Requiem - Monsternomicon

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GORAX

Que peut-on dire du gorax ? Autre que « à éviter à tout prix », bien sûr. Bête puante, gloutonne et violente, un gorax est une masse brutale de muscle et de poils animées par un peu plus que la colère et la faim. Pour ne rien arranger, tout ce qui n’est pas un coup mortel porté à un gorax déchaîné le rend plus fort, plus mortel et, bien que cela semble impossible, encore plus en colère. Un gorax blessé ne doit pas être approché qu’avec une grande prudence – et idéalement un warjack ou deux.

– Viktor Pendrake

Imposantes grandes brutes habitant les contrées sauvages les plus profondes de l’Immoren occidental, les gorax sont des créatures primitives brouillant la frontière entre l’homme et la bête. Le corps d’un gorax est fortement musclé et ses tendons durs comme du fer s’exercent sur des os aussi dense que du bois dur. Une épaisse crinière de poils emmêlées descend le long de la colonne vertébrale de la créature, et des plaques similaires apparaissent sur ses bras disproportionnés. Les mains surdimensionnées du gorax se terminent par d’énormes griffes, idéales pour labourer les os et de profonds sillons dans la chair de sa proie, et son laid visage est dominé par une large gueule distendue par de massives défenses.

   Nourri par la Douleur. La réponse d’un gorax à la douleur est encore plus terrifiante que son physique brutale. Les gorax ne sont pas simplement endurcis aux effets des blessures ; ils sont nourris par elles. Cette paradoxale réponse pousse un gorax blessé à attaquer avec une sauvagerie plus grande jusqu’à ce qu’il entre dans une frénésie aveugle de cruauté sanguinaire. Un gorax totalement enragé est assez fort pour déchirer un cheval de guerre en deux.

   Ruse Brutale. Les traits primitifs d’un gorax démentent son esprit rusé. Les gorax communique entre eux à travers une série approximative de vocalisations gutturales et peuvent apprendre à suivre des ordres simples, bien que cela demande un certain effort.

   Dans la nature, la plupart des gorax élisent domicile dans les cavernes naturelles. Ils agrandissent l’intérieur de ces grottes en grattant les parois avec leurs énormes griffes. Les gorax conservent souvent un surplus de viande au sein de leur tanière et ramèneront les animaux à moitié consommés dans leurs repaires pour les consommer plus tard.

   Régime Macabre. Les gorax sont des carnivores obligés se souciant peur de l’origine de la viande qu’ils consomment. Tout animal s’approchant suffisamment pour qu’un gorax puisse l’attraper sera mangé, bien qu’ils semblent tenir la chair humaine en haute estime. Les gorax ayant goûté le sang humain le recherchent, ce qui a poussé certaines de ces bêtes à quitter leurs domaines sauvages afin de se rapprocher des franges de la civilisation. Plus d’un petit village a été complètement dépeuplé par le déchaînement d’un unique gorax cherchant à assouvir sa macabre faim.

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GRIFFON, DES CICATRICES

J’ai moi-même rencontré le légendaire griffon des Cicatrices, mais j’ai entendu un certain nombre de récits de bûcherons et de chasseurs s’étant aventuré trop profondément dans l’étendue sombre de la Forêt des Cicatrices. Ils m’ont raconté des histoires de grands prédateurs descendant des cieux et arrachant leurs mules, leurs meutes et tout le reste, avant de reprendre leur envol. J’ai accusé ces hommes d’exagérer pour les besoins d’une bonne histoire, mais la plume de plus d’un mètre de long que l’un d’eux m’a donnée m’a apporté une bonne dose de véracité à leurs affirmations.

– Viktor Pendrake

Le griffon des Cicatrices est un chasseur solitaire et furtif qui se perche dans les falaises et les contreforts bordant la Forêt des Cicatrices, en particulier le long de la bordure ouest des Monts Nyschatha. Il préfère frapper soudainement, laissant peu de traces de son passage avant de se retirer dans la sécurité de son inaccessible nid avec son dernier repas. Carnivore sans discernement, ce prédateur s’attaque à toute créature assez petite pour être soulevée par ses serres.

   Le griffon des Cicatrices tente de frapper sa proie sans qu’elle s’en rende compte, gardant ses distances et attendant le moment opportun pour plonger du ciel. Si la frappe initiale ne parvient pas à tuer la cible, le griffon remonte hors de portée, attendant que les blessures submergent sa proie ou cherchant un gibier plus facile.

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MALFÉE

Autrefois confinés aux comptines et récits pour garder les enfants désobéissants dans le droit chemin, les malfées se sont révélés être très … eh bien, pas « réel », certainement. Ce terme ne semble pas approprié pour les serviteurs de la Récolte Malicieuse, qui semblent vouloir défier les lois naturelles à chaque occasion.

– Viktor Pendrake

Les malfées sont des habitants des régions sauvages d’Urcaen. Bien qu’elles soient issues du monde des esprits, elles possèdent à la fois un corps physique et une âme. Malheureusement pour les mortels, les malfées ont été déformées par leurs existences en Urcaen et la présence des Défiants bouleversant la réalité, des demi-dieux emprisonnés dans le royaume des esprits pour leur désobéissance à Menoth.

   Toutes les malfées sont façonnées par la méchanceté à laquelle ils se sont livrés de leur vivant. Chacune de ces créatures est marquée par une l’expression d’un comportement malfaisant et égoïste et est forcée d’exister comme parodie de l’humanité. Bien que les malfées s’attardent dans la campagne pastorale des Royaumes d’Acier depuis des millénaires, on croyait qu’elles n’étaient rien de plus que des superstitions et des croque-mitaines jusqu’à très récemment, lorsque les Défiants et leurs serviteurs ont été libérés sur le monde.

   Histoires de Malfées. Durant de nombreux siècles, les malfées étaient connus principalement par le biais d’histoires à dormir debout et de comptines pour enfants. Elles servaient de mise en garde contre certains vices, comme la gourmandise ou l’avarice. Transmises de parents à enfants, les histoires de malfées sont devenues des fables et des contes fantaisistes.

   Mais l’origine de chaque histoire de malfée a un fond de vérité. Les origines des histoires viennent de rencontres directes avec leurs créatures et leurs cruelles et souvent bizarres punitions. Ce qui finirait par se transformer en une histoire à dormir debout a débuté comme une mise en garde contre les conséquences d’un comportement susceptibles d’attirer l’attention d’une malfée.

   Au fil du temps, les avertissements ont été réinterprétés et édulcorés jusqu’à leur forme moderne. Pour ceux qui vivaient au sein des villes des Royaumes d’Acier, l’idée de malfée est devenue fantaisiste, voire idiote. Ce qui n’était, cependant, pas toujours le cas pour les personnes vivant à la campagne.

   Sagesse Rurale. Les personnes ayant vécu au-delà des murs d’une ville ont eu une relation différente avec les malfées que les citadins. Les malfées n’ont jamais été totalement ignorées dans les zones rurales, car les personnes qui y vivaient n’étaient souvent qu’à une ou deux générations d’être témoins de la punition d’une malfée. Les communautés rurales ont fourni aux malfées disséminées une moisson fertile d’individus malfaisants à punir. Les rencontres avec les errantes Soeurs du Crépuscule, bien que peu fréquentes, se produisaient assez souvent sur les petites routes des Royaumes d’Acier pour que leur légende – et la peur qu’elles inspirent – restent vivaces dans le coeur des gens. Les marécageux du Bois du Veuf avaient assez souvent rencontrés les avides passeurs pour se méfier des capitaines de barge leur proposant de traverser dans les brumeux marais.

   Lorsque les malfées se sont finalement unies en masse sous les ordres de leurs créateurs, les Défiants, les populations rurales des Royaumes d’Acier étaient les mieux préparées à les affronter.

   La Récolte Malicieuse. Les malfées, leurs maîtres les Défiants et leurs cauchemardesques bêtes sont collectivement connus sous le nom de « la Récolte Malicieuse ». Ces entités ont été librées de leur prison d’Urcaen par l’être intemporel et surnaturel connu sous le nom de la Vieille Sorcière de Khador dans le but de contrecarrer les plans des infernaux pour la Revendication.

   La Récolte Malicieuse a ravagé les Royaumes d’Acier, éliminant ceux qui nourrissaient de malfaisants désirs. Bien que les malfées ne fasse aucune discrimination, cette massive moisson entraîna la perte de nombreux agents mortels des infernaux. Craignant de perdre encore plus de leurs vitaux atouts sur Caen, les infernaux ont lancé la Revendication plus tôt et avec moins de force qu’ils ne l’avaient prévu. La Malicieuse Récolte n’a pas arrêté la Revendication, mais elle a peut-être rendu possible la défaite des infernaux.

   Saison des Moissons À Jamais. Maintenant que les Défiants sont libres, il est impossible de les renvoyer dans leur prison sur Urcaen. Eux et leurs serviteurs poursuivent leur œuvre en marge de la civilisation, non plus considérés comme des histoires pour les enfants, mais comme un très réel – et très étrange – danger.

   Nature Malfée. La plupart des malfées n’ont pas besoin de respirer, de se nourrir, de boire ou de dormir, mais certaines peuvent choisir de se livrer à de telles choses pour satisfaire leurs désirs, même si leur survie n’en dépend pas.

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BATELIER

Ah, le batelier – preuve de l’idiome « Les voyages gratuits n’existe pas ».

– VP

Les bateliers sont un type de malfée qui se présentent comme des passeurs pilotant de petits bateaux à travers les nombreuses voies navigables de l’Immoren occidental. Chacun est un esprit cruel des marais rodant sur les voies ombragées des rivières, offrant aux voyageurs échoués le passage sur sa barge couverte de mousse.

   Noyeurs Dévoués. Quiconque assez fou pour monter à bord du navire d’un batelier est rapidement attrapé et noyés dans les eaux troubles du domaine du batelier. Le batelier dirige sa barge jusqu’aux eaux profondes, où il révèle sa ruse, faisant couler son embarcation, puis maintient sa proie sous l’eau assez longtemps pour que la nature suive son cours.

   Le Péché de Cupidité. Tous les bateliers ont été autrefois des individus cupides attaquant les voyageurs solitaires et pillant leurs cadavres pour y trouver des objets de valeur. Cette cupidité ne prend pas fin à la mort de ces créatures, et c’est maintenant une faiblesse qui peut-être exploitée par d’autres. Si un voyageur transporte un objet que le batelier désire, la créature peut-être persuadée d’accepter l’objet en échange de l’épargne de la vie du passager.

   Progéniture. Les bateliers ne se contentent pas de laisser leurs victimes périr. Les personnes ne se contentent pas de laisser leurs victimes périr. Les victimes d’un batelier renaissent en progénitures mortes-vivants, créatures liées à l’eau, nageant sous l’eau et traînant derrière la barge du batelier. Lorsque le batelier coule son vaisseau avec des voyageurs à bord, sa progéniture tente de les noyer, les attirant sous l’eau avec leurs mains boursouflées.

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FARFADET DES TONNEAUX

Les farfadets des tonneaux choisissent se contente généralement de mettre leurs victimes dans l’embarras, mais certains sont malveillants et obligent les toqués à entreprendre des actions plus dangereuses. Cela devient plus probable lorsque la malfée approche le fond du tonneau et commence à devenir grincheux. La seule créature plus dangereuse avec l’alcool qu’un farfadet des tonneaux est un étudiant de première année à l’université

– VP

Créatures difformes mesurant un mètre vingt de haut, les farfadets des tonneaux sont des âmes pourries par l’abus d’alcool. Comme nombres de petites malfées, les farfadets des tonneaux ont des traits surdimensionnés et un comportement maladroit les faisant paraître comiques lorsqu’on les rencontre pour la première fois.

   En raison de leur intense amour pour les spiritueux, les farfadets des tonneaux sont parmi les rares malfées que l’on retrouve dans les zones urbaines. On les trouve souvent cachés dans les débits de boissons et les caves à vin, et ils adorent se cacher dans les futs afin de consommer de grandes quantités d’alcool. Tous les mortels à proximité, en particulier les ivrognes et autres personnes enclins à une consommation immodérée de boissons alcoolisées, trouvent souvent que les farfadets sont d’avides mais lunatiques compagnon. Lorsqu’il est menacé, un farfadet se précipite vers la personne la plus proche – de préférence une personne à l’haleine chargée – et lâche un violent rot remplissant l’air d’un ahurissant nuage de vapeurs d’uiske.

   Suivre le Flot. Les farfadets des tonneaux sont capables de se transformer en une forme liquide, qu’ils utilisent soit pour pénétrer dans les tonneaux de liqueur, soit pour s’échapper d’un endroit de façon discrète. Cette capacité rend ces créatures difficiles à tenir à l’écart d’une cave ou d’un l’entrepôt où elles se sont engagées à entrer. Heureusement, la teneur en alcool dans le sang d’un farfadet des tonneaux les rends fort inflammables à l’état liquide.

   Compagnons de Beuverie. Les farfadets des tonneaux peuvent dominer l’esprit des ivrognes. Bien qu’ils utilisent généralement ce pouvoir pour convaincre les ivrognes de boire plus d’alcool, de se joindre à des chansons paillardes ou d’effectuer d’autres actions embarrassantes mais inoffensives, les farfadets mal lunés sont connus pour pousser les ivrognes dans des situations dangereuses.

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HORREUR PUTRIDE

Bien qu’elles puissent ressembler à une joyeuse décoration d’un festival de la Nuit la plus Longue, ces choses à tête de citrouille sont aussi cruelles que les malfées. Se déplaçant en petites bandes, elles s’attaquent aux populations rurales des Royaumes d’Acier telles d’infatigables ouvriers agricoles.

– VP

Les mythes et légendes populaires racontent parlent d’horreurs putrides – des terreurs déjetées par la pourriture, avec des citrouilles à la place de la tête. De leur vivant, ces malfées étaient de cruels et avides fermiers exploitant leurs voisins en période de famine et de sécheresse, les embobinaient et les trompaient, et brandissaient les dons de leurs champs comme une arme contre ceux qui en avaient besoin. Avant que les horreurs putrides ne viennent s’emparer de ces égoïstes hommes et femmes, une citrouille difforme en forme de crâne lubrique pousse du sol voisin. Les personnes tenant compte de l’avertissement et sacrifient immédiatement leurs récoltes ont une chance de survivre, mais celles qui ne le font pas sont condamnées à rejoindre ces malveillantes créatures, qui s’empressent de remplacer la tête de la victime sans coeur par la citrouille récemment germée.

   Sac d’Os. Les horreurs putrides sont les implacables moissonneurs de la Malicieuse Récolte. Après avoir vaincu un ennemi mortel, ces malfées ramasseront les morceaux démembrés de leur adversaire et les fourreront dans des sacs de chanvre. Quel que soit le but de cette sanglante moisson, les horreurs putrides accomplissent leur œuvre avec une diligence sauvage.

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LUTIN DES LUEURS

Le lutin des lueurs n’a pas d’yeux et aspire à voir à travers les yeux des autres. Il préfère rassembler une paire assortie, semble-t-il. On se demande comme quelqu’un comme moi, dépourvu d’une paire pleinement fonctionnelle, pourrait affecter le comportement du lutin des lueurs. J’espère ne jamais avoir de raison de le découvrir.

– VP

Petites créatures invisibles et malveillante chassant les mortels consumés par la vanité, les lutins des lueurs des lueurs ne convoitent rien d’autre que les yeux des autres. Capable de voyager à travers les miroirs et autres reflets, on ne peut empêcher ces malfées de pénétrer les forteresses les plus sécurisées. Lorsqu’un lutin des lueurs découvre sa proie en train de se contempler dans un miroir, le lutin des lueurs lui rendra son regard. La vue des orbites vides d’un lutin des lueurs peut affaiblir un mortel et incapable de résister au coup de cuillère de la créature. Les lutins des lueurs s semblent aimer arracher les yeux un par un, puis placer les globes volés dans leurs propres orbites. Ils convoitent les yeux aux couleurs les plus rares mais se contentent souvent de voler une simple paire de couleur brune.

   Optométrie Mystique. Un œil revendiqué par un lutin des lueurs est exceptionnellement préservé et peut-être récupéré et replacé dans son orbite, où il se remettra magiquement en place et conférera à son propriétaire une immunité au regard paralysant du lutin. Seule une poignée de mortels ont eu la chance de récupérer un œil volé, mais les personnes souffrant auparavant d’une vision trouble, de myopie, d’hypermétropie ou toutes autres affections ont remarqué que l’organe récupéré était exempt de tout défaut, comme s’il avait été guéri par magie.

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GREMLIN

Une amie ingénieure m’a demandé des conseils sur la meilleure façon de traiter un cas avancé d’infestation de gremlin. Je lui ai recommandé de brûler le bâtiment et d’espérer en avoir quelques-uns dans l’incendie.

– VP

Espiègles et malicieux à l’extrême, les gremlins adore farfouiller dans les constructions mékaniques avec l’intention de causer plus de dommage possible pour leur propre plaisir. Ces mystérieuses malfées sont attirées par les sifflements et les cliquetis des warjacks sur les champs de batailles et sont connus pour faire s’arrêter les armes mékanisées aux moments les plus inopportuns.

   Tout n’est qu’un Jeu. Malgré les dommages réels que leurs farces et amusements peuvent infliger, les gremlins ne cherchent pas réellement à blesser les gens. Les ravages qu’ils provoquent ne sont que le sous-produit du chaos dont ils jouissent. Leur personnalité est celle d’enfants sauvages et désobéissants, et ils se soucient peu des conséquences de leurs actes.

   Ailurophobie. S’il y a une chose que les gremlins détestent et craignent par-dessus tout, ce sont les chats. Bien que les chats puissent devenir invisibles, cette capacité ne semble pas entraver la capacité d’un chat à les voir. Pour leur part, les chats semblent aimer chasser les gremlins et, pour leur propre plaisir, ils pourchasseront ces petits monstres charnus comme des rats dodus.

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HOMME CREUX

Dans les tranchées, lorsque la personne à vos côtés commence à parler d’un soldat aux yeux vides errant à travers les nuages de fumée de poudre explosive puis disparaissant ensuite, il est facile de penser que votre compatriote a trop souvent été appelé au front. De nombreuses personnes considèrent les histoires d’hommes creux comme une conséquence de la fatigue du combat, mais depuis l’émergence de la Malicieuse Moisson, je pense que nous tous plus enclins à donner du crédit à de telles histoires.

– VP

De nombreux déserteurs ont suivi la séduisante lueur d’une étrange lanterne alors qu’ils se frayaient un chemin dans l’obscurité, pour finalement périr plutôt que de réussir leur fuite. Dépouillés de haine et de peur, ils ressuscitent sous la forme d’enveloppes vides portant leurs fusils et marchant sous cette même lanterne au sein des rangs des hommes creux.

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CORBEAU MEURTRIER

Les histoires dépeignent les corbeaux meurtriers comme une sorte d’intransigeant juge et bourreau. C’est approprié, je suppose, puisqu’ils semblent avoir été créés à partir des rangs de bureaucrates corrompus. Une fois que les malfées ont jeté leur dévolu sur vous, vos choix semblent être soit de vous pendre en place publique avec une confession de vos péchés pendant autour de votre cou, soit de subir une longue et douloureuse mort entre leurs serres, suivie rapidement d’une intronisation dans leurs rangs. Bizarrement, je ne les ai jamais vus s’en prendre à l’administration de l’Université de Corvis.

– VP

Hideusement transformés pour leurs transgressions envers les autres, les corbeaux meurtriers se glissent dans les batailles de la Malicieuse Moisson. Apparaissant apparemment de nulle part, ces assassins surnaturels sont habiles à distinguer et à éliminer des cibles vitales pour le compte des armées des malfées.

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PIEGEUR

Ces vils monstres vivent à l’abri des regards, sous et derrière les portails magiques qu’ils peuvent créer sur un coup de tête.

– VP

Un piégeur est une petite, laide et méchante malfée capable de créer des portes mystiques défiant l’entendement. Ils utilisent ces portes pour se faufiler dans les maisons et enlever ceux qui y dorment. Les piégeurs punissent les négligents – les parents ne faisant pas attention à leurs enfants, les conjoints négligeant leur partenaire, et même les employeurs ne reconnaissant pas le travail de leurs employés – en enlevant les victimes de négligence.

   Kidnappeurs. Bien que les piégeurs soient prêts à faire n’importe quelle victime, ils semblent préférer enlever les enfants dans leur lit. Pour ce facilité la tâche, les piégeurs chantonnent des berceuses pouvant rendre le sommeil profond jusqu’à un étant quasi-comateux. Bercés dans un profond sommeil, les parents d’un enfant ne bougeront pas pendant que la malfée arrache l’enfant de sa chambre et le ramène dans son repaire.

   Repaires de Piégeurs. Les piégeurs créent de repaires dans des cavernes souterraines, les sous-sols de bâtiments abandonnés et de vieilles tombes. Tout endroit sombre, souterrain et hors de vue est idéal. Dans son repaire, le piégeur rassemble toutes sortes de choses, depuis des morceaux de détritus intéressants jusqu’à des reliques oubliées qu’il découvre. Les murs du repaire d’un piégeur sont constellés de dizaines (voire de centaines) de portes et de tunnels que la créature a créés, chacun menant l’emplacement d’une de ses victimes. Chaque tunnel s’étend que sur une courte distance, mais la trappe de l’autre côté peut conduire à un espace situé à plusieurs kilomètres.

   Échange de Présents. Après avoir fait une victime, un piégeur laisse derrière lui un petit présent, généralement quelque chose provenant du grand tas d’ordures de sa tanière. De tels objets ont rarement une valeur, ne servant qu’à amplifier le chagrin des personnes que le piégeur punit. Trouver le présent d’un piégeur est un signe certain que l’on ne reverra jamais la victime.

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SOEURS DU CRÉPUSCULE

Les Soeurs du Crépuscule proposent de sinistres marchés à ceux qu’elles rencontrent sur les périlleuses routes des Royaumes d’Acier. Au cours de leurs voyages, ces énigmatiques sorcières offrent leur aide aux mortels, tout en servant leurs propres fins et punissant les méchants pour leur folie. Les personnes reniant un pacte conclu avec les sœurs voient rapidement leur vie s’achever dans d’inimaginables tourments.

– VP

Les mystérieuses Soeurs du Crépuscule sont parmi les plus vieilles malfées, et leur nom est cité dans des histoires et des contes populaires remontant à au moins treize siècles. Au cours de leur vie de mortel, ces deux sœurs, Heidrun et Agrona, ont imploré le pouvoir des Défiants dès leur enfance, devenant ainsi les premières (et peut-être les seules) adoratrices des Défiants sur Caen. Au fur et à mesure que la ferveur et la dévotion des sœurs envers ces demi-dieux grandissaient, elles acquerront le pouvoir qu’elles recherchaient, devenant les réceptacles du pouvoir des Défiants sur le monde des mortels, bien que ce pouvoir ait affecté chacune d’entre elles de manière très différente. Même si les années d’adoration des Défiants se sont transformées en décennies, Heidrun n’a pas vieilli. Avec les années passant et chaque nouveau don de pouvoir du patron des sœurs, elle est devenue de plus en plus troublante de beauté. Alors qu’Heidrun semblait à l’abri du passage du temps, Agrona vieillit rapidement jusqu’à ce que son corps soit fléchit et déformé et que son visage ne soit plus que rides. Malgré son apparence de vieille, Agrona n’a ressenti aucune des douleurs de l’âge, portant ses innombrables années sur sa peau mais restant aussi forte et dynamique que jamais.

   Bénies des dons que leur ont offerts les Défiantes, les sœurs ont été rapidement assez puissantes pour guérir même les blessures les plus graves. Elles pouvaient faire repousser les récoltes ayant subies la sécheresse ou la maladie et guérir les maladies affectant le bétail et ses maîtres. Mais à mesures que leurs pouvoirs prenaient de l’ampleur, le paiement qu’elles exigeaient pour exercer leur magie augmentait également – une demande de sacrifice à la fois grands et petits. C’est ainsi que les jumelles sont devenues des vagabondes et des légendes parcourant les chemins de campagne de l’Immoren occidental à la recherche d’âmes désespérées prêtes à accepter les conditions les plus dures. Les histoires des sœurs se répandirent rapidement dans toutes les nations. Les personnes vivant à la campagne parlaient discrètement d’un duo de ténébreuses sorcières venant aux personnes faisant face à une catastrophe imminente, murmurez leurs noms et se voyaient offrir une seconde chance. Les Soeurs du Crépuscule n’offraient jamais la même chose, mais toutes avaient un prix. Les plus intelligents et les plus chanceux obtenaient parfois un résultat favorable malgré le prix élevé, mais les plus fous et les plus téméraires se retrouvaient enfermés dans des marchés qu’ils regrettaient plus tard, les malheurs et les souffrances en résultant l’emportant sur les bienfaits accordés par les sorcières.

   En échange de leurs services, les sœurs exigent souvent un sacrifice sanglant de chair – un œil, une oreille, une main ou un pied. En de rares occasions, Agrona offre son aide pour un peu plus qu’un baiser sur ses lèvres flétries et gercées, bien que même un tel paiement symbolique entraîne souvent de conséquences sinistres et de grande envergure.

   Grâce en partie aux légendes et aux contes populaires qui circulent sur les Soeurs du Crépuscule, la véritable étendue de leur pouvoir est inconnue. Même ceux qui croient fermement en leur existence hésitent à deviner de quoi elles sont capables, craignant qu’une supposition incorrecte n’attire la colère des deux sorcières.

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BOIS-SORCIÈRE

Unis ensemble par un Bois-Sorcière, un esprit féminin et le tronc d’un arbre noueux ne font plus qu’un, un séduisant leurre rattaché par un brutal . Les paroles et les fruits d’un bois-sorcière semblent être capables de retourner les alliés au grand coeur les uns contre les autres en suscitant la jalousie. Ne présumez pas qu’un simple bûcheron résoudra ce problème. Quiconque brandit une hache ou une torche découvre rapidement à quel point sa chair se rompt facilement sous la poigne noueuse de l’arbre.

– VP

Comme toutes les malfées, les étranges entités connues sous le nom de Bois-Sorcière sont apparues au sein des contes et fables de plusieurs cultures à travers les siècles. Décrits comme de grands arbres prédateurs accompagnés de jeunes et belles compagnes, ces êtres surnaturels servent d’avertissement aux voyageurs imprudents ou insensés qui pourraient être tentés de s’éloigner de la sécurité des chemins balisés et s’aventurer à travers les sombres étendues sauvages d’Immoren. Le Bois-Sorcière est inhabituel parmi les malfées en ce sens qu’il n’est pas un être seul. Il est plutôt formé de deux parties distinctes et pourtant inséparables : un arbre animé, noueux et imposants et une compagne humaine invitant les imprudents à se jeter dans l’étreinte meurtrière du monstre.

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MALFÉE CAUCHEMAR

C’est uniquement pour faciliter l’organisation que j’inclus les cauchemars parmi les malfées. Bien qu’elles partagent les mêmes épouvantables origines que leurs homologues plus humains, ces choses sont des fabrications vivantes d’esprits malades

– Viktor Pendrake

Bien qu’elles ne soient pas de réelles malfées elles-mêmes, les êtres connus sous le nom de cauchemars, comme toutes les créatures de la Récolte Malicieuse, remontent aux Défiants. Rêvées par les visions horribles que les demi-dieux ont endurés pendant leur emprisonnement à Urcaen, les premières incarnations de ces créatures étaient versatiles et tordues – des entités d’ombres et de bruits dotées d’armes cruelles. Avec le temps, cependant, elles en virent à endosser l’enveloppe des pires peurs des Défiants, les poursuivants à travers les ténèbres de l’au-delà. Chaque nouvelle nuit de fiévreux rêve leur confirait plus de puissance et de structure. Quand l’une de ces horreurs a capturé un Défiant, il a vicieusement découpé la chair et l’âme, laissant de profondes cicatrices qui ont brûlé et fait mal durant des siècles même si le corps du demi-dieu a guéri à une vitesse inhumaine.

   Bien que les cauchemars aient tourmenté leurs créateurs durant une apparente éternité, les traqués devinrent les maîtres. Un par un, les Défiants ont enchaîné leurs créations par la force de leur volonté, et même si ces créatures demeuraient des manifestations de peurs les plus profondes des Défiants, elles avaient été transformées – façonnées en instruments pour libérer ces peurs sur un monde s’étant agenouillés devant Menoth.

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ÉPOUVANTEUR

Comme la plupart des bêtes connues pour accompagner les malfées, l’épouvanteur défie presque les limites de la capacité de la zoologie extraordinaire à définir et à classer les créatures. Bien que cette bête soit faite de chair, de sang et d’os, son concepteur ne fut pas la nature, mais plutôt un esprit dément et malade.

– VP

Un épouvanteur est une manifestation composée de nombreuses terreurs à peine contenue dans un corps émacié. Né des cauchemars du Défiant connu sous le nom de l’Enfant, l’épouvanteur crache de la bile corrosive pouvant dépouiller la chair des os. Des visages supplémentaires peuvent se déployer de sa tête de cheval, chacun vomissant un autre visage haineux grinçant des dents et hurlants sur sa proie.

   Sac Plein de Cauchemars. La forme émaciée d’un épouvanteur contient des couches d’étranges horreurs, toutes enfermées dans un morceau de chair maintenu par de fragiles os. Lorsqu’un visage s’est déployé, le suivant surgit. L’épouvanteur est une mère hurlante désireuse de punir ses enfants, un vieil homme édenté et lais, un nid d’araignées, une masse de serpents venimeux – tout cela et plus encore, enveloppé dans la même peau putréfiée.

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MOLOSSE SANGLANT

Le molosse sanglant apporte une impitoyable et implacable validité à l’affirmation, « on ne peut empêcher un glas de sonner ».

– VP

Le molosse sanglant est l’animal de chasse des malfées. Tel un loup cruel et rusé, ce prédateur de l’ombre traque sa proie dans l’obscurité, sa longue langue goûtant l’air à la recherche de la corruption. Pour les personnes attirant de ce cauchemar, il n’y a aucun espoir d’échapper, peu importe où elles se cachent ou à quelle distance ou à quelle vitesse elles fuient. Le molosse sanglant ne voyage pas sur les routes des mortels mais sur des chemins dissimuler serpentant entre les mondes. Aucun mur ne peut le ralentir, et aucune porte ne peut l’empêcher d’entrer.

   Pour qui Sonne le Glas. Pour démontrer qu’il est lié aux Défiants, chaque molosse sanglant porte un collier auquel est suspendue une cloche faite d’un mystérieux métal. Seules les personnes traquées par un molosse sanglant peuvent entendre cette cloche, dont le doux carillon est connu pour rendre fou les traqués alors que la bête poursuit son implacable approche.

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CROTALE

Je ne nierai pas que j’ai les nerfs à vif par le cliquetis des chaînes, mais celles-ci étaient autour de mes poignets. Ceux qui annoncent l’arrivée de ce qu’elles ne peuvent contenir sont beaucoup plus terrifiantes à entendre

– VP

Appelé ainsi en raison du cliquetis des maillons de fer entourant son corps décharné, le crotale est le cauchemar le plus malveillant qui soit au service de la Récolte Malicieuse. Il suffit qu’il aperçoive les ennemis corrompus des Défiantes pour que le crotale soit pris d’une rage folle, d’une haine féroce et frémissante, et dans cette frénésie, il se précipite sur foules de malheureux et les ravage avec ses griffes tranchantes.

[elric]

CHAIR ET GÉMISSEMENTS

J’avais un ami nommé Dexter dont je n’appréciais plus la compagnie depuis plusieurs années. La dernière fois que je l’ai vu, il murmurait mon nom encore et encore avec son visage cousu sur la poitrine d’une de ces immondes créatures. Je suis un homme habitué à l’horreur, mais ce visage désincarné criant mon nom compte parmi les plus horribles de mes nombreuses expériences.

– VP

Dominant ses victimes, le Chair & Gémissements tue les mortels d’un coup de couteau expert avant de leur découper le visage et de le recoudre sur sa propre peau bigarrée. Les visages des morts continuent de gémir et maugréer, leurs chuchotements aigus et se chevauchant annonçant étrangement l’approche du monstre.

[elric]

ABATTOIR

Une sombre et froide nuit d’hiver, j’ai rencontré un tel cauchemar alors que j’étais en route vers les toilettes au fond du jardin. Inutile de dire que la rencontre ne s’est pas bien déterminée. Pour l’un comme pour l’autre.

.– Viktor Pendrake

Les malfées sont attirées non seulement par les âmes malfaisantes, mais aussi par des endroits malfaisants. Une maison ou une résidence ayant été le théâtre d’actes indicibles de cruauté ou de violence peut attirer les gremlins comme des papillons de nuit vers une lueur. Alors que de plus en plus de gremlins arrivent en nombre croissant à la célébration de la débauche, la malveillance résiduelle des actes accomplis à l’intérieur de la maison commence à se solidifier, à se coaguler entre ses murs. Si le gala de gremlin demeure trop longtemps incontrôlé, la maison deviendra sensible et prendra « vie ». Détachée de ses fondations, cette grotesque animation, connue sous le nom d’« abattoir », est transporté à travers la campagne par un incessant flot de cadavres et de tombes. À l’intérieur des murs du bâtiment affecté, la réjouissance gremlin atteint son apogée dans une fête ne prenant fin que lorsque l’abattoir lui-même sera détruit.

   Affamé et malveillant, un abattoir recherche des individus ayant commis les mêmes actes ayant eu lieu entre ses murs. Un abattoir qui fut autrefois le site d’un meurtre macabre recherchera les âmes souillées par des actes meurtriers, un abattoir animé par des sacrifices rituels destinés à invoquer mes horreurs de l’Abîme Extérieur traquera les membres du culte infernaliste le plus proche, etc. Lorsqu’un abattoir trouve sa proie, il traîne sa victime hurlante à travers la gueule de sa façade. Une fois à l’intérieur, le malfaisant est accueilli chaleureusement par les gremlins, qui organisent un grand festin au cours duquel l’âme condamnée n’est pas seulement l’invité d’honneur, mais aussi le plat principal.

[elric]

AFFAMÉ

On dit que les membres du clan perdu des Kushin d’Olgunholt étaient devenu des affamés, jusqu’au dernier membre, au cours de l’hiver 604. Je doutais de la véracité de l’histoire jusqu’à ce que je rencontre enfin leurs enfants.

– Viktor Pendrake

Parfois, les personnes qui meurent de faim ressuscitent en tant qu’affamés – terrifiantes monstruosités mortes-vivantes animées d’une faim dévorante pour les organes de créatures intelligentes. Ne voulant pas accepter la mort et incapables d’apaiser d’assouvir leur terrible faim, ces misérables cadavres ambulants errent dans les terres sauvages de l’Immoren occidental, cherchant en vain un moyen d’apaiser leur faim contre nature et sans fin, leur peau pendant en lambeaux et leur dernier repas suintant des trous dans leur chair.

   Origines Cannibales. Selon la légende, certains humains ont assassiné leurs compagnons et consomma de la chair humaine, se condamnant ainsi à ressusciter après la mort sous la forme d’affamé. Étant donné que les affamés sont le plus répandus sur les terres de l’Ancien Tordor, il y a peut-être une part de vérité dans ces vieilles légendes, mais des cas de morts ressuscitant sous la forme d’affamé se sont produits dans tout l’Immoren occidental. Malgré les contes du Tordor, il semble y avoir de nombreuses preuves que tout humanoïde sensible mourant de faim peut dégénérer et devenir un affamé après sa mort.

   Force par le Massacre. Un affamé devient plus fort et plus mortel à mesure qu’il consomme des organes vitaux, mais les organes dont il festoie ne seront jamais suffisants pour satisfaire la faim de la créature. Au lieu d’être digérés, les organes consommés pourrissent et moisissent avec le temps, ce qui oblige les affamés à se nourrir en permanence.

   De manière inquiétante, une créature tuée par un affamé se transformera en affamé quelques jours plus tard et cherchera à se nourrir de la même manière s’il n’est pas décapité avant. Certains de ces affamés fraîchement ressuscités suivent le sillage de leur géniteur, partageant ses meurtres tel des charognards.

   Nature Mort-Vivante. Un affamé n’a pas besoin de respirer, de nourriture, de boire ou de dormir.

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TRASK À ROSTRE CORNU

J’admets avoir une certaine fascination pour toutes sortes de créatures parfois dangereuses, mais j’ai le bon sens, offert par Morrow, de ne pas les ramener à la maison et d’en faire des animaux de compagnie. Malheureusement, mon professeur associé et assistant Lynus Wesselbaum ne partage pas mon point de vue et a capturé une créature des plus inquiétantes : un trask à rostre cornu. La chose s’est attachée à lui, et lui aussi évidemment, après qu’il l’eut nourri à la table d’une taverne miteuse du front de mer. Elle semble toute assez satisfaite de lui pour l’instant, mais étant donné la voracité et la sauvagerie de ses périodiques festins, je crains que ce ne soit qu’une question de temps avant qu’il ne respecte pas son régime alimentaire et qu’elle en fasse un repas.

– Viktor Pendrake

Les trasks à rostre cornu sont de voraces prédateurs originaires des terres exotiques du continent méridional Zu. Ces étranges reptiles de la taille d’un chien ont la grossière apparence d’un lézard, y compris une peau épaisse dont la coloration pourrait leur servir de camouflage dans leur jungle natale.

   Purement carnivore, un trask affamé se contente de consommer toute source de viande prête à l’emploi qu’il peut trouver : rats, chien errants, gobbers, et même de plus grosses proies à l’occasion. La créature considère pratiquement tout ce qui bouge comme une source de nourriture, y compris de gros oiseaux.

   Les alchimistes se sont intéressés au trask après avoir découvert que certains des organes de la créature remplacent avantageusement les composants habituellement recueillis sur les mawgs-fouisseurs, mais comme le trask est à peine moins irascible qu’un mawg-fouisseur – et qu’il est beaucoup plus rare – ce fait n’en guère plus qu’une curiosité et non une source sérieuse de revenus pour tout fabricant alchimique notable.

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BRISE-COQUE

Une fois, j’ai vu un pêcheur et un brise-coque se battre pendant 6 heures pour savoir qui serait le repas de l’autre. À la fin, je suis parti.

– Viktor Pendrake

Les brises-coque sont de massifs poissons prédateurs vivant dans les profonds fleuves, les eux côtières et les eaux libres du Meredius. La plupart atteignent une longueur de quatre mètres cinquante, mais certains remarquables spécimens de plus de neuf mètres ont été observés en pleine mer. Ces animaux ont de longs et musclés corps les propulsant dans l’eau à grande vitesse, de massives mâchoires s’incurvant vers l’extérieur et idéales pour déchirer de gros objets, et des lignes latérale sensible leur permettant de détecter même les bruits faibles lorsqu’ils sont immergés.

   Parmi les caractéristiques les plus remarquables du brise-coque figurent des pointes acérées poussant tout le long de la crête dorsale de son corps. Ces pointes ont de bords tranchants et servent non seulement de défenses contre la plupart des prédateurs, mais aussi de principal moyen de chasse de la créature. Le régime alimentaire préféré du brise-coque comprend les grands mammifères marins tels que les baleines et les phoques. Pour neutraliser sa proie, le poisson nage à grande vitesse et enfonce ses pointes dans la chair de sa cible, provoquant de profondes lacérations et d’importantes perte de sang. Une créature blessée de cette manière est rarement capable de riposter ou d’échapper au brise-coque, ce qui lui permet de consommer sa proie à sa guise.

   Cette méthode de chasse a causé une grande consternation parmi les marins de l’Immoren occidental. Incapable de distinguer les silhouettes d’une baleine pèlerine et d’un navire, un brise-coque est enclin à attaquer tout navire qu’il a pris pour sa proie traditionnelle. La quantité de pointes sur le dos de la créature peut endommager les coques de presque tous les navires – en fait, elles sont suffisamment tranchantes et durables pour que certaines communautés côtières et fluviales emploient les pointes délogées comme lames et armes fonctionnelles. Une fois qu’un brise-coque a endommagé la coque d’un navire, il se tient à proximité pour attraper les membres d’équipages ou le bétail qui pourraient tomber à l’eau.

   Les brises-coque sont des créatures solitaires. En dehors de la saison de frai, l’inclination naturelle d’un brise-coque est d’attaquer tout autre brise-coque qui pénètre dans le territoire autour de son repaire, qui est généralement une caverne sous-marine profonde, une épave ou récif. Les bassins de frai des brises-coque se trouvent souvent dans de larges et lents fleuves où les poissons juvéniles sont protégés de la prédation. En vieillissant, les poissons migrent vers les estuaires et s’adaptent aux eaux salées de la mer, où ils chassent de plus grosses proies et continuent de grandir.

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INFERNAUX

Envahisseurs venus d’au-delà des mondes des vivants et des morts, les infernaux représentent la plus grande menace, à la fois réelle et existentielle, jamais rencontrée par les habitants de l’Immoren occidental. Émergeant sur Caen à travers des portails de fumées et de ténèbres, ces créatures déforment et déchirent la réalité partout où elles se meuvent. Les personnes qui se retrouvent face à face avec un infernal risquent de sombrer dans la folie alors qu’ils s’efforcent d’assimiler des sensations impossibles et de repousser une aura d’effroi palpable.

   Ces êtres extraterrestres presque incompréhensibles ont un pouvoir et une patience énormes. Leurs minutieux plans s’étendent sur des siècles et les racines de leur invasion la plus récente remonte à plus de trente générations humaines jusqu’à la conclusion du marché avec la sombre déesse Thamar. Ces entités totalement impitoyables ne voient aucune valeur dans la vie des mortels. Elles se cachent depuis longtemps dans les abysses extérieurs, observant les habitants de Caen et convoitant leurs âmes, qu’elles considèrent comme l’ultime ressource.

   Bien que normalement exclus du monde physique des vivants, les infernaux ont imaginé des moyens de briser ces barrières cosmologiques. Au premier rang de ces méthodes figurent les accords qu’ils concluent avec des mortels, appelés infernalistes, qui apprennent les rituels d’invocation des infernaux sur Caen et sont en récompensés en retour par des faveurs. Le seul moyen pour un mortel de négocier avec un infernal est de lui offrir des âmes – à la fois la sienne et celles de la myriade de victimes que l’infernaliste s’engage à s’emparer et à sacrifier. Même la nécromancie de Cryx pâlit devant l’horreur impie des infernaux.

   Horreurs Infernales. Capables d’énormes exploits de destruction et de carnage, ces créatures d’un autre monde sont parfois offertes aux infernalistes dans le but de les protéger ou de détruire leurs ennemis. Bien que ces terrifiants adversaires ressemblent à des créatures vivantes, ce sont des êtres artificiels. Leurs tissus et organes ne ressemblent à ceux d’aucune créature trouvée sur Caen, et ont défié tous les efforts des érudits pour les classer. Les tentatives pour disséquer et comprendre l’anatomie des horreurs infernales ne fournissent pas d’informations utiles et sont compliquées par le fait que la forme physique d’une horreur détruite se dissout lentement en un limon putrescent avant de se dissiper en une étouffante vapeur et de disparaître de la vue des mortels. Les invisibles détritus laissés après la destruction d’une horreur infernale sont rapidement recueillis par de petits parasites invisibles qui affluent telles des sauterelles pour retourner ce matériel aux infernaux pour une future reconstruction. L’essence rendue constituant une horreur est totalement inutile pour les nécromanciens et les liches de Caen.

   Chaque horreur représenter un processus impie de transgression spirituelle. Forgées plutôt que nées, ces créatures sont créées lorsque des dizaines d’âmes autrement impérissables sont déchiquetées par un plus grand infernal, réduites à leurs essences et remodelées en une nouvelle forme cauchemardesque. Ce processus de transformation de l’essence spirituelle en corps corporel d’une horreur présente une similitude cosmologique avec la façon dont le corps d’une malfée peut-être à la fois tangible et irréel. Aussi étranges que soient les malfées, cependant, leurs esprits ne sont pas tout à fait incompréhensible pour les mortels ; en revanche, les horreurs sont des créatures extraterrestres sans comportement ni pensées que leurs créatures ne leur aient insufflés. Elles n’ont pas de volonté, d’intelligence ou d’émotions véritables, même si elles semblent les posséder. Le comportement qu’elles manifestent est un vestige des délirants échos laissés par l’intégration forcée de dizaines d’esprits disparates et tourmentées. La violence est leur état habituel, car ils ont été créés pour tuer et détruire. Toute action apparemment intelligente qu’ils entreprennent est plutôt le signe que des esprits plus grands les contrôlent.

   Devenir une horreur est le sort impensable attendant les nombreuses malheureuses âmes troquées aux infernaux par les personnes qui les servent, ainsi que les âmes arrachées aux mortels lorsque les infernaux sont convoqués sur Caen. Beaucoup pensent, peut-être à juste titre, que c’est le pire sort qu’une âme puisse connaître, pire encore que d’être emprisonnées dans un encensoir à âmes d’une liche cryxienne. Tous les autres destins possibles laissent espérer une inversion ou un rétablissement, mais il ne reste rien d’une âme transformée en horreur.

[elric]

CURATEUR

Avocats, clercs, curateurs. Je les redoute dans cet ordre.

– Viktor Pendrake

Les puissants infernaux qui mènent des négociations avec les mortels et encouragent directement l’infernalisme sont connus sous le nom de curateurs. Ces êtres sont vitaux à l’économie de l’âme des infernaux, et chacun et censé répandre l’influence des infernaux et récolter des âmes d’autres mondes. Collectivement, ils sont connus sous le nom de Vicaire Proconsulaire, un organisme auto-régulant ses membres pour assurer que tous œuvres vers les objectifs supérieurs des groupes infernaux de l’Ordre Nonokrion. On pense que des miliers d’infernaux existent à ce niveau, bien que leur pouvoir varie considérablement. Quelques-uns sont choisis pour agir en tant que proconsuls, servant de liaison avec les exécuteurs constituant le niveau immédiatement supérieur. Les curateurs et les exécuteurs sont des moissonneurs d’âmes et, dans l’ensemble, ils maintiennent la base du pouvoir fondamental de l’Ordre Nonokrion. Leur travail est primordial, mais même eux ne peuvent que deviner les plans et les ambitions de ceux qui règnent au-dessus d’eux.

   Négociateurs Hostiles. Les curateurs négocient des contrats avec les infernalistes assez fous pour les invoquer, font des jeux de pouvoir au nom des infernaux parmi les nations humaines et récoltent autant d’âmes mortelles que possible. Ce sont de rusés et puissants manipulateurs, et seuls les imbéciles tentent d’avoir une influence sur l’un d’entre eux par le biais d’un contrat infernal. Les gains obtenus grâce à ce contrat sont illusoires et ne servent qu’à servir les propres fins du curateur.

   En règle générale, les curateurs ne peuvent pénétrer dans ce royaume que lorsqu’ils sont directement invoqués, bien que l’invocation ne leur confère que très peu de contrôle. Bien qu’ils soient d’apparence humanoïde, ils sont toujours physiquement déformés de manière douloureuse. Ils disposent d’une gamme extrêmement large de pouvoir surnaturels et sont également des maîtres des arts arcaniques.

   Les curateurs ont tendance à éviter les conflits directs. Lorsque la force est nécessaire, ils font généralement appel aux pouvoirs d’un Pilleur de l’Ombre ou d’une horreur invoquée. Un curateur contraint de se défendre s’appuiera toujours sur ses sorts pour déconcerter ou distraire ses ennemis avant de s’échapper.

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DÉSOLATEUR

Les plus grandes bêtes de compagnie des infernaux ne sont dépassées en horreur que par les maîtres les convoquent. Bien qu’elles soient faites de sang et de chair, ces créatures ont une physiologie défiant le raisonnement scientifique, démontrant qu’elles sont aussi « naturelles » qu’un steamjack ordique.

– VP

Les désolateurs émergent de l’ombre sur quatre pattes grêles, chacune dotée de griffes incurvées permettant à ces créatures de se déplacer et de se tenir fermement, quel que soit leur environnement. Malgré leur nature élancée de ces membres, les muscles artificiels qui les propulsent sont plus que suffisants pour maintenir ces volumineuses horreurs stables.

Le corps d’un désolateur est festonné d’une myriade de sacs bulbeux ressemblant à des tumeurs, dont chacun sert de vessie pour les liquides caustiques que le désolateur libère sur ses ennemis à travers les gueules béantes de ses membres inférieurs. Les ennemis se rapprochant de l’un de ces monstres sont bientôt déchiquetées par ses membres supérieurs qui se terminent par longues griffes.