Requiem - Monsternomicon

[elric]

SKIGG

J’ai entendu parler d’un sport sanguinaire des plus inhabituels dans les villes portuaires d’Ord peu recommandables, connu sous le nom de « frappe skigg ». Dans un enclos, un homme avec un gourdin fait face à une douzaine, ou plus, de skiggs, dont l’un a reçu une petite quantité de poudre explosive. Le compétiteur gagne des couronnes pour chaque skigg qu’il vainc, et sa manche prend fin quand il quitte l’enclos ou frappe le skigg malchanceux. Je dois avouer qu’il a une certaine confusion quant à la popularité de ce sport – n’y a-t-il pas des méthodes beaucoup plus simple pour se tuer ?

– Viktor Pendrake

Les skiggs sont de petits animaux ressemblant à des rongeurs originaires des nombreux marais et marécages de l’Immoren occidental, mais on les trouve souvent dans les environnements urbains grâce à une étrange prédilection alimentaire : ils sont attirés par la poudre explosive et la dévorent avec avidité. Pour la plupart des créatures, la substance serait potentiellement toxique et serait certainement rendu inerte par le processus digestif, mais la physiologie unique d’un skigg augmente en fait le rendement explosif et l’instabilité de son repas, transformant le skigg en une minuscule bombe ambulante. Un skigg ayant consommé une quantité suffisante de poudre explosive détonera violemment s’il est frappé ou même secoué avec une force suffisante.

   Parasites courants au sein de nombreuses villes de l’Immoren occidental, dont la plupart offrent une prime aux petits animaux en raison du danger qu’elles représentent lorsqu’elles sont exposées à la poudre explosive, une substance assez courante dans les environnements urbains. Cependant, comme ces créatures se reproduisent si rapidement, une ville peut-être presque envahie de skiggs en quelques mois. Les villes ont essayé un certain nombre de différentes méthode pour réduire leurs populations de skiggs, y compris des plans aussi ambitieux que l’empoisonnement de barils de poudre explosive et l’inondation de chambres souterraines pour noyer les parasites, mais la technique la plus ancienne semble être la plus efficace : envoyer un homme courageux aux mains fermes et un sac lourd ou une solide cage pour capturer les bêtes.

[elric]

ÉVENTREUR ÉPINEUX

La plupart des créatures que je rencontre ont des aires de répartition écologiques ou territoriales clairement définies dans lesquelles elles peuvent être retrouvées. Ce n’est pas le cas avec l’éventreur épineux. Ces créatures plutôt bien nommées se trouvent dans toutes les grandes étendues sauvages de l’Immoren occidental, des forêts et des montagnes de Cygnar au paysage gelé des Désolations Hurlantes. Ces animaux errants se contentent de s’installer partout où il y a un sol à creuser et des créatures à manger, ce qui fait d’elles l’une des créatures les plus efficaces de tout le continent d’un point de vue purement territorial.

– Viktor Pendrake

L’éventreur épineux ressemble à un ours musclé et lourd avec une énorme gueule et des massives griffes crochues. Il doit son nom aux épines hérissant tout son corps et dont la longueur varie de quelques centimètres à plus de trente. Ces épines, qui ont à la fois une fonction offensive et défensive, commençant à pousser dès le plus jeune âge et protégeant les jeunes éventreurs des prédateurs les plus acharnés. Tout animal assez stupide ou désespéré pour attaquer un éventreur épineux doit d’abord affronter les épines qui le déchirent à chaque coup, et l’éventreur épineux est connu pour se jeter contre une cible afin de l’empaler cent fois.

   Comme si cela ne suffisait pas, les griffes de l’éventreur sont longues, crochues et parfaitement adaptées pour éventrer la chair. Chaque griffe est comme une lame arquée avec un bord intérieur tranchant comme une lame de rasoir, et un coup de griffe de cette bête peut facilement éventrer une créature de la taille d’un gorax. En employant ses griffes en conjonction avec ses épines, un éventreur adulte peut rapidement submerger une proie plusieurs fois plus grande que lui. Les ergots d’un éventreur épineux abritent une glande à venin dont la toxine causes des dommages immédiats aux muscles et tendons.

   Territoire Étendu. L’éventreur épineux possède l’un des plus grands territoires de toutes les créatures de l’Immoren occidental. Ces agressifs animaux ont été aperçus aussi loin au nord qu’Ohk et sur des îlots isolés des Îles Scharde, et on dit même qu’elles errent dans les forêts d’Ios. Intelligents et prédateurs, les éventreurs épineux ont été responsables de la disparition de nombreux voyageurs le long des routes isolées sillonnant les terres sauvages des Royaumes d’Acier.

[elric]

STEAMJACKS

Les steamjacks. Ils ne sont pas toujours utiles pour explorer une caverne profonde ou une ruine et sont trop bruyants pour l’observation furtive des animaux dans presque toutes les circonstances. Cependant, ils peuvent s’avérer très pratiques pour dégager une barricade, monter un campement ou d’exploser la cervelle d’un gorax ayant l’intention de vous manger.

– Viktor Pendrake

Les steamjacks sont des automates mékaniques avancés. Une machine à vapeur fournit leur force motrice, mais ils sont dotés d’un cerveau mékanique sophistiqué appelé cortex. Ces géants de métal travaillent dur partout où des travaux lourds doivent être effectués. Les unités peuvent saisir d’énormes outils dans leurs puissantes pinces, ou les propriétaires peuvent les équiper d’outils industriels comme des pics, des pelles ou des marteaux à vapeur.

   Il existe de nombreuses variétés de steamjacks, depuis les manœuvres de quai aux unités militaires plus légères maniant des boucliers, des canons et des armes de mêlée lourdes.

[elric]

VER-TATZYL

Pour chaque niche écologique, il semble qu’il existe une version malveillante du ver-tatzyl attendant de l’occuper. De la minuscule vipère aux énormes variétés claires, les ver-tatzyl semblent presque être fiers d’être l’une des créatures les plus mortelles que l’on puisse rencontrer.

– Viktor Pendrake

Les vers-tatzyl sont des serpents venimeux aux multiples yeux que l’on trouve dans l’Immoren occidental. Des créatures semblables se trouvent au sein du sous-continent Alchiere et du lointain continent de Zu. Plusieurs races existent, dont la taille de la petite vipère ver-tatzyl, mesurant plus ou moins un mètre de long, au ver-tatzyl blanc massif, dont la longueur peut dépasser les sept mètres. Chaque espèce à ses propres comportement de chasse et son venin puissant, ce qui rend les vers-tatzyl incroyablement dangereux pour toute créature pénétrant sur leur territoire.

   Ce sont des créatures intrépides et inflexibles, attaquant tout ce qui entre sur leur territoire. Toutes les espèces de vers-tatzyl disposent d’un large éventail d’armes, notamment leur organisation lorsqu’ils œuvrent en meute. Ils sont doués pour regrouper des poissons et même des humanoïdes dans des « zones de mise à mort », où attendent d’autres vers-tatzyl.

   Serpents Embusqués. L’une des qualités les plus alarmantes des vers-tatzyl est la capacité de certains à sauter sur une distance impressionnante. En enroulant leur puissant corps, les serpents peuvent franchir des obstacles et atteindre les hautes branches d’un arbre. Les vers-tatzyl utilisent cette capacité pour tendre des embuscades soudaines à un repas potentiel, surgissant de leur cachette avant d’atterrir près de leur proie surprise, voire sur elle.

   Venin Mortel. Chaque espèce de ver-tatzyl a un puissant et mortel venin. Certains agissent rapidement et peuvent causer la mort en quelques instants, tandis que d’autres sont plus lents et plus débilitants. Les serpents injectent le venin à travers une paire de crochets creux surdimensionnés. Pour garantir une dose mortelle, les dents plus petites qui tapissent les mâchoires du ver-tatzyl s’accrochent à la chair de leur proie et l’empêchent d’échapper à la morsure.

   Gerbe de Venin. La majorité des espèces de ver-tatzyl sont capables de projeter un jet de venin – ou une autre substance débilitante – avec une précision étonnante. Ces créatures utilisent cette capacité pour distraire ou affaiblir un animal hostile ou un repas potentiel. Ce projectile soudain permet aux serpents de frapper des cibles éloignées avant de se rapprocher pour étrangler ou mordre des proies ou pour toucher des cibles qui seraient généralement hors de leur portée, comme des oiseaux en plein vol.

   Proie Variée. Les vers-tatzyl ne sont pas des prédateurs difficiles. Pour les serpents, tout ce qui bouge est un potentiel repas. Les plus petites créatures sont avalées entières, mais même des animaux aussi grands qu’un troll sont considérés comme de potentielles proies. Lorsqu’un ver-tatzyl vient à bout d’une proie, il peut déchirer la chair en morceaux gérables avec ses robustes crocs.

   Aime l’Eau. La plupart des espèces de ver-tatzyl connues semblent préférer les habitats proches de l’eau. Les serpents semblent à l’aise dans et hors de l’eau. Vivre près des lacs, des rivières ou des marécages augmente la diversité et la disponibilité de la nourriture potentielle, et agit comme une barrière naturelle pour la plupart des créatures qui pourraient menacer les vers-tatzyl au moment où ils sont le plus vulnérable : lorsqu’ils sont encore dans l’oeuf. Les vers-tatzyl pondent leurs œufs près d’une source d’eau, et les nouveaux-nés se nourrissent souvent de poissons et d’amphibiens durant les premiers mois, avant de passer à d’autres repas plus résistants.

[elric]

NOIR

Plus d’une fois, j’ai été fasciné par l’observation des créatures du monde naturel. Ma première rencontre avec le Ver-Tatzyl noir m’a également fasciné, mais pour une toute autre raison. Les yeux de la créature sont hypnotiques – pas dans le sens poétique, mais littéralement. Regarder dans ces yeux, c’était comme regarder dans les profondeurs de l’éternité, ce qui aurait bien pu être le cas si mon assistante n’avait pas repris conscience et n’avait pas fait fuir cette foutue chose.

– VP

Le ver-tatzyl noir est une espèce particulièrement rare que l’n trouve souvent le long des berges des rivières, où il vit dans des nids isolés dissimulés par un feuillage dense. La bête tire son nom de ses écailles d’obsidienne brillantes, lui assurant une grande protection et lui procurant un camouflage rudimentaire à l’ombre des sous-bois dans lesquels il préfère voyager.

   Les vers-tatzyl noirs atteignent une longueur de plus de quatre mètres cinquante et peuvent se tenir debout sur des anneaux puissants et musclés. Contrairement aux serpents communs, de nombreux vers-tatzyl sont des chasseurs en meutes, et les vers-tatzyl noirs ne font pas exception. Ces extraordinairement habiles prédateurs se cachent le long des sentiers de chasse, où ils pratiquent une forme unique d’embuscade. Un ver-tatzyl noir peut subjuguer toute créature vivante entrant en contact visuel avec lui. La lumière joue dans les étranges et hypnotiques motifs au fond des yeux du ver-tatzyl, fixant sa cible sur place. Une fois envoûtée, la cible est attaquée sous tous les angles par le reste de la meute et empoisonnée par des dizaines de morsures sur sa chair exposée. Le venin introduit dans le système sanguin de la cible provoque une cécité presque immédiate, rendant la créature incapable de riposter. Cette cécité est totale mais de courte dure, car le venin se décompose rapidement dans l’organisme de la créature. La victime retrouve la vue en quelques instants, mais il est parfois trop tard pour quelle survie à l’attaque suivante du ver-tatzyl.

[elric]

COLORÉ

J’admets librement que j’ai, à l’origine, écarté la description du ver-tatzyl coloré comme étant des histoires exagérées des marins. Quel plaisir d’avoir eu tort ! J’avais entendu dire qu’ils étaient à la fois beaux et venimeux, mais constater qu’ils peuvent générer assez de chaleur pour cuire leur proie par leur seule respiration … eh bien, un peu de chair brûlée semble un petit prix à payer pour une telle découverte.

– VP

Appelé ainsi en raison de ses écailles aux couleurs vives et de sa crête crânienne semblable à des plumes, cette énorme créature à dix yeux est l’une des plus grandes espèces de serpents connues des érudits et l’un des plus redoutables parmi les lacs tropicaux, les rivières et les eaux côtières peu profondes qu’il affectionne. Bien qu’un peu moins venimeux que certaines espèces apparentées, le ver-tatzyl coloré est le deuxième en taille après le ver-tatzyl blanc, et c’est un prédateur féroce et mortel. Il attrape généralement sa proie en se déplaçant lentement dans le champ de vision de la cible et en l’hypnotisant par une série de changements chromatiques rapides sur ses écailles. Une fois que le ver-tatzyl a réduit la distance entre lui et sa proie, il bondit, propulsant son corps vers l’avant pour attraper sa victime. La morsure de la créature injecte une puissante toxine affaiblissant sa proie, assurant au ver-tatzyl l’avantage dans la lutte finale.

   Bien que l’embuscade soit son principal mode de prédation, le ver-tatzyl coloré possède une adaptation secondaire de chasse unique et dangereuse : des glandes spécialisées dans son œsophage pouvant chauffer rapidement un jet d’eau au moment où la créature le régurgite. Le jet de liquide brûlant en résultant provoque des lésions tissulaires profondes, des cloques et déchirer la peau. Les vers-tatzyl colorés utilisent largement cette capacité pour défendre leur territoire, bien que certains explorateurs aient affirmé avoir observé ces créatures utiliser cette méthode pour abattre des volées entières d’oies et dévorer les carcasses à leur guise.

[elric]

BLANC

Le simple fait de penser à une bête aussi effroyable suffit à me glacer le sang. La plus grande des espèces de ver-tatzyl connue, ces serpents scintillants atteignent des proportions stupéfiantes et possèdent une capacité de violence presque insondable. Un seul ver-tatzyl blanc est assez puissant pour tuer et dévorer un village entier d’humains, et des meutes de bêtes errent ensemble pendant des mois chaque année, dévorant toutes les créatures assez malheureuses pour croiser leur chemin

– VP

Le ver-tatzyl blanc est la plus grande espèce de ver-tatzyl. Lorsqu’un de ces mortels serpents lève sa tête de toute sa hauteur sur son corps épais et musclé, il domine facilement même le plus grand des hommes. Les écailles de la créature sont d’un blanc laiteux et opalescent captant et reflétant la lumière dans une gamme de couleurs scintillantes aidant à attirer sa proie suffisamment près pour la frapper. Certains vers-tatzyl blancs naissent avec des écailles d’un gris plus terne, tandis que d’autres ont des écailles d’un bleu pâle.

   Dans les rares cas où un ver-tatzyl blanc se sent menacé, il pulvérise un acide corrosif provenant de glandes spéciales dans sa bouche. Cet acide est assez puissant pour dissoudre le fer et offre à la bête la possibilité de riposter immédiatement à une menace ou de s’éclipser dans la nature pour préparer une attaque en embuscade. Ce même puissant acide permet au ver-tatzyl blanc de consommer entièrement ses victimes, et contrairement aux autres espèces, il n’a pas besoin de régurgiter les dents et les os denses des animaux qu’il avale.

   La caractéristique la plus inquiétante de la bête est peut-être son incroyable capacité de saut. Un ver-tatzyl blanc peut sauter une distance étonnante en enroulant ses anneaux sous lui et en projetant rapidement son corps contre le sol dans une attaque soudaine et latérale. Les vers-tatzyl blancs emploient cette capacité pour attaquer rapidement leurs proies dans les branches des arbres et pour franchir des obstacles autrement infranchissables.

[elric]

VIPÈRE

Bien que plus petites que les autres espèces de ces serpents, ne présumez pas que les rencontrer soit moins dangereux. Un bébé gorax peut-être tout a fait adorable, jusqu’au moment où il mange le visage de votre assistant.

– VP

Bien qu’il s’agisse de la plus petite espèce de ver-tatzyl connu, le ver-tatzyl vipère est un prédateur tenace et agressif doté d’un venin puissant et de sens particulièrement adaptés. Ils chassent principalement en meute, mais même un ver-tatzyl vipère solitaire est capable de traquer et de tuer des créatures robustes.

   Originaires des jungles et des rives de la Côte Brisée, les vers-tatzyl vipères sont capables de coordonner leurs chasses. Chaque serpent porte un hochet au bout de sa queue, qu’il utilise à la fois pour communiquer avec ses compagnons de meute pendant la chasse et pour confondre sa proie. Le venin de la bête a une caractéristique secondaire alarmante : elle altère rapidement la sueur de la victime, provoquant l’émission par la proie d’une odeur à la fois irrésistible et puissamment évidente pour toute ver-tatzyl vipère se trouvant à proximité. Même une victime réussissant à échapper à la morsure initiale de la créature sera implacablement et infailliblement traquée par le reste de la meute.

[elric]

ÉCORCHEUR DU BOIS D'ÉPINES

L’Immoren occidental abrite une foule incroyable de féroces et mortelles créatures possédant le désir et la capacité de tuer un homme, mais peu prennent autant de plaisir à déchiqueter sauvagement une victime que l’écorcheur du Bois d’Épines. Les créatures terrassées par l’un de ces massifs prédateurs sont soumises à des coups de dents et de griffes, acérés comme des lames de rasoir, prolongés. Ce n’est que lorsque la malheureuse victime est réduite en lambeaux sanglants que l’écorcheur du Bois d’Épines se nourrit enfin.

– Viktor Pendrake

L’écorcheur du Bois d’Épines est une massive et sauvage créature. Bien que l’on trouve des races apparentées au sein des forêts aussi septentrionales que les Cicatrices, l’écorcheur du Bois d’Épines tire son nom de la sombre et hostile Forêt du Bois d’Épines du nord Cygnar.

   Ils sont conçus pour déchirer la chair des plus petites bêtes en quelques instants. Ces créatures semblent une satisfaction féroce à mutiler leur proie jusqu’à les rendre méconnaissables, mais pas avant d’avoir adopté un comportement qui semblerait ludique : ils frapperont leur proie d’avant en arrière avec leurs surdimensionnées griffes, la chargeront, la lanceront sur le sol, puis sauteront en l’air avant d’atterrir dessus et de le terminer.

   Ces créatures n’ont pas de territoire ou de tanière permanente et se couchent partout où elles peuvent creuser une fosse suffisamment large pour y dormir. Bien qu’ils demeurent généralement dans les zones boisées, les écorcheurs du Bois d’Épines se déplaceront dans les régions environnantes si les proies viennent à manquer. S’il n’y avait pas l’odeur désagréable de la fumée de charbon, des cuves de tannage et d’autres odeurs fortes de la civilisation, les écorcheurs du Bois d’Épines se promèneraient presque certainement dans les rues des villages et se nourriraient de tout ce qui croiserait leur chemin.

[elric]

NÉCROSERF

Pourquoi les nécromanciens sont-ils si myopes ? Ils semblent que chaque esclave que je rencontre soit le même vieux squelette humain. Parfois, ils ont une armure ou des armes, mais cela semble être la limite de leur imagination. Apportez-moi les os d’un destrier khardovar, que dis-je, les membres d’un éventreur épineux, les mâchoires d’un écorcheur du Bois d’Épines. Ça, ce serait un nécroserf méritant qu’in écrive à son sujet !

– Viktor Pendrake

Le processus nécromantique le plus courant et le plus largement pratiqué est l’emploi de runes complexes pour donner de la mobilité et du mouvement aux morts. Les runes nécroserfs sont des glyphes de grande puissance dérivés du Telgesh pouvant être utilisés pour animer les morts au service des vivants, représentant la nécromancie dans sa forme la plus simple. Comme les runes de mékanique, les runes de nécorserf peuvent être employés pour de nombreux différents effets en fonction de l’habileté et de l’imagination de leur créateur et du temps qu’il consacre à leur inscription.

   En général, plus les runes sont complexes, plus le nécroserf peut-être puissant. Le nécroserf le plus simple ne nécessite que des runes rudimentaires, tandis que les nécorserfs plus puissants nécessitent des inscriptions sophistiquées couvrant chaque centimètre carré de leurs formes mortes-vivantes.

   Pour créer un nécroserf, un nécromancien doit assembler les parties requises du corps, puis inscrire les runes sur les os et la chair. La plupart des nécroserfs ont besoin d’un squelette, généralement humains. Celui-ci pouvant être mélangés et appariées à partir de n’importe quelles tombes pillées selon les besoins. Il convient de noter qu’un esclave « frais » n’est en aucun cas meilleur qu’un nécroserf fabriqué à partir de vieux os, ou vice versa. Seules les runes comptent. Pour certains processus nécromantiques, le type de cadavre et la puissance du corps ou son histoire sont pertinents mais cela dépasse le cadres des méthodes d’animation les plus couramment employés.

[elric]

THRULLG

Pour chaque niche écologique et chaque source potentielle de nourriture, il existe une créature prête à l’exploiter. Le thrullg, par exemple, cherche à se nourrir d’une source que peu d’autres créatures pourraient même comprendre, et encore moins s’en nourrir. Sans vouloir y mettre trop d’emphase, les thrulls mangent l’essence même de la magie. S’agit-il d’une adaptation s’étant produite au lendemain de l’industrialisation de l’arcane par l’humanité ? De quoi se nourrissait le thrullg les jours précédant l’avènement de la mékanique, ou même du Don de la Magie ? Je ne peux que postuler qu’il s’agissait probablement d’une créature très différente de celle qui se nourrit de ce qui est magique. Le thrullg mérite d’être étudié, ne serait-ce que parce qu’il indique une évolution du monde naturel vers une adaptation parfois ahurissante.

– Viktor Pendrake

Les thrullgs sont des créatures amphibies peu communes originaires des régions marécageuses proches des centres urbains le long du Fleuve Noir, où les eaux sont polluées par les sous-produits de la fabrication industrielle de produits alchimique et mékaniques. Tout comme les mouches sont attirées par la putrescence, les thrullgs sont attirés par l’énergie arcanique, qu’ils consomment comme s’il s’agissait d’une sorte de nourriture bizarre. Attirés par les déchets arcaniques industriels, de nombreux thrullgs remontent les fleuves et passent par les vannes d’évacuation dans les égouts des grandes villes, d’où ils peuvent se nourrir d’un approvisionnement apparemment inépuisable de leur nourriture préférée.

   Deux longues et puissantes tentacules sur la tête de la créature lui permettent de saisir des objets et de les rapprocher. Chacun de ces appendices est plus épais que le bras d’un homme, et assez fort pour déchirer la solide coque d’un steamjack, et assez longtemps pour atteindre le cortex à l’intérieur. Ces tentacules, qui se contractent en présence de magie, contiennent les organes spécialisés lui permettant de détecter l’arcanique.

   Un thrullg peut envelopper son environnement immédiat d’un vide énergétique annulant les pouvoirs de toute mékanique s’y trouvant. Ce champ est le résultat du siphonnage latent du thrullg de l’énergie des condensateurs des appareils. Ces objets ne sont affectés que lorsqu’ils sont à proximité d’un thrullg vivant : s’ils sont éloignés de la proximité de la créature ou si le thrullg est tué, ils retrouvent leur pleine fonctionnalité en quelques secondes.

[elric]

CHASSEUR DE TOTEMS

Dans mon travail, j’ai eu l’occasion d’observer toutes sortes d’animaux à la chasse, de cataloguer les techniques qu’ils utilisent pour attraper des proies et d’effectuer des analyses comparatives de ces méthodologies. Considérez ces faits lorsque vous lisez ce qui suit : le chasseur de totems est probablement le prédateur absolu d’Immoren. Traquant toutes les créatures mortelles que ces terres ont à offrir, les chasseurs de totems ont transformé le continent tout entier en réserve de chasse.

– Viktor Pendrake

Les chasseurs de totems sont de grands et maigres humanoïdes, à la peau grise et glabre. Le visage d’un chasseur de totem est long, vicieux, et rempli de dents méchamment acérées. Capables de franchir d’incroyables distances, les chasseurs de totems se déplacent à travers les terres sauvages sans être vu ni entendus, sautant d’un couvert à l’autre, à la poursuite de leurs proies. Bien qu’ils soient capables de tuer de nombreuses bêtes à mains nues, les chasseurs de totems sont généralement équipés d’armes et d’armures exotiques de leur lointaine patrie. Ils s’entraînent de manière obsessionnelle avec leurs armes, perfectionnant leurs prouesses martiales avec une détermination inébranlable. Les personnes condamnées à affronter un chasseur de totems trouvent en lui un remarquable combattant, capable de s’écarter de la trajectoire des coups mortels et de répondre par des coups invalidants.

   Chasseurs Venus de Loin. Bien que relativement bien connus à Zu, les chasseurs de totems sont auréolés de mystère pour les habitants d’Immoren. Venus de l’autre côté de l’impétueux Meredius, ces impénétrables êtres parcourent les terres sauvages de l’Immoren et massacre la proie les plus mortelles que la terre a à offrir.

   Prédateurs Patients. Les chasseurs de totems sont parmi les prédateurs les plus implacables existant. Une fois qu’un chasseur de totems choisit une cible, la mort du chasseur de totems ou de sa proie désignée est presque certaine ; la seule exception est si un chasseur de totems détermine que sa proie est en quelque sorte indigne d’être chassée.

[elric]

TROLL

Les trolls sont l’une des espèces les plus adaptables d’Immoren. En fonction du régime alimentaire et de l’environnement du troll, il produira éventuellement une nouvelle race parfaitement adaptée à son environnement. Ces races adaptées de trolls subissent de profonds changements physiologiques, prenant une nouvelle apparence et acquérant de nouvelles capacités leur permettant de s’épanouir au sein de zones hostiles à d’autres espèces.

– Viktor Pendrake

Énormes et adaptables, les trolls sont une remarquable espèce d’humanoïdes principalement carnivore que l’on trouve à travers Caen. Un danger pour les personnes intelligentes depuis l’antiquité, ils font partie des créatures les plus puissantes et les plus mortelles que l’on puisse trouver au sein des terres sauvages, et leurs rencontres ne doit pas être prises à la légère. Même les trollkin, leurs cousins éloignés, ne peuvent garantir que les rencontres avec des trolls pur-sang se termineront bien ; les trolls ne chasseront pas les trollkin avec le même enthousiasme qu’ils ont pour les autres races, mais bon, de la viande c’est de la viande. Un trollkin doit être prudent lorsqu’il interagit avec un troll pur-sang pour éviter de le mettre en colère, mais les deux races ont été capables d’établir des relations mutuellement bénéfiques à travers l’histoire. Les trolls pur-sang parlent souvent une forme limitée de Molgur-Trul, et cette langue commune permet aux trolls prudents de communiquer avec leurs cousins.

   Vous Êtes Ce Que Vous Mangez. La teinte terreuse de la peau d’un troll est influencée par son régime alimentaire et son environnement, et elle va généralement du bleu profond au bleu-vert. Les trolls sont glabres ; au lieu de cheveux, des piquants prononcés jaillissent de leur peau, les plus souvent sur le sommet de leur crâne et le long des parties supérieures de leur colonne vertébrale. Les mâles ont des excroissances calcifiées ressemblant à de la roche sur le visage, devenant plus prononcées avec l’âge, et certaines des plus grandes espèces ont des plaques similaires sur les épaules, les dos et les bras.

   Curieusement, le régime alimentaire d’un troll peut, au fil des générations, provoquer une altération fondamentale de sa physiologie. Les trolls sont des créatures naturellement adaptables, mais cette adaptation peut-être accélérée par ce que le troll ingère. Bien que la viande soit le régime préféré des trolls, un troll affamé mange tout ce qu’il peut avaler. Même les substances toxiques comme le pétrole brut et les choses indigeste comme le métal et la pierre peuvent faire partie du régime alimentaire d’un troll. La consommation de ces choses a donné lieu à de nombreuses sous-espèces de trolls pur-sang, comme le pyrotroll crachant des flammes et le mâchefer couvert de métal.

   Grand et Méchant. La taille et la férocité semblent aller de pair chez les trolls : plus un troll est grand, plus il est féroce. La férocité du troll sanguinaire dépasse de loin celle des espèces plus petites, et les imposants géants connus sous le nom de rois des montagnes sont encore pires. Cette férocité accrue semble toutefois s’accompagner d’une diminution de facultés mentales. Les trolls sanguinaires étaient autrefois considérés comme trop vicieux et stupides pour que les trollkin les approchent, et les rois des montagnes étaient autrefois emprisonnés de peur qu’ils ne détruisent ou dévorent toutes les autres créatures d’Immoren.

   Don de Régénération. Les trolls pur-sang sont parmi les créatures les plus résistantes de tout Immoren. Leur formidable capacité de régénération leur permet d’éviter des blessures qui tueraient d’autres créatures, et avec une quantité suffisante de nourriture et de temps, ils peuvent retrouver leur pleine vitalité après une blessure grave. Cette régénération prolonge également considérablement la durée de vie des trolls. Certains trolls sanguinaires sont âgés de plusieurs centaines d’années et ne montrent aucun signe d’affaiblissement de leur force ou de leur férocité.

   Les corps des trolls peuvent subir d’horribles blessures, et même les membres coupés ne peuvent pas être totalement ignorés. Une main ou un pied coupé d’un troll fera repousser un corps entier – avec la tête, le torse et les membres – qui sera ensuite forcé de traîner une partie considérablement disproportionnée. Connus sous le nom d’avortons, ces rejetons malformés et dégénérés suivent souvent le sillage du troll qui les a engendrés, témoignant des nombreux combats auxquels le troll a été confronté. Les avortons sont des créatures simples d’esprit se contentant de suivre les grands trolls dans l’espoir de se nourrir des restes qu’ils laissent derrière eux. Livrés à eux-mêmes, les avortons fuient toute source de danger. Ils comptent entièrement sur les trolls pur-sang pour les défendre contre le danger, même si leurs géniteurs ont l’habitude de se transformer en repas sommaires.

[elric]

COMMUN

Les trolls communs sont sans aucun doute grands et dangereux, mais ils peuvent être des compagnons très utiles lorsqu’ils sont correctement motivés par des dons de nourriture. Eh bien, j’ai connu un corps corpulent du nom de Kug laissant volontiers les gens sur ses épaules en échange d’un peu de mouton.

– VP

Le troll commun mesure jusqu’à trois mètres de haut, et son corps rempli de puissants muscles. Ils ont une intelligence et une capacité de raison basique, mais ces traits ne sont pas aussi développés que ceux des espèces intelligents d’Immoren, même s’ils sont certainement supérieurs à ceux d’une bête ordinaire. Certains trolls emploient des outils et des armes simples fabriqués à partie de pierre ou de bois, bien qu’ils soient tout aussi susceptibles de chasser à main nues que d’utiliser des armes primitives. Les trolls pur-sang ayant intégrés des communautés trollkin possèdent souvent des armes et des armures plus sophistiquées fabriquées par leurs cousins éloignés.

   Un troll en colère ou affamé est un adversaire tenace qui se battra jusqu’à ce que ses ennemis soient mort ou que le troll ait subi une blessure mortelle. Les trolls ont des liens familiaux forts et sont plus agressifs lorsque les membres de leur famille sont menacés

[elric]

SANGUINAIRE

Alors que le troll commun est une créature dangereuse mais potentiellement utile, le troll sanguinaire n’est gère plus qu’une misérable montagne de viande, de griffes, d’épines, et de défenses recourbées enveloppant un appétit sans fin. À moins que vous ne souhaitiez que vos derniers instants soient consacrés à un examen détaillé de la digestion d’un troll, évitez cette bête à tout prix.

– VP

Le troll sanguinaire est seul : une bête si féroce que même les autres trolls se désacclimateront et migreront lorsqu’il entrera dans la région. Heureusement pour les autres créatures parcourant Caen, les trolls sanguinaires ne sont pas nombreux. Leur férocité et leur nature territoriale font qu’ils sont dispersés dans de vastes zones des terres sauvages. Ils sont plus nombreux au sein des Montagnes du Mur du Dragon et la Forêt des Cicatrices avec quelques se taillent des territoires dans les Noueuses, le Marais Clouterre et d’autres régions sauvages reculées.

   Pour d’évidentes raisons, peu de créatures intelligentes ont passé du temps avec les trolls sanguinaires dans la nature, ce qui a conduit de nombreuses personnes à sous-estimer leur intelligence. Bien que leur culture soit primitive, notamment comparée à celle des trollkin, ils sont loin d’être des bêtes. Ils possèdent un vocabulaire limité et un langage simple, qui leur est propre et qui n’est pas basé sur le Molgur-Trul. Cette langue est peut-être même antérieure à l’alliance Molgur, dont les trolls sanguinaires n’ont jamais fait partie. Les trolls sanguinaires étant exposés au Molgur-Trul par le biais d’un contact réussi avec des trollkin sont également connus pour reprendre des mots de cette langue. Comme pour les autres trolls pur-sang, la faim et l’agressivité extrême ont été des obstacles à des relations plus sophistiquées entre trolls sanguinaires et leurs frères plus petits. La quantité de nourriture nécessaire à leur métabolisme les rend jaloux les uns des autres et les pousse à se battre pour le territoire.

[elric]

NOCTURNE

L’enfance était loin derrière moi lorsque j’ai rencontré pour la première fois un troll nocturne au plus profond d’une série de cavernes au large de la CôtE Brisée. Pourtant, alors qu’il me traquait dans l’obscurité, je me suis souvenu d’un jeu de mon enfance dans lequel un enfant aux yeux bandés essaie de poursuivre et d’attraper d’autres enfants à proximité. Les autres scandent : « Je te sens, Je t’entends, mais je ne peux pas te voir/ Je te mate, je te dépouille, puis je te mange. » C’est ainsi que je réalisai, dans ces grottes sombres, quelle horreur inspirait ce jeu simple et innocent.

– VP

Rendu aveugle par des générations passées dans des repaires souterrains, les trolls nocturnes se servent de leurs autres sens pour traquer leurs proies dans l’obscurité. Même les personnes ayant la chance de survivre à une rencontre avec l’une de ces terrifiantes créatures sont à jamais hantées par le souvenir de celle-ci hypnotisant leurs camarades et les déchiquetant avec ses griffes venimeuses et paralysantes.

[elric]

PYROTROLL

Je décrirais ces bêtes comme étant « volatiles » et ayant « des tempéraments ardents », mais un tel jeu de mots pourrait me coûter ma titularisation.

– VP

Les pyrotrolls ont la même démarche et la même apparence générale que leurs cousins. Les muscles et les tendons ondulent sous leur peau de couleur bordeaux ou ocre, et l’air qui les entoure est rempli de vagues chatoyantes d’une brûlante chaleur pour les poumons, suffisamment chaude pour enflammer tout matériau inflammable à proximité. Aussi terrifiantes que soient ces créatures, elles sont encore plus effrayantes lorsqu’elles vomissent des boules d’ichor noir flamboyante collant à tout ce qu’elles touchent.

   Les pyrotrolls habitent les sables rouges brûlés par le soleil aux confins des Marches Sanglantes, en particulier à l’est de Roc-Ternon et près du Lac Scarleforth – un milieu dans lequel ces créatures sont adaptées pour survivre, compte tenu de leur remarquable tolérance à la chaleur. En effet, les pyrotrolls se délectent des températures élevées et on les voit souvent se prélasser sous le soleil de midi sur des étendues plates de roches désertiques. Ces créatures adorent consommer un liquide ressemblant à du goudron qui bouillonne à la surface des oasis parsemant les marches méridionales et septentrionales, mais d’autres éléments de leur alimentation n’en sont pas moins étonnants, roches, plantes extrêmement toxiques, animaux venimeux tels que des serpents et des scorpions, et même des morceaux de métal se retrouvent régulièrement dans les gueules voraces de ces créatures.

   Autrefois, on pensait que les capacités incendiaires des pyrotrolls reposaient exclusivement sur le goudron inflammable qu’ils boivent volontiers, mais cette théorie s’est avérée infondée. Des groupes de combat trollkin ayant amené ces créatures vers l’ouest ont découvert que les pyrotrolls continueraient à produire leur bile inflammable s’ils recevaient un régime de pierres complété par des plantes toxiques ou des espèces animales venimeuses locales. Depuis que les pyrotrolls ont été exposés pour la première fois au monde, ils ont fait montre d’un penchant pour le charbon et les huiles de toutes sortes y compris la mousse de tourbe abondante dans certaines régions d’Ord.

[elric]

MÂCHEFER

Une exposition prolongée aux alcalins alchimiques finirait-elle en sorte que ces créatures redeviennent des trolls communs ? Cela vaudrait la peine d’être examiné, si l’on pouvait éviter d’être battu à mort pour ses efforts.

– VP

Les trolls mâchefer sont une étrange sous-espèce de trolls que l’on trouve dans les zones d’activités volcanique. Ils vivent dans les fumerolles des vieux volcans et le long des coulées pyroclastiques, où la malléabilité naturelle des trolls et leur volonté de manger n’importe quoi, même de la manière inorganique, ont progressivement modifié leur physiologie. Alors que d’autres créatures sont contraintes de fuir des environnements aussi hostiles, les trolls ne se découragent pas si facilement et trouvent toujours un moyen de subvenir à leurs besoins, même s’ils doivent recourir à es mesures extraordinaires. Le domaine d’un troll mâchefer lui laisse peu de proies à consommer, de sorte que la créature s’est adaptée pour tirer sa nourriture d’une source tout à fait inhabituelle : le minerai de métal et la pierre volcanique chaude. Même un troll sanguinaire affamé peut rechigner à un tel repas, mais un troll mâchefer à l’habitude de se régaler de tels mets.

   Les puissants acides inondant le tube digestif d’un troll mâchefer peuvent dissoudre même l’acier trempé, et un troll mâchefer n’hésitera pas à engloutir des poignées de ferraille déchirant le métal avec des dents comme des ciseaux en fer Ce puissant acide gastrique offre au mâchefer un puissant outil d’attaque et de défense. Un mâchefer peut volontairement vomir un étroit jet d’acide, à la fois d’une alarmante précision et suffisamment puissant pour dissoudre plusieurs centimètres d’acier ou de pierres en quelques instants. Les personnes assez courageuses pour affronter un troll mâchefer au corps à corps sont certains d’être brûlés, que ce soit par l’excès d’acide se mélangeant à la salive du troll ou par les projections de la matière émise lorsque la paroi intestinale de la créature est perforée lors d’une attaque.

[elric]

DES MARAIS

Le troll des marais est peut-être la plus paresseuse de toutes les espèces de trolls. Ces bêtes ranines, envahies par la végétation, se contentent de se prélasser toute la journée dans une cuvette marécageuse jusqu’à ce qu’un repas soit à portée de main – un peu comme certain étudiant que j’ai eux, maintenant que j’y pense.

– VP

Le troll des marais des Marais Bloodmeath, Octelande et Marais du Malfaisant sont des créatures trapues et squameuses adaptées au terrain inhospitalier des milieux humides profonds. On les rencontre le plus souvent dans les grandes zones humides de l’Immoren occidental, mais les habitant des marais de dizaines de régions différentes affirment que des trolls des marais se cachent dans leurs tourbières.

   La massive capacité pulmonaire de ces créatures amphibies leur permet de demeurer sous l’eau durant un temps apparemment indéfini. La peau lisse d’un troll des marais est recouverte d’une couche protectrice de mucus aidant le troll à réguler sa température, ce qui est important en raison du temps que la créature passe immergée dans les eaux fraiches des marais alors qu’elle attend patiemment que la proie s’approche, ses yeux et le sommet de son crane exposé étant les seuls signes de sa présence. Lorsqu’un animal ou un oiseau s’approche, le troll des marais s’élance avec sa langue incroyablement longue et collante pour piéger sa proie. Toute créature accrochée par la langue de cette créature est tirée jusqu’à sa gueule et écrasée entre ses dents.

[elric]

DES NEIGES

C’est une bonne chose que les trolls des neiges soient limités aux montagnes glaciaires du grand nord. Ces monstres hirsutes ont coûté à l’une de mes expéditions une mule ou deux à plusieurs reprises. Une fois ils nous ont même coûté un guide de montagne, et nous avons eu besoin de six jours supplémentaire pour revenir à la civilisation.

– VP

Les trolls des neiges sont des carnivores de deux mètres septante de haut capable de déchirer un arbre en deux ou de percer un trou dans la peau d’acier d’un warjack. La peau d’un troll des neiges est d’un bleu glacial, et la créature possède une épaisse crinière de fourrure blanche là où les autres trolls ont des piquants. Les espèces trolls méridionales ont un physique maigre et noueux, mais le troll des neiges a une épaisse couche de graisse sur la partie médiane de son corps. Un unique contact d’un troll des neiges peut geler l’eau, et une rafale de son haleine glaciale pique tel le pire coup de vent. Les trolls des neiges se retrouvent le plus souvent dans les régions montagneuses gelées comme celles du nord de Khador et de Rhul. En particulier, les Monts Borokunn, les Pics des Éclats et les Monts Nyschatha abritent de grandes populations de trolls des neiges.

   Les trolls des neiges sont de grands prédateurs mais des mangeurs quelque peu capricieux. Ils préfèrent manger de la viande congelée ou réfrigérée, et bien qu’ils mangent de la viande fraîche s’ils sont affamés, ils prennent généralement le temps de refroidir la chair de leur proie avant de la consommer. Un troll des neiges rassasié peut traîner son gibier jusqu’à sa tanière, où le cadavre sera congelé pour être consommé plus tard. La tanière d’un troll des neiges est digne d’un cauchemar, couverte de visages terrifiés figés dans es cris silencieux, des membres à moitié dévorés dépassant des murs de glace, et des glaçons cramoisis de sang répandu. Les trolls des neiges stockent leur nourriture de cette manière par nécessité : dans le froid extrême de leur habitat naturel les sources de nourriture sont loin d’être sûres, et toute la nourriture doit être soigneusement stockée pour qu’ils puissent survivre aux mois maigres. En effet, la bande de graisse entourant la taille d’un troll des neiges typique est la preuve visible de son métabolisme rarement frugal.

[elric]

VEKTISS

Bien que je sois heureux que mon péril vous ait fourni un aperçu zoologique du vektiss, je préférerais rester l’observateur d’une zoologie extraordinaire, et non l’une de ses études de cas.

– LW

Les vektiss sont de redoutablements mortels prédateurs comptant parmi les créatures les plus dangereuses de l’Immoren occidental. Un vektiss est une créature insectiforme de la taille et de la masse d’un petit cheval ou d’un âne. Sa carapace d’un noir de jais est recouverte d’une dizaine de protubérances épineuses et ses membres se terminent par des faux chitineux acérés comme des lames de rasoirs qu’il utilise pour attirer sa proie vers ses mandibules cliquetantes. Un groupe de chasseurs de vektiss combine l’efficacité impitoyable d’un essaim de frelon avec la ruse et la tactique d’une meute de loups.

   Toutes les victimes mortes ou paralysées sont ramenées au sein du repaire de la colonie, qui est généralement une caverne naturelle ou une série de terriers creusés par les créatures. Les proies sélectionnées pour servir de nourriture sont consommées immédiatement ou laissées paralysées et liées dans une épaisse soie, semblable à celle d’une araignée, pour une consommation future, mais un sort pire attend toute proie sélectionnée pour servir d’hôte à un œuf de vektiss. Ces victimes sont paralysées et liées dans une chambre spéciale, où une femelle vektiss pond un unique œuf dans une plaie ouverte avant de régurgiter un puissant soporifique dans la bouche de la proie. Cette substance paralyse la victime, qui est maintenue en vie le plus longtemps possible. Même après la mort de la victime, le poison empêche sa chair de se décomposer, garantissant que les jeunes vektiss auront suffisamment de viande disponible lorsqu’ils éclosent.

   Bien que peu de victimes implantées s’échappent d’un repaire de vektiss, celles qui le font sont poursuivies sans relâche par ces créatures, qui peuvent suivre leurs œufs avec une incroyable précision et ne reculeront devant rien pour récupérer leurs petits.

[elric]

LUPOMORPHE, SAUVAGE

Prenez un homme – n’importe quel homme – sachez qu’en lui se cache un monstre. C’est la main du Ver Dévoreur, l’esprit du chaos prédateur. Le lupomorphe montre à quel point les contraintes de la civilisation sont fragiles et combien elles peuvent facilement être défaites. J’ai rencontré des personnes affligées par cette malédiction ayant repris leur forme humaine après la transformation. Invariablement, leurs esprits sont brisés, leurs yeux reflétant une conscience de l’horreur qu’ils sont devenus. C’est une malédiction que je ne souhaite à personne.

– Viktor Pendrake

Les lupomorphes sont des hommes maudits atteints d’une maladie leur permettant de libérer le prédateur en eux et de se transformer en une bête meurtrière dont le massif et puissant corps mélange les aspects du loup et de l’homme. Grâce à une formule mystique jalousement gardée par les druides du Cercle Orboros, ces folles aberrations ressentent l’attraction des lunes de Caen sur leur esprit et leur âme.

   Un lupomorphe transformé est un prédateur bipède d’au moins trois mètres de haut, fin mais musclé, doté d’une épaisse fourrure, de mâchoires extrêmement puissantes et de puissants bras terminés par de dangereuses griffes. Bien qu’elles ressemblent à des loups en apparence, ces créatures surnaturelles ne sont pas réellement des lupins. Un lupomorphe est une machine à tuer – un prédateur parfait et adaptable dont le corps protéiforme peut changer en quelques secondes pour s’adapter à ses besoins, qu’il s’agisse d’amplifier sa masse musculaire, de devenir plus mince et de plus long sur pattes, ou de faire émerger des pointes osseuses.

   Au cours de la transformation de forme humaine à celle luphomorphe, son corps subit une série de changement brutaux. La peau s’étire de manière grotesque à mesure que les muscles augmentent rapidement de volume, et les os en dessous craquent comme du bois sec lorsqu’ils s’allongent et se tordent dans de nouvelles configurations. De longues pointes osseuses surgissent sous les avant-bras, les épaules et le front de la créature, et sa mâchoire se disloque et se distend pour s’adapter à la croissance de ses dents acérées.

   Lorsqu’un lupomorphe passe d’une forme à l’autre, son corps est remodelé. Les blessures se referment et guérissent grâce aux propriétés régénératrices surnaturelles conférées à al créature. Malgré cela, le changement de forme est à la fois douloureux pour la créature et destructeur pour ses organes internes, qui vieillissent rapidement en conséquence.

   Bien que les origines exactes du lupomorphe ne soient pas largement connues, les secrets de sa création reposent sur les capes noires du Cercle Orboros, qui supervisent les rituels par lesquels les personnes qui subiraient cette transformation reçoivent un élixir magique. Les personnes qui ingèrent cet élixir sont changées à jamais, Il n’y a pas de « remède » connu pour ceux qui deviennent des lupomorphes. Au lieu de cela, ils constatent que la transformation se produit plus naturellement au fil du temps et finissent par perdre complètement la volonté de résister à la transformation en leur forme bestiale.

   La transformation d’un lupomorphe peut-être déclenchée par diverses circonstances, notamment un stress accru, la violence ou certaines phases des trois lunes. Les lunes semblent également influencer la forme d’un lupomorphe : la puissance et la vitesse de la créature augmente avec la plénitude de ces corps célestes et le comportement imprévisible et violent de la bête est également amplifié. Réveillés par l’appel des lunes, un lupomorphes transformé acquiert une considérable force physique et sauvagerie mais abandonne le contrôle de son esprit conscient au prédateur sommeillant en lui. Chaque lune exerce une influence particulière sur le corps et l’esprit du lupomorphe, faisant appel aux talents latents de la bête et lui conférant des capacités au-delà de ses limites normales.

[elric]

OURS(E) VEUF(VE)

Pour attester des impressionnantes caractéristiques physiques de l’ourse veuve, il suffit de regarder les expressions idiomatiques l’entourant. « Aussi coriace qu’une ourse veuve » est souvent entendu dans les troquets du Khador septentrional ; « plus affamé qu’une ourse veuve » est une expression thurienne courante. Le plus révélateur, cependant, est celui que j’ai entendu au sein d’un groupe de morridanes et qui parlait de problèmes inévitables : « Tu ne peux pas fuir devant une ourse veuve, mon pote. Elle te rattrapera toujours. »

– Viktor Pendrake

Mesurant près de trois mètres de haut lorsqu’ils se tiennent sur leurs pattes arrière, les ours veufs sont de massives créatures. Leur fourrure hirsute va généralement du noir de jais au brun plus clair, mais certaines variétés dans les parties les plus septentrionales de l’Immoren occidental ont une fourrure jaune pâle voir blanche.

   Les ours veufs sont agressifs et peuvent être extrêmement rapides sur de courtes distances. Leur taille leur permet d’écraser tout ce qui se trouve sur leur chemin lorsqu’il se rapproche d’une menace. Les ours veufs septentrionaux sont connus pour chasser le bison Raevhen et ceux du sud doivent maintenir leur territoire contre les trolls et les écorcheurs du Bois d’Épines.

[elric]

SYLVE

La capacité des capes noires à animer quelques pierres, de la corde et un peu de sang ne cesse de m’étonner. Avec suffisamment de pierres et de fibres et de sacrifices humains, je suppose – quelle grande armée pourraient-ils rassembler ?

– Viktor Pendrake

Aussi durables que la pierre dont ils sont faits, sans peur et implacable au combat, les sylves sont des créations mystiques réalisées par les druides du Cercle Orboros. Leur corps est constitué de massifs bloc de pierre façonné maintenus ensemble par des faisceaux de bois denses liées par de lourds cordons de corde tressée. Les runes flamboyantes ornant la surface d’une sylve sont imprégnées de la volonté de son créateur et alimentées par l’énergie naturelle provenant des sites de convergence de ligne de force. Ces runes impriment à la sylve son comportement fondamental et l’obligent à obéir aux ordres des capes noires.

   Lorsqu’une sylve reçoit un ordre de son contrôleur, il le suit indéfiniment, attendant parfois des siècles pour l’exécuter. D’antiques sylves montent la garde dans les vallons et les lieux sacrés pour le Cercle Orboros, surveillant les intrus qui voudraient souiller ces sites. Avec le temps, ces créations sont envahies par la végétation et deviennent indiscernables du terrain qu’elles protègent, pourtant elles demeurent prêtes à se relever dès qu’on leur ordonne de le faire ou que les terres qu’elles protègent sont dérangées.

   Une Tête Pleine de Roches. La seule vraie faiblesse d’une sylve est son manque d’intelligence. Incapable de penser ou d’agir de manière indépendante, une sylve suit simplement les instructions qu’elle reçoit de son maître. Certaines de ces instructions sont données au combat et doivent être exécutées immédiatement ; d’autres sont de commandes autonomes définies pour se déclencher lorsqu’un simple ensemble de paramètres est satisfait. Les grands maîtres de l’art de la fabrication des sylves peuvent empiler des instructions plus compliquées dans des sylves spéciales, mais ce processus lent exige une attention fastidieuse aux détails et une grande habilité.

   Nature Construction. Une sylve n’a pas besoin de respirer, de se nourrir, de boire ou de dormir. La magie animant une sylve est dissipée lorsque la création tombe à 0 point de vie. Une sylve a 0 point de vie devient inanimée et est trop endommagée pour être réparée ou reconstruite.

[elric]

SYLVE PROTECTRICE

Certaines rencontrent en pleine nature vous permettent d’examiner les questions véritablement philosophiques de la vie, comme « Qu’est-ce que ça fait d’être frappé par une montagne en colère ? » Grâce aux druides capes noires du Cercle Orboros, vous avez la possibilité de répondre à ces questions par vous-même.

– Viktor Pendrake

Les sylves protectrices sont créées par les druides du Cercle Orboros dans le but de servir de boucliers ambulants à leurs warlocks. Avec des épais corps fait de bois et de pierre pouvant subir d’énormes dommages sans faiblir, ces protectrices sont de parfaits défenseurs. Les ennemis s’aventurant trop près s retrouvent réduits en bouillie sous les troncs d’arbre poings s’abattant avec la force d’un bélier.