécie. Le reste d’Ios n’a pas bougé lorsque les habitants de Darseal ont abandonné leurs maisons et ont quitté l’Ios sans explication.

Les habitants de Darseal ont suivi un prophète nommé Aeric, qui aurait reçu une vision divine de Nyssor. Selon Aeric, le peuple élu du Sage de Glace devait quitter Ios et se rendre au nord-ouest. Ils y trouveraient une région à l’hiver parfait et sans fin. Aeric a déclaré qu’ils devaient devenir un peuple à part, maîtriser un nouveau mode de vie et attendre le retour de Nyssor dans leur nouveau foyer.

Ces élus sont devenus les nyss. Ils ont effectué leur périple, endurant de nombreuses difficultés. Les terres qu’ils ont traversés étaient hostiles et inconnues, et beaucoup ont péri. Finalement, les nyss ont atteint les Pics des Éclats [Shard Spires] dans le grand nord, une région si froide que même les tribus les plus endurantes n’y demeuraient pas. Ils ont compté sur leur foi et leur volonté de persévérer. Ils sont devenus un peuple tribal, abandonnant la civilisation et apprenant à chasser pour se nourrir. Ils ont marqué le périmètre de leurs territoires avec des pierres de mise en garde et ont massacré tous ceux qui les outrepassaient. Ils ont appris à chevaucher l’ulk au pied sûr, en formant un lien avec ces créatures rapides. Ils étaient devenus ce que Nyssor voulait qu’ils soient – un peuple froid et résistant, des chasseurs et des survivants.

Pendant longtemps, la vie était simple et agréable. Puis, après que plusieurs générations se soient écoulées et que tous eurent oubliés ce que c’était de vivre parmi les dieux – Nyssor, le Sage de l’Hiver, est revenu seul auprès de son peuple. Il a déclaré que lui et les autres dieux étaient en train de mourir, et que sa seule de chance de se préserver était d’inhumer sa chair dans la glace. C’est exactement ce que Nyssor a fait, Il s’est revêtu d’un froid glacial jusqu’à ce qu’il soit enveloppé. Ses prêtres ont juré de le protéger.

Loin des terres glaciales des nyss, dans les clairières boisées d’Ios, une autre déesse est revenue. Scyrah est rentrée dans la capitale elfique puis est tombée dans un profond sommeil dont elle ne s’est pas encore réveillée. Les deux derniers dieux des elfes revenus auprès de leur peuple altéré et diminué, et le sort des autres dieux reste un mystère. Ceux qui sont toujours disparus sont appelés les Disparus [Vanished], et de nombreux elfes pensent qu’ils sont à jamais morts.

L’au-delà des elfes est maintenant une chose incertaine. Jadis les iosiens croyaient que leur déesse de la nuit, Ayisla, gardait les portes du Veld et pesait les âmes des défunts pour savoir si elles en valaient la peine. Ceux qui n’étaient pas prêts étaient renvoyés pour renaître, tandis que ceux qui étaient prêts étaient accueillies pour jouir d’une éternité avec les dieux. Personne ne sait ce qu’il est advenu de ce cycle depuis que les dieux sont venus à Caen et ont ensuite vécu une tragédie. Les nyss espèrent rejoindre le Sage de l’Hiver d’une manière ou d’une autre, mais ne peuvent dire avec certitude que c’est ce qui les attend. Ils cherchent à profiter de la joie qu’ils peuvent de leur vivant et ne s’expriment sur ce qui arrive après la mort.

LES PÈRES ORIGINELS DE RHUL

Tous les panthéons des nouveaux dieux ne sont emplis d’une telle tragédie. Certaines de leurs histoires débutent dans la tristesse mais finissent par un triomphe, il en est de même avec les mythes de Rhul.

Les nains croient que bien avant d’êtres eux-mêmes créés, leurs dieux devaient se libérer de leur propre créateur, un dieu-montagne nommé Ghord habitant Kharg Drogun, ou « le Monde d’en Dessous ». Ghord sculpta seize serviteurs à partir de cristaux provenant de lui, et ceux-ci devinrent des esclaves enchaînés. Chacun possédait une graine de divinité et rêvait d’une éventuelle liberté.

Après bien des difficultés, les treize ont élaboré un plan. Ils ont convaincu Ghord qu’ils devaient bâtir une énorme tour en monument à son pouvoir. Ils l’ont également persuadé qu’une telle tour nécessitait la meilleure pierre et le minerai et les minéraux les plus purs que l’on pouvait trouver en son sein. En érigeant cette tour, les treize esclaves ont exploité les profondeurs de Ghord, affaiblissant leur créateur. Ils ont révélé leur rébellion lorsqu’ils ont détruits les tunnels reliant ces mines, effondrant la montagne et tuant Ghord.

Désormais libre, ces treize dieux de pierre ont traversé les montagnes du nord de Caen pour créer ce qui allait devenir le peuple nain. Premièrement, ces dieux ont formé, à partir d’argile treize épouses à partir d’argile de rivière, les Femmes d’Argile. Le rhulfolk pensent que les Pères Originels sont littéralement leurs géniteurs, ayant engendré les premiers nains à partir des Femmes d’Argile, fondant ainsi les treize premiers clans de Rhul.

Les Pères Originels ont jeté les base de la civilisation rhulique en établissant leurs édits dans ce qui allait devenir le Codex, un texte saint et une bibliothèque de lois. Puis ils ont quitté Caen et avec les Femmes d’Argiles, ils sont retournés à Kharg Drogun. Là, ils ont sécurisé leur royaume et invité les nains à les rejoindre dans l’au-delà. Les nains sont un peuple à l’industrie importante qui a prospéré au milieu de leurs foyers montagneux, protégeant leurs frontières des invasions et tirant profits de leurs mines. Leurs dieux prennent soin d’eux mais ne semblent pas enclins à se disputer avec d’autres puissances.

TORUK LE PÈRE DES DRAGONS

Les dragons sont d’immenses et indestructibles horreurs que l’on croyait autrefois engendrées par le Ver Dévoreur. Avec le temps, il est devenu de plus en plus évident qu’ils ne sont pas comme les autres êtres vivants et ne font partie ni de Dhunia ni du Vers. Ils sont quelque chose de tout à fait différent et contre nature, des êtres probablement ni morts ni vivants, ni dieux ni bêtes, mais peut-être toutes ces choses à la fois. Ils sont immortels et incroyablement puissants, et tous les dragons proviennent de Toruk le Père des Dragons [the Dragonfather].

Depuis seize siècles, Toruk a été vénéré comme un dieu par les habitants de l’empire insulaire de Cryx. D’innombrables récits et légendes décrivent les destructions causées par le Père des Dragons, mais aucune ne parle de son origine. Tous ceux qui ont vu ses vastes ailes ou sa fureur ne peuvent parler que de leur terreur et de leur peur, de la futilité d’essayer de combattre la créature. Ceux qui vénèrent le Père des Dragons prétendent qu’il a toujours été présent, même lorsque le monde lui-même se formait, et ils le vénèrent comme le Premier Dieu de Caen.

Les peuples des terres sauvages savent uniquement que Toruk et sa progéniture sont des monstruosités à éviter à tout prix. La présence corrompue de ces créatures altère les terres et les êtres présents en leur présence deviennent difformes et bizarres. Pourtant, quelques personnes vénèrent les dragons et se tournent vers leur service en échange de pouvoir ou de protection. C’est fréquemment le cas parmi les tribus dont les membres sont devenus des êtres corrompus.

Dans l’antiquité, Toruk a engendré les autres dragons, avant que le continent ne soit divisé en deux. Les légendes racontent que cet être le plus puissant et le plus redoutable de Caen s’est lassé de son existence solitaire et a cherché la vénération de créatures dignes de lui, puisque les mortels pour lui étaient tels des moucherons. Alors il s’est emparé de son cœur, son athanc, et l’a divisé e, plus petits morceaux, gardant le plus grand pour lui. Chaque fragment de son athanc est devenu un autre dragon, moins grand que son père, mais au-delà de la force et de la puissance de tout mortel.

Le Père des Dragons s’attendait à ce que chaque dragon soit le reflet de sa forme et de son intellect. Ce à quoi, il ne s’attendait pas, c’est que chacun soit aussi arrogant et méchant que lui. Ce sont des créatures n’ayant pas nature à obéir. Au lieu de cela, les dragons se sont retournés vers leur père et ont cherché à le dévorer.

Toruk est plus puissant et plus rusé que ses rejetons, mais ensemble, ils pouvaient le menacer. L’affrontement entre les dragons fut terrible, mais finalement Toruk l’a emporté. Il a terrassé plusieurs de ses descendants ; les restes s’est dispersé aux quatre coins de Caen. Depuis, Toruk chercher à les consommer, un par un, espérant récupérer son essence et réparer l’erreur de leur création.

LA VIEILLE SORCIÈRE

La plupart des créatures des antiques légendes ont depuis longtemps disparu, la vérité concernant leurs actions demeurant inconnue. Il y a, cependant, un être immortel qui parcourt encore Caen, bien que ses origines se perdent dans la nuit des temps. C’est la vieille bique, Zevanna Agha, appelée aujourd’hui « la Vieille Sorcière du Khador ». Les récits disent que quand Menoth parcourra Caen à la recherche du Vers Dévoreur, il a trouvé la vieille sorcière qui l’attendait, déjà ratatinée et voûtée.

Zevanna Agha est bien connue des peuplades sauvages du nord et apparaît dans les plus vielles sagas trollkin. Depuis des temps anciens, elle a chuchoté à l’oreille des rois et chefs, favorisant la civilisation humaine dans le nord. C’est une créature avec laquelle on doit traiter soigneusement, le cas échéant. Détentrice d’une grande sagesse, elle a été à la fois une alliée et une adversaire des capes noires. De sombres actes lui sont attribués, y compris la consommation d’enfants et d’apporter l’épidémie et la transmission de la mort par la voie des corbeaux. Le don de prophétie lui a été attribué, la capacité à scruter le futur et elle est capable de manipuler les fils du destin aussi bien par ses actions et que par ses paroles.

LE SEIGNEUR DU FESTIN

Connu sous de nombreux autres noms, tels que Famine en Marche et le Roi du Sang est une entité intemporelle pouvant apparaître n’importe où dans le monde, à la suite d’un gigantesque massacre. Guerrier émacié mais imposant, orné d’une couronne de bois de cervidé et brandissant une antique lame de fer terni, le Seigneur du Festin arrive au milieu d’une nuée de corbeaux et de corneilles pour se laisser tenter par le sang versé. Plus le carnage est important, plus il devient féroce et infatigable.

Personne ne sait depuis combien de temps le Seigneur du Festin parcoure Caen, même si sa légende était connue de l’antique Molgur. Dans les temps anciens, il était un chef célèbre pour ses prouesses en tant que tueur et chasseur. Il organisait des festins sophistiqués dans sa salle où ses guerriers étaient rassemblés. Chaque homme qu’il a tué et chaque bête qu’il a mangé, il l’a offert au Ver. Alors que l’âge commençait à faire des ravages, ses compétences se sont amenuisées et il a commencé à craindre la mort – par-dessous tout, il avait peur de mourir le ventre vide.

Il a prié le Ver Dévoreur et lui a demandé de lui accorder une faveur – qu’il ne mourrait pas de faim et que la mort ne pourrait le réclamer tant qu’il aurait faim. Le Ver a entendu sa prière et la a accordé ce qu’il désirait, et plus encore. Le chef de clan a reçu la force de sa jeunesse, mais est devenue affamé et empli d’une faim inextinguible, un vide en lui égal à sa dévotion pour la Bête aux Mille Formes.

Le Seigneur du Festin meurt toujours de faim pour le goût de la viande et ne peut donc pas périr. Chaque fois que son corps est détruit, il se transforme en une nuée de corbeaux s’éparpillant, bannis mais non vaincus. Au prochain massacre, il peut réapparaître, cédant à son insatiable appétit.

BOIS DU DÉVOREUR, L’ARBRE DU DESTIN

Le nom de Bois du Dévoreur [Wurmwood] inspire la terreur même aux plus vieux chamans. Cet arbre sans âge a un esprit et une volonté plein de malice. Ses branches meurtries et sans feuilles sont ornées d’os – les restes blanchis de milliers d’années d’offrandes. Les racines de l’arbre ont bu le sang de la première créature tuée sur Caen et Bois du Dévoreur a ressentit la faim. Le désir ardent de mort et la soif de sang.

Les tharn considèrent l’Arbre du Destin comme un émissaire de leur dieu et cherchent à vénérer son tronc bordé de crâne et l’implorent de leur offrir des visions du futur. Bois du Dévoreur n’est pas enraciné dans un lieu unique, mais apparaît à volonté comme s’il avait toujours été à l’endroit choisi. Où qu’il se manifeste, ceux qui vénèrent le Ver bientôt arrive, apportant des offrandes fraîchement sacrifiées pour verser du sang afin de nourrir ses racines. Ceux qui prient à ses pieds bénéficient parfois des visions d’avenir.

Souvent, Bois du Dévoreur est servi par une cape noire appelé Gardien du Serment [Oathkeeper]. l’arrangement existant entre les capes noires et cette immortelle puissance n’est connu que des tous-puissants [omnipotents]. Aux yeux du monde, il semble que le Gardien du Serment soit davantage un esclave prisonnier qu’un allié.
« Modifié: 06 novembre 2019 à 20:45:57 par elric »
Citation de: Maître Yoda
Trop gentil tu seras, dans le côté obscur tu l'auras.

Si vous constatez des fautes d'orthographe et/ou de conjugaison, des phrases à remanier pour une meilleur compréhension.
Hop, -> Mp  ;)

samich

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Re : Terres Sauvages - Création et Dieux de Caen
« Réponse #1 le: 03 octobre 2019 à 18:00:53 »
Merci pour ton taf. :)

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Re : Terres Sauvages - Création et Dieux de Caen
« Réponse #2 le: 04 octobre 2019 à 22:29:41 »
je plussoie Samich, Elric!

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Re : Terres Sauvages - Création et Dieux de Caen
« Réponse #3 le: 04 octobre 2019 à 23:01:26 »
Merci j'adore !!

Hors ligne elric

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Re : Terres Sauvages - Création et Dieux de Caen
« Réponse #4 le: 06 novembre 2019 à 20:46:51 »
Texte en entier.
Bonne lecture

Merci à tous  ;)
Citation de: Maître Yoda
Trop gentil tu seras, dans le côté obscur tu l'auras.

Si vous constatez des fautes d'orthographe et/ou de conjugaison, des phrases à remanier pour une meilleur compréhension.
Hop, -> Mp  ;)

Hors ligne hashut

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Re : Terres Sauvages - Création et Dieux de Caen
« Réponse #5 le: 11 novembre 2019 à 23:45:27 »
Merci pour le Taf Elric

ça donne envie de jouer tout ça ;)

à+ (pour le podcast?)