Nq 23 - Mesures Désespérées

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BATAILLES RÉCENTES

Par Simon Berman

La série « Batailles Récentes » présente des scénarios qui permettent aux joueurs de participer à des engagements clés au cours des dernières années de guerre dans l’Immoren occidental. Certains d’entre eux représentent de petites mais cruciales batailles où seul le warlock ou le warcaster a changé le cours de l’histoire. D’autres décrivent de grands affrontements impliquant des armées massives et de multiples warcasters ou warlocks.

MESURES DÉSESPÉRÉES

UNE COLLINE TROP LOIN : TROLLOÏDE CONTRE CYGNAR

Grissel soupira en essuyant le sang de Retentissant laissé par la dernière vague de pionniers. Les batailles de la matinée avaient été pires que ce que Calandra avait promis mais pas encore aussi terribles que Grissel l’avait craint La 4ème Armée Cygnaréenne avait lancé trois vague contre les trolloïdes défendant la Vallée Crael, mais les kriels tenaient toujours bon. Pour l’instant.

Grissel avait amené ses forces sur cette colline au début de la bataille. C’était le terrain le plus élevé à proximité des lignes ennemies et son peuple avait improvisé des barrières et des pièges pour rendre l’ascension encore plus difficile pour l’ennemi. Les pertes dans le groupe de combat de Grissel avaient été légères jusqu’à présent – une poignée de guerriers des kriels étaient morts lors de la première charge de pionniers et le pyrotroll Maks avait été anéanti par le tir dirigé des fusiliers. Il y avait un certain nombre de blessés, mais aucun n’était si gravement blessé qu’ils ne pouvaient pas continuer à se battre. Dans les quelques moments de calme, Grissel avait ressenti leur perte, mais elle savait qu’il y en aurait beaucoup d’autres à pleurer avant la fin de la journée. Ils étaient plus nombreux et se battaient en terrain découvert ; Grissel avait du mal à imaginer une situation qu’elle aimerait moins. Angus le Sombre et Calandra occupaient les positions des deux flancs. Le gros de ses propres troupes était concentré avec elle au centre.

Alors que la fumée du dernier assaut commençait à se dissiper, Grissel pouvait voir une grande partie du champ de bataille pour la première fois depuis des heures. À sa gauche, Calandra et son groupe hétéroclite tenaient les cygnaréens à distance tout en profitant de la couverture offerte par un muret à la lisière d’un champ. Grissel y vit un groupe de soudards s’éloigner du mur avec une vitesse surprenante, choper une bande de mercenaires hallebardiers non préparés et les déchiqueter avec un tir de barrage. Enragé, un autre groupe de Têtes d’Acier contre-chargea uniquement pour être mis en déroute par le feu nourri des pygs couvrant la retraite des soudards par-dessus le mur. Grissel acquiesça gravement. La force de Calandra était toujours en sécurité.

Grissel regarda attentivement le bas de la colline à sa droite. Elle pouvait voir Angus le Sombre et ses hommes tenir des positions d’escarmouche dans une cour de ferme en ruine. Alors qu’elle regardait, une ligne de pionniers bondit en avant pour attaquer un petit groupe de champions trollkin, tirant avec les fusils tandis qu’ils chargeaient. Malgré les blessures affreuses, les champions tirent bon et abattirent les pionniers à coup de hache. Les vétérans combattirent avec une coordination sans effort alors que chaque membre du kulgat se déplaçait inconsciemment pour compléter les attaques de ses frères de sang. Les pionniers furent réduits en un tas de cadavres en quelques secondes, mais alors même que les champions rugissaient de triomphe, des volées de tirs de fusiliers éloignés firent chuter au sol le kithkar.

Un tas de mercenaires armés de longues hallebardes se détacha de l’armée principale pour engager les champions couverts de sang au centre de la ligne d’Angus. Grissel regarda le Sombre avancer, engageant la majeure partie de ses forces pour soutenir les champions assiégés. Alors que ses guerriers et ses trolls se mettaient en position, Grissel pouvait voir un grand groupe de cygnaréens tapi dans les bois sur le flanc extrême droit d’Angus. En quelques instants, ces renforts cachés s’écrasèrent sur la ligne de trolloïde non défendue.

« Kithkar Loknor, emmenez vos Grands Cavaliers à travers ces soldats sur notre flanc droit ! » Beugla Grissel. De déplaçant à une vitesse contredite par sa grande taille, Loknor reforma les Grands Cavaliers en lignes orientées vers l’est alors même qu’il approuvait de la tête. Les énormes bisons reniflèrent et secouèrent la tête tandis que leurs cavaliers les poussaient sur une ligne de bataille. Les animaux, d’apparence disgracieuse, étaient trompeusement lents à prendre de la vitesse, mais en quelques instants, la ligne de la massive cavalerie fit trembler la terre alors qu’elle descendait la colline en tonitruant pour soutenir Angus et son groupe de combat.

Alors que le grondement s’estompait, Grissel commanda à plusieurs unités de guerriers des kriels de renforcer les Grands Cavaliers et les gens d’Angus. Un scribe de pierre doyen haussa un sourcil tandis que les combattants se déplacèrent rapidement vers l’est. « Chantesang, je ne veux pas remettre en cause votre jugement, mais nous sommes déjà isolés sur nos flancs. Envoyer tant de nos guerriers à Angus est presque certainement ce sur quoi les cygnaréens escomptent. »

Grissel acquiesça avec lassitude. « Je sais, doyen. Nous devons juste tenir le coup assez longtemps pour que le Sombre puisse récupérer son flanc. Cette colline est le meilleur terrain que nous ayons eu aujourd’hui et nous devons la conserver le plus longtemps possible. Une fois que le flanc du Sombre sera sécurisé, nous nous retirerons vers une position moins isolée.

Grissel se détourna du doyen à temps pour voir une grande force de cavalerie mercenaire se détacher et commencer à galoper vers la colline. « Dhunia veille sur nous. Ils arrivent. »

CONTEXTE DU SCÉNARIO

Au printemps 608 AR, la 4ème Armée de Cygnar a marché sur les trollkin tenant la Vallée Crael pour un certain nombre de raisons. La région avait été colonisée par des fermiers cygnaréens jusqu’à ce que les forces sous Madrak Cuirdefer s’en emparent par la force au début 607 AR. Bien qu’ils aient déplacé les agriculteurs sans violence notable, ces trollkin étaient toujours considérés comme des envahisseurs hostiles par les cygnaréens. Le 4ème Armée marcha sur la région de sa propre initiative, proposant d’aider les habitants qui se sentaient négligés par le Roi Leto.

Les attaquants cygnaréens n’avaient le soutient d’aucun des warcasters notables, mais ils possédaient un net avantage en nombre et avaient également embauché une importante force Tête d’Acier de Roc Ternon. Au cours de cet engagement, la 4ème Armée a combattu impitoyablement et imprudemment, ses commandants ne semblant pas intéressés à préserver la vie de leurs propres soldats. Ils ont lancé vague après vague de pionniers, de fusiliers et de mercenaires dans la mêlée. Bien qu’ils aient finalement forcé les trollkin à se retirer, leurs pertes étaient encore plus élevées que prévu.

Les trollkin défendant leur colonie récemment revendiquée étaient lourdement en infériorité numérique, cependant avec trois meneurs expérimentés ils se sont superbement comportés. À un moment crucial de la bataille, le noyau de la force dirigée par Grissel Chantesang s’est retrouvé sur le front des flancs de son armée tout en tenant une colline d’importance tactique. Obligée de détourner une partie de ses forces pour soulager le flanc assiégé d’Angus le Sombre, Grissel a été partiellement encerclée par des éléments de la 4ème Armée et des mercenaires Tête d’Acier. Elle s’est finalement retirée de cette position, mais elle l’a maintenue assez longtemps pour permettre à Angus de sécuriser son flanc et de préserver ainsi la ligne de trolloïde assez longtemps pour organiser une retraite ordonnée et minimiser les pertes humaines.

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L’OMBRE DE LA VALLÉE : LÉGION D’EVERBLIGHT CONTRE CERCLE ORBOROS

Depuis un affleurement rocheux, Absylonia observait la vallée blanche en contrebas. Les formes des bêtes se déplaçant rapidement et des troupes du Cercle Orboros se découpaient dans la neige. La longue colonne des forces de la Légion qu’ils poursuivaient se fondaient plus facilement dans le terrain environnant, bien que dans leur hâte, ils ne prenaient presque pas la peine de se cacher. Leur marche était d’une urgence désespérée, car ils avaient parcouru de nombreux kilomètres sans se reposer.

Absylonia vit un groupe épuisé d’épéistes nyss à l’arrière de la colonne s’effondrer. En quelques secondes, les elfes corrompus furent rattrapés par deux loups de guerre et déchiquetés sans effort. Les loups hurlèrent triomphalement avant de s’élancer avant de reprendre la poursuite, ne laissant qu’une bouillie de corps méconnaissable dans une mare de neige et de boue ensanglantée. Le regard d’Absylonia était impassible. Elle ne ressentait aucun lien particulier avec les nyss massacré. Seul Everblight comptait, mais le dragon ait jugé impératif que ses soldats nyss soient préservés. Pour cette seule raison, Absylonia était venue de très loin et se tenait prête à intercepter cet ennemi tenace.

Le dragon s’agitait dans son esprit, remplissait ses pensées. Avec elle, Everblight évitait les mots mentalement projetés qu’il utilisait pour communiquer avec mes autres warlocks. L’esprit d’Absylonia était ouverte au dragon à un niveau qu’aucun des autres ne pouvait même commencer à appréhender. Elle accueillait sa présence de manière totale, volontaire et complète, subjuguant complètement ses propres peurs et désirs en place des siens.

Alors qu’Everblight commençait à inonder sa conscience, elle ressentait de plus en plus fortement la présence des autres warlocks. Elle grimaça, leurs esprits mortels étaient une contrariété qui la distrayait de la présence du dragon. Elle les tolérait sans ressentiment uniquement parce qu’Everblight les considérait comme des outils.

Anticipant les souhaits d’Everblight, Absylonia se concentra sur Rhyas, qui se déplaçait encore maintenant dans la colonne pour aider à défendre l’arrière-garde. L’épéiste la salua mentalement. « Votre arrivée vient à point nommé. »

Absylonia ignora la salutation vide de sens. Bien sûr, son arrivée était bien minutée, car Everblight n’avait-il pas guidé chacun de leurs fils pour qu’ils se réunissent à cet instant ? Thagrosh, Vayl et Saeryn s’approchaient maintenant en direction opposée comme une petite mais puissante force, ayant émergé de leur passage souterrain. Chacun d’eux jouant le rôle qui lui était assigné dans les plans du dragon, mais seule Absylonia avait vraiment abandonné l’orgueilleuse façade de sa propre volonté et se réjouissait de sa servitude.

Depuis les rochers où elle s’était accroupie, Absylonia regardait Rhyas descendre d’un bloc rocheux pour atterrir au milieu des épéistes nyss assaillis. Son esprit ouvrit le loup de guerre de l’aine au cou, puis elle se tourna pour tailler le cou d’un druide avant que le cape noir ne puisse reculer. Il tomba à genoux en gargouillant et en agrippant sa gorge sans résultat alors que son sang giclait sur la neige. Alors même que sa vie s’écoulait, un grand groupe de guerriers vêtus de fourrures et d’armures avançaient avec des lances. Le Cercle se sentait audacieux, certain d’avoir poussé les l’ennemi dans ses dernières réserves. Il n’avait n’avait aucunement conscience qu’il était surveillé de loin.

Absylonia aperçut un grand groupe d’imposants guerriers tharn flanqués d’argus convergeant sur Rhyas depuis la direction opposée. Elle semblait encerclée. Plus d’épéistes et d’archers de la Légion se repliaient à l’arrière de la colonne pour fournir un soutien, mais ils n’étaient clairement au maximum de leur force de combat fatigués comme ils l’étaient par la longue poursuite. Les attaquants se rapprochaient telle une meute de loup affamées qui s’accrochaient aux talons d’une proie ensanglantée. Ils pouvaient presque goûter à leur victoire maintenant. D’autres lupomorphes s’étaient avancés pour leur dernière acculade, prêts à déchiqueter les raeks flanquant Rhyas de manière protectrice alors qu’elle se tenait dans une position prête avec son épée ensanglantée levée.

Absylonia pouvait sentir la limite acerbe des pensées de Rhyas alors que l’ennemi se déplaçait pour engager ses rangs. « Où es-tu ? Frapper maintenant ! » Ce n’est pas vraiment la peur qui emplit l’esprit de Rhyas, car l’assassine avait déjà fait face à une mort certaine à plusieurs reprises Ce que Rhyas ne voyait pas de son point de vue, mais certainement une anxiété croissante. Elle avait conscience de ses limites ; elle pouvait tuer beaucoup de ceux qui s’opposaient à eux maintenant, mais pas assez – pas sans soutien. Ce que Rhyas ne pouvait pas voir de son point de vue, mais qui était clair pour Absylonia, était à quel point ce piège allait e déclencher dans quelques instants. Une importante partie des principales forces du Cercle avait pris de l’avance sur les autres, impatiente de porte le coup décisif après de longs mois de poursuite. Ils étaient presque au point où ils n’auraient aucun espoir de soutien ou de retraite lorsqu’elle tomberait sur eux. Thagrosh et ceux qui l’accompagnaient arriveraient très bientôt pour frapper la force plus importante juste derrière. Le moment était délicat.

Plusieurs des warlocks lui envoyèrent leurs esprits, détectant le malaise de Rhyas. Elle sentit Lylyth, qui était loin avec une petite force de frappe, attaquer un autre élément de la poursuite du Cercle pour tenter de les ralentir. Il y avait aussi Saeryn. Il y avait aussi Saeryn et Vayl, qui se pressaient aux côtés de Thagrosh nouvellement transformé, pour venir au secours de la colonne principale. Tous l’ont cherchée, espérant voir à travers ses yeux. Avec un grognement, Absylonia, repoussa leurs esprits intrusifs. Elle ne voulait pas avoir à se justifier. Les Carnivéens et les séraphins derrière elle sifflèrent doucement, reflétant ses sentiments. Sans hâte, elle jeta un dernier coup d’oeil à la vallée. Satisfaite que les forces des druides aient dépassé le point de retraite en toute sécurité, elle se tourna vers ses bêtes.

Absylonia ressentit un écho de sa dévotion pour Everblight en regardant les faces plaines de crocs et sans yeux de ses rejetons. Elle avait observé chacune des bêtes se retirer des bassins de corruption loin au nord-ouest et avait fourni des carcasses pour leur premier repas avec un soin presque tendre. Chacune d’entre elles était maintenant mature et elle ressentait une certaine fierté de savoir qu’elles étaient prêtes à se jeter sur les ennemis d’Everblight. Elle leva une main vers le ciel et fit un geste en direction de la vallée. Alors que la première vague de séraphins prenait son envol, ses propres mains se déformèrent, ses doigts s’allongèrent, et les membranes remplirent les espaces entre les doigts. Absylonia frémit de plaisir tandis que l’agonie crue de la faveur d’Everblight l’envahissait. Les massifs carnivéens rugirent d’une seule voix, exultant sous le déluge de la corruption, et commencèrent à descendre dans la vallée.

En un instant glacial, l’ennemi autrefois impatient réalisa sa situation et hurla des cris de retraite qu’elle pouvait entendre même depuis le flanc de la montagne. Absylonia dévoila ses dents tel un animal souffrant, tandis que la corruption se propageait dans son corps, la rendant encore plus mortelle, et elle sauta des rochers. Les harceleurs la rejoignirent alors qu’elle glissait vers le coeur de la bataille. Le fait que son assaut allait sauver Rhyas était sans conséquence. Cela la gratifiait simplement de se délecter d’un massacre qui plairait à Everblight, son dieu et maître.

CONTEXTE DU SCÉNARIO

Une armée du Cercle Orboros, dirigée par Morvahna l’Estoc de l’Automne, poursuivait les forces de la Légion depuis le Château des clés, à travers l’est du Llael, et jusqu’aux frontières de Rhul et Ios. Croyait qu’elle pourrait porter un coup décisif à la Légion, Morvahna étira ses armées bien au-delà de leurs réserves et renforts, laissant des éléments plus lents derrière. Quand elle vit les nyss et leurs rejetons draconiques coincés dans une vallée, Morvahna cru que la victoire finale était à sa portée et poussa ses forces à leurs limites, de l’avant et avec une capacité limitée à battre en retraite.

À l’insu de Morvahna, l’armée malmenée de la Légion avait choisi cette vallée comme lieu de rendez-vous. C’est là qu’elle se joindrait aux réserves d’Absyonia, constituées de warbeasts fraîchement engendrés et de Thagrosh le Messie nouvellement transformé, qui s’était séparé des forces principales de la Légion pendant sa transformation. L’armée de Morvahna étant trop étirée pour tenter d’éradiquer ce qu’elle croyait être les derniers éléments des forces de la Légion sur le continent, Absylonia attaqua. Des centaines de warbeasts dévalèrent des sommets, infligeant d’horribles pertes à l’armée de Morvahna. Morvahna elle-même n’y échappa que de que grâce à l’arrivée et l’intervention de dernière minute de Kaya la Lune Chasseresse.

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FOI EN RIEN : SKORNE CONTRE PROTECTORAT DE MENOTH

Le village idrien, poussiéreux et sans nom emplissait Mordikaar le Prophète du Vide de mépris, mais il savait que le Seigneur Tyran Hexeris l’avait choisi avec grand soin. Situé à une distance éloignée des établissements humains à l’ouest et des villages duzuks au nord, il pourrait devenir un emplacement central pour la collecte des esclaves. Les carrières voisines fourniraient les quantités de pierres nécessaires pour restaurer les immortels qui représentaient la majeure partie de leurs troupes.

L’irritation du prophète du vide augmenta alors qu’il inspectait les dizaines d’esclaves humains chargés de préparer l’espace rituel. Ils semblaient particulièrement maussades. Peut-être que le choix de l’emplacement de cet espace, là où se trouvait la hutte communale des villageois avait ses inconvénients. Néanmoins, la cabane avait occupé la plus majeure partie plane de la région, le choix n’était donc que pragmatique.

Un esclave transportant du bois brûlés loin du site trébuché et cassa le collier qu’il portait. Le petit symbole que Mordikaar savait être appelé un « menofix » était tombé par terre. Alors que l’esclave s’abaissait pour le ramasser, un doloriste impatient qui supervisait le travail fouetta légèrement l’homme dans le dos, l’empêchant de saisir son pendentif tombé. L’idrien hurla de rage et de douleur et se jeta sur le doloriste. Surpris par l’attaque, le skorne tomba à la renverse, les mains épaisses de l’esclave autour de sa gorge.

Mordikaar regarda impassiblement le couple se battre. Ils roulèrent sur le sol pendant quelques instants jusqu’à ce que l’idrien l’emporte enfin, frappant la tête du doloriste contre une pierre. L’esclave bondit sur ses pieds pour se retrouver entourer par trois doloristes. L’un deux se bougea à une vitesse fulgurante, et une lame de son fouet ouvrit la gorge de l’idrien.

Le prophète du vide soupira intérieurement en direction de l’ouvrier perdu et du doloriste ayant échoué. Pourtant, il y avait d’autres façons de servir. Mordikaar tendit la main, détachant l’une des étranges lanternes suspendues au cadre de son armure. Il la dirigea vers les deux cadavres, le faisceau de lumière révélant les deux esprits planant au-dessus de leurs corps encore chauds. D’un geste de sa main libre, il les attira. L’âme humaine, il allait anéantir pour obtenir un soupçon de vitalité, mais il avait l’intention de conserver l’essence du doloriste pour plus tard. Bien qu’il soit clairement indigne d’être enseveli dans une pierre sacrée, son essence pourrait être utile à autre chose.

L’âme de l’humain mort luttait avec une force surprenante. Mordikaar savait que c’était cette même résistance qui avait conduit Hexeris à l’idée d’asservir les idriens et autres menites de la région. Le seigneur tyran spéculait sur le fait que leur puissante foi pourrait une source de force spirituelle lorsqu’ils seraient jetés dans le Néant. Le prophète du vide trouvait l’idée de traiter avec les esprits des humains à la fois désagréables et ridicule ; il est clair que leur foi faible était la pire sorte de tromperie et une impasse expérimentale. Cependant, le patronage du seigneur tyran était précieux, alors Mordikaar était prêt à subir cette perte de temps en silence. Il appréciait la nécessité d’expérimenter.

Un petit gloussement fit se retourner le prophète du vide. Hexeris se tenait derrière lui, visiblement amusé par les événements dont il venait d’être témoin. « Je devrais vous demander de me fabriquer une de ces lampes. Il semble que le monde des esprits soit fréquemment rempli d’intermèdes fascinants. »

Silencieux, Mordikaar replaça simplement la lanterne qu’il tenait sur son crochet. Au bout d’un moment, il répondit de manière égale ; « Nous pouvons nous attendre à d’autres incidents de ce genre. Les esclaves humains de ces contrées s’accrochent avec ténacité à leur religion. »

Hexeris hocha la tête. En effet, je l’espère. E crois que leur foi se traduira par une certaine force de volonté pour compenser l’état de faiblesse de leur chair. Ils sont clairement des esclaves inférieurs comparé au duzusk, mais pour mes besoins, ils ont certains . . . avantages. Lorsqu’ils auront extrait suffisamment de roche pour transporter les pierres sacrales de nos troupes en tant qu’immortels, leur essence sera disponible pour étude et pourra servir d’objectif pour examiner votre connexion unique au Néant. Je pense que leur foi les rendra plus résistants à nos expériences et nous permettra donc de mener de nouvelles – et plus extrême – investigations.

Mordikaar haussa les épaules. Ce n’était pas une idée nouvelle pour lui, mas il envisageait la moindre possibilité d’étendre ses recherches.

Un Coureur de Sang s’approcha et le salua. « Seigneur Tyran, j’ai des nouvelles urgentes. » Hexeris le fixa impassiblement. Après un moment de malaise, le Coureur de Sang poursuivi. «  Nous avons aperçu une armée humaine de taille moyenne s’approchant par l’ouest. Ils seront ici d’une heure. Nous supposons qu’ils se sont risqués depuis l’une de leurs grandes fortifications pour se venger de nos raids précédents.

Une légère surprise traversa le visage d’Hexeris, et il renvoya l’éclaireur. « Je ne m’attendais pas à des représailles aussi rapidement », déclara-t-il.

Mordikaar se renfrogna. « C’est inacceptable. Comment vais-je mener des rituels ou des expériences si ce camp doit être constamment attaqué. »

Hexeris fit un geste de conciliation. « Calmez-vous, Prophète du Vide. Nous nous occuperons de ces humains assez rapidement – et ils nous fourniront sans aucun doute des spécimens intéressants à étudier. »

Le vieux skorne ne devait pas être distrait. « Cela ne doit pas m’empêcher de terminer la chambre rituelle. Nous garderons les esclaves au travail tout au long de la bataille. » Il s’exprima comme si c’était sa décision.

Hexeris acquiesça à nouveau. « Bien sûr, Prophète du Vide. » Il avait ses propres raisons de maintenir Mordikaar content – et travaillant. « Maintenant, voyons si nos cyclopes sont suffisamment mal lunés pour les divertissements de l’après-midi.

CONTEXTE DU SCÉNARIO

Lorsque Makeda s’est déclarée archdomina suprême et a marché vers l’est pour renverser le Conquérant, elle a pris la majorité de son armée avec elle. Les forces skorne qui sont restées dans l’ouest fortifié, ont demeuré à contrecoeur sous le commandement du Seigneur Tyran Hexerys. Hexeris n’a pas perdu de temps à exploiter sa nouvelle autorité pour poursuivre certains axes de recherche loin des regards indiscrets de l’archdomina ou de Morghoul. L’Aptimus Suprême Zaal ou le Prophète du Vide Mordikaar sont restés derrière, mais avec seulement une équipe réduite de prétoriens et de vénators pour assurer la défense. Le plan d’Hexeris pour renforcer sa position exigeait de se fier sur les immortels et les peu orthodoxes esprits du vide des prophètes du vide. En conséquence, Hexeris a établi des camps de base avancés spécifiquement dans le but de rassembler des esclaves et de rechercher des sujets pour expériences occultes.

Le skorne a établi un grand camp d’esclaves à seulement cent soixante kilomètres de la Tour du Jugement. Une grande partie du travail des esclaves rassemblé ici sont des idriens menites, avec même certains sulais menites dans la population. Jusqu’à récemment, les skorne et le Protectorat s’évitaient mutuellement, car ils avaient tous deux d’autres problèmes. Face à l’escalade des raids, le Protectorat ne pouvait plus ignorer l’asservissement permanent des citoyens éloignés par les impies skorne. Amon ad-Raza et le Testament ont lancé une attaque rapide depuis la Tour du Jugement dans l’espoir de forcer les skorne à déplacer leurs opérations d’asservissement, au moins temporairement, et de perturber leurs rituels blasphématoires.

[hashut]

1/3 veut dire "plus à venir" \o/

[elric]

Texte 2/3

[Titi]

Plus qu'un seul tiers...

[hashut]

Ouais une formule Entrée - Plat - Dessert svp!

[elric]

Messieurs, bonne appétit et bonne lecture 

[Titi]

Merci !

[hashut]

Bas les pattes de nos âmes vilains Skornes !

(Merci Elric)