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Nq 2 - Les Rencontres de Pendrake
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elric:
LES RENCONTRES DE PENDRAKE
PENDRAKE DANS LES LANDES DE BLANCRISTAL
Je n’ai jamais été aussi heureux de me retrouver en la compagnie d’un trollkin aussi bruyant et aux mœurs aussi discutables que Rathlok et, si j’ose dire, je ne le serais jamais davantage après ce qui s’est produit dans les Châles de Givre suite à ce que nous y avons vu.
Rathlok et moi avions péniblement parcouru le permafrost de ces collines vallonnées pendant presque une semaine, à la recherche de son kriel ancestral ainsi que des derniers membres de sa famille encore de ce monde.
-Je ne m’étais pas rendu aussi loin au nord depuis des années, et j’avais oublié à quel point cela pouvait être difficile. Comme Rathlok le pensait, nous n’eûmes eu pas beaucoup de rencontres fâcheuses avant d’atteindre les plateaux, car nombre de créatures étaient effrayés par les chantonnements de mon Hurlemort d’ami.
Bien que je trouvais ces vocalises agréables, j’avais bien peur qu’elles n’incitent les prédateurs rodant à des lieux à la ronde à venir inspecter d’un peu trop près la carcasse en lente voie de congélation en laquelle ce voyage était en train de me changer…
Mon sang se réchauffa soudainement alors que nous venions juste de traverser un bosquet de sapin. Mes yeux s’emplirent alors de la vision d’une des créatures parmi les plus dangereuses que l’on puisse rencontrer dans les Royaumes : un troll sanguinaire.
Fort heureusement, la bête était déjà occupée. Un groupe de femmes et d’enfants Nyss, visiblement hagards, se massaient derrière trois rôdeurs montés, dont les claymores scintillaient en formant une véritable danse d’acier gelé, qui tenait la gigantesque bête à distance à l’aide de petites estocades bien senties. Le troll avait déjà déchiqueté un des Ulks dressés ainsi que son cavalier , et la neige fumait encore sous l’action du sang chaud fraîchement répandu…
Quoique les Nyss montés sur leurs Ulks dressés affichaient toujours une détermination majestueuse, je pouvais voir une lueur de crainte dans leurs regards. Ils fuyaient visiblement quelque chose et ils n’étaient pas préparés à faire face à un tel adversaire.
Le troll serra les poings, du sang s’en écoula alors à grosses gouttes : ses plaies cicatrisaient déjà, tandis que ses muscles se bandaient, leurs masses proéminentes semblant bien à l’étroit sous la peau de la créature… Il poussa un rugissement si assourdissant que le son aurait pu provoquer une avalanche, si nous nous étions trouvé un peu plus loin, dans les montagnes…
Tout ceci ne pouvait connaître qu’une issue funeste pour tout le monde. Les trolls sanguinaires n’abandonnent pas leurs proies facilement (ils massacrent parfois des villages entiers rien que pour assouvir leurs faims) et ces guerriers ne céderaient pas un pouce de terrain en défendant leurs familles. D’un autre côté, Rathlok et moi n’allions probablement pas rallier le Kriel des Bragmaws sans combattre. Que Morrow me châtie, car j’ai souhaité à cet instant que les deux parties s’entre-tuent afin que nous n’ayons pas à nous frayer un passage en force.
Mais une telle pensée s’avéra superflue, car Rathlok émit alors une sorte d’appel primal que je ne lui avais jamais entendu au cours de nos voyages épisodiques. Il usait d’un dialecte de Molgur-trul issu des anciens kriels, un appel surgi des tréfonds de lui-même qui fit marquer une pause au troll géant tandis que mon compagnon émergeait à découvert, les mains vides bien en vue des elfes afin qu’ils ne puissent pas le considérer comme un ennemi.
Le troll sanguinaire fit un pas en arrière, baissa sa garde, et il grogna doucement à l’attention du vieux barde. Il paraissait apaisé, après seulement quelques secondes de l’appel bestial de Rathlok.
J’aurais bien aimé demander aux Nyss les raisons pour lesquelles ils se trouvaient si loin au Sud et en si grand nombre, mais, saisissant l’occasion, les monteurs d’Ulks firent un preste signe à l’attention de des femmes et des enfants, qui se mirent à courir au-devant d’eux. Avant que je ne tourne la tête, ils étaient tous partis. Je les aurais bien suivis, si je n’avais été convaincu qu’ils n’auraient pas hésité à me tuer dans l’instant… Ils ne faisaient pas partie de l’éclat que j’avais rencontré auparavant et après une telle bataille, ils n’auraient certainement pas toléré la présence d’un étranger curieux…
Le troll sanguinaire se saisit brusquement d’une seule main de la carcasse de l’ulk mort gisant à ses pieds, puis il émit un reniflement méprisant. Enfin, il partit à pas lourd sous le couvert des arbres. Rathlok continu à émettre son appel primal pendant quelques instants encore, ne s’arrêtant qu’une fois persuadé que la bête était désormais trop loin ou qu’elle s’était complètement désintéressée de nous. Grâce aux dieux, car je ne m’étais jamais trouvé aussi près d’un troll sanguinaire sans me sentir aussi mal à l’aise.
Je me suis dirigé vers le Nyss blessé qui gisait à terre, mais il était trop tard pour lui. Il portait bien plus d’équipement et de vivre que ce qu’on serait en droit d’attendre d’un groupe nomade, comme si l’éclat lui-même émigrait. Nous étions bien trop tôt dans le printemps pour qu’ils n’entreprennent leurs cycles de migration annuels, ce qui signifiait que quelque chose avait dû les y pousser.
Mais quoi ? Les Nyss ne sont pas enclin à laisser les cadavres des leurs ou des vivres derrières eux, même au beau milieu d’un champ de bataille, et cela me perturbait.
Quelques minutes plus tard, j’ai manqué m’évanouir quand le Kriel de Rathlok à surgi de sous les arbres Ils avaient entendus son appel depuis leur départ du village. Après quelques étreintes entre vieux proches, Rathlok et les membres du kriel Bragmow étaient enfin réunis, et nous nous réchauffions bientôt tous auprès d’un bon feu, une fois de retour au village.
Après le long récit des lointaines aventures vécues par mon compagnon (le tout arrosé d’une généreuse quantité de boisson) il disparut bien vite dans l’une des huttes, en compagnie d’une poignée de femelle encore vierges, me laissant seul avec le chef des Bragmows. Nous avons eu une longue conversation à propos des nyss et de la manière dont des familles entières de ces « elfes gelés » quittaient le Nord. Les trollkin tenaient une seule chose pour sûre : seul un grand mal pouvait pousser les Nyss à s’arracher à leurs foyers, mais eux, ils n’étaient plus effrayés depuis que leur hurlemort de fils prodige était de retour au bercail.
J’ai été promu membre adoptif du kriel pour avoir ramené Rathlok chez lui et on m’a convié à demeurer surplace aussi longtemps qu’il me serait nécessaire. Je m’étais résolu à m’en retourner vers le Sud et à suivre la piste des Nyss que nous avions rencontré.
Ce qui avait débuté comme la réunion de famille d’un vieil ami évoluait en une énigme que je n’ai pas l’intention de laisser sans réponse. Pour quelle raison ces Nyss quittaient-ils leurs terres ancestrales ? Où allaient-ils et que fuyaient-ils ? Pourquoi n’ai-je jamais demandé ce qui entre dans la composition de cette bière blonde à l’odeur de vieille mule que les trollkin ingurgitent et serai-je un jour débarrassé de son odeur ?
Il se passe décidément bien plus de choses dans le Nord gelé que nous n’en avons connaissance. Les dieux m’en soient témoin, qu’il ne s’agisse que d’un seul problème isolé qui ne portera pas à conséquence pour nous comme tous les autres phénomènes particuliers qui s’y déroule.
Si seulement nous avions pu être aussi chanceux…
elric:
Traduction effectuée par Jalikoud.
Texte en entier
Titi:
Merci ! :)
hashut:
Danke
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