DRAGONS
J’inclus ici un extrait de mon essai « Sur la Nature de l’Espèce Draconique » que j’avais prévu de distribuer en annexe à un ouvrage antérieur. Je me contenterai de dire que les circonstances entourant les dragons ont peut-être changé, mais pas la nature de ces créatures.
– Viktor Pendrake
Créatures immortelles existant depuis des millénaires, les dragons se distinguent de tout autre faune de Caen. Chacune de ces entités incroyablement puissantes est capable de tenir tête à une armée entière de mortels, et collectivement, leur intelligence dépasse de loi celle de la plupart des races sensibles. Aucune race sur la planète n’a été épargnée par ces terrifiantes créatures, bien que leurs réactions aient variés. Chez les elfes, qui ont failli sacrifier une ville entière pour tuer l’une de ces redoutables créature, de nombreuses œuvres d’art ont illustré la beauté féroce et terrible des dragons. Les nains de Rhul ont consacré d’innombrables chapitres de leurs vieux codes aux ravages des dragons, et les hommes chuchotent avec effroi au sujet de ces créatures et de leurs cauchemardesques créations.
PHYSIOLOGIE DU DRAGON
Épargne à ton peuple la destruction des dragons !
— Inscription khardique sur une tablette déterrée, vers 792 PR
Les dragons n’ont aucune ressemblance avec les autres êtres vivants sur Caen. Certains aventuriers affirment avoir croisé des dragons, mais la plupart de ces affirmations se révèlent être une confusion entre une bête terrifiante et une autre. De nombreuses créatures sont souvent confondues avec les dragons par les personnes peu instruites. Dracodiles, diverses espèces de drakes et vers-tatzyl, et même les terrifiants ribeurs des dunes des Marches Sanglantes – tous ont été confondus avec des dragons à un moment ou un autre.
Les dragons n’ont besoin d’aucune des substances dont les êtres inférieurs ont besoin – pas de se nourrir, de boire, pas même de respirer. Bien qu’ils varient légèrement en taille, tous les dragons connus sont d’énormes créatures capable de ravages. Ils ressemblent superficiellement à des reptiles, et leurs grandes larges ailes en cuir leur permettent de voler à grande vitesse.
ATHANCS
Au sein du coeur de chaque dragon repose un cristal parfait dont la division ne fait que reproduire sa miraculeusement infinie complexité sous une forme plus petite. Ces cristaux – de puissantes pierres de vie immortelles connues sous le nom d’athancs – sont des éclats du coeur même du Seigneur Toruk, le Père des Dragons, et ils sont l’essence pure de chaque dragon.
Les dragons sont des créatures de conflit. Ils s’affrontent dans l’intention de consommer la pierre de vie de l’autre, mais ce n’est pas une simple soif de pouvoir qui les pousse à s’affronter ; c’est le désir de devenir entier qui les pousse à s’affronter les uns les autres. Si un dragon tue l’un de ses congénères et consomme son athanc, les deux athancs se rapprochent tel deux aimants, fusionnant infailliblement en un seul à mesure que le vainqueur gagne en puissance.
Un dragon ne peut-être définitivement détruit tant que son athanc perdure. Si un athanc est laissé par erreur dans le coeur mort du cadavre d’un dragon, la bête se régénérera en quelques jours seulement. Si l’athanc est retiré, il finira par se transformer en un bébé dragon ou petitdragon. Au cours des années suivantes, le petitdragon subira une croissance accélérée pour devenir un dragon adulte.
Détruire un athanc s’est avéré impossible jusqu’à présent. Les quelques documents existants sur le sujet indiquent que des alliances entières de magiciens ont essayé et échoué, mais ceux qui ont fait de telles tentatives ou les ont étudiés croient que la renaissance d’un dragon à partir d’un athanc peut-être accélérée, ralentie ou arrêtée de diverses manières, notamment en plaçant un athanc dans la glace pour empêcher sa régénération, en la plaçant dans une source de chaleur extrême, comme un volcan, pour accélérer sa régénération et sa croissance, et en le plaçant dans un récipient magique conçu pour arrêter ou accélérer sa croissance, selon le résultat souhaité.
Manipuler un athanc est une chose très dangereuse. Le Cycle de la Saga du Dragon, l’un des tomes les plus complets sur la tradition draconique, contient un passage détaillant une tentative de récupérer l’une des pierres :
L’alliance nous a interdit de la toucher !
La pierre scintillait doucement,
Au milieu des restes du coeur du dragon mort.
Elle brûlait, un mal à l’état pur.
Et d’un seul homme, nous avons levé nos gantelets (pour protéger nos yeux).
Et murmuré des serments au Créateur.
Tandis que les pins se tordaient et noircissaient,
Et les roitelets du val chutaient,
L’imprudent Prince Arwon a chargé ses bannières de le prendre en charge.
Mais leurs coeurs a défailli alors qu’un guerrier l’atteignait,
Et sa flamme a été soufflée en un clin d’oeil.
Livre II, Cycle de la Saga du Dragon
Les cultes vénérant les dragons croient que l’athanc du Père des Dragos fut la première entité sensible sur tout Caen – que Toruk a pris conscience et a prononcé sur nom dans une langue de son cru avant de se vêtir de chair et d’écailles. Ils vont même jusqu’à prétendre que les propriétés génératrices de cet athanc originel sont à l’origine de la semence de toute vie à Caen. Presque tous les érudits ont rejeté cette théorie, et les menites la considèrent comme particulièrement hérétique, mais elle est connue pour attirer les désespérées et les détraqués sur les Îles Schardes.
LE SOUFFLE DU DRAGON
Peu de personnes vivant dans l’Immoren occidental peuvent prétendre avoir été témoins de l’attaque d’un dragon, mais de nombreux documents historiques décrivent en détail sur ce qu’est la fureur d’un dragon. Chaque dragon produire un souffle de produits chimiques aux propriétés uniques spécifiques qui lui sont propres. Certaines bêtes libèrent de grands jets de feu, tandis que d’autres crachent de l’acide ou des nuages de cendres. Un passage du Livre II, Cycle de la Saga du Dragon se lit comme suit : « Et la vaste et magnifique bête frappa flotte cérylienne, la sabrant à coups d’ailes, et projeta l’huile brûlante de son effrayant museau, brûlant les rochers mêmes de la grande côte pendant sept nuits et spet jours. »
En plus d’être capable de faire fondre la chair et de brûler les armures, le souffle de certains dragons aurait des pouvoirs plus exotiques. Par exemple, il y a des rapports selon lesquels la flamme verte transforme ses victimes en serviteurs morts-vivants liés à la volonté du Père des Dragons.
CORRUPTION
Les dragons de Caen déforment et souillent la terre et les créatures qui les entourent. Cet effet, appelé corruption, peut s’étendre sur des kilomètres autour du repaire d’un dragon, selon l’âge et la puissance du dragon. La terre affectée par la corruption apparaît souvent comme ombre déformée de son état naturel.
La présence d’un dragon nouvellement installé dans le coin devient plus visible à mesure que sa corruption se renforce et se propage. Le premier jour après l’arrivée de la créature, la corruption s’étend qu’à quelques mètres du dragon, mais cette zone se développe rapidement, s’étendant sur un kilomètre tous les deux ou trois jours jusqu’à ce qu’elle atteigne sa taille maximale. La corruption du dragon imprègne tout autour de la créature. Les effets de la corruption d’un dragon comprennent de l’eau souillée, une végétation rabougrie, des récoltes et du gibier infectés, des nourrissons morts-nés et des conditions météorologiques étranges, mais ses effets sur les êtres vivants varient considérablement.
MARAIS CORROMPU
De toutes les ressources naturelles qui peuvent être affectées par al corruption d’un dragon, l’eau est peut-être la plus dangereuse. Même après qu’un dragon ait quitté une zone, une source d’eau contaminée peut propager la corruption du dragon à la flore et la faune locales à une vitesse phénoménale. Le phénomène connu sous le nom de marais corrompu est un exemple de ce type de corruption. Créé par la présence de la corruption das de grandes flaques d’eau stagnante, un marais corrompu es tune plaie purulente drainant l’énergie naturelle de son environnement.
L’air autour du marais corrompu pue la mort et la pourriture, et les eaux de ce marais sont une boue sombre et huileuse. Les effets de cette substance sur les êtres vivants sont dévastateurs. Quelques secondes après le contact avec la boue saturée de corruption, une créature vivante commence à ressentir ses désastreux effets. Les plaies s’infectent immédiatement, et un moyen naturel ou arcanique ne peut les guérir. La peau exposée à l’eau contaminée semblent fourmiller alors qu’elle commence à se transformer, et une créature buvant la moindre goutte de cette substance sentira bientôt ses organes se rebeller contre l’ordre naturel. Même l’esprit de la créature devient vulnérable aux effets de la corruption, car le traumatisme brut d’être exposé à une telle corruption peut rendre fou de rage même plus vaillant des héros. La douleur et la souffrance sont les seules choses qui attendent ceux qui pénètrent dans un marais corrompu ; rien n’en sort indemne.
La corruption est une perversion de l’ordre éternel – une force contaminante hostile à l’équilibre formé entre Dhunia et le Ver Dévoreur. En plus de ces effets malfaisants, la corruption du dragon souille et corrompt la terre l’entourant, s’infiltrant dans le sol et la roche, pour empoisonner le corps même d’Orboros. Elle est même capable d’annihiler complètement les flux naturels des lignes de force de Caen.
Le Cercle d’Orboros a développé plusieurs techniques pour corriger et atténuer ces dommages, mais ces solutions ne sont pas fiables. Les Îles Schardes, par exemple, étaient autrefois fertiles en énergies naturelles, mais les plus intérieurs de Cryx sont désormais inutiles pour des rites druidiques en raison de l’omniprésence corruption de Toruk. Dans le but d’éviter des catastrophes similaires à l’avenir, de nombreux druides de haut rang ont requis une action urgente contre les rejetons de d’Everblight, dont la maîtrise de son influence corruptrice a permis à ses forces d’utiliser les énergies de la corruption comme armes de guerre.
CORROMPU
Les personnes qui demeurent près d’un dragon durant une longue période remarqueront un effet progressif et flagrant : elles deviennent elles-mêmes des corrompues. Quelle que soit leur forme d’origine, les créatures corrompues prennent progressivement à prendre une apparence plus reptilienne. Leur peau se durcit et devient écailleuse, ils leur poussent souvent des cornes et des excroissances osseuses, et leurs yeux s’assombrissent et prennent une allure de serpentiforme, leur offrant une meilleure vision même en l’absence de lumière. Leurs dents et leurs ongles s’affinent en pointes, et leurs sens olfactifs n’ont rien à envier à celui d’un dragon. La corruption d’un dragon créera souvent des créatures uniques ou affectera un groupe entier de manières différentes mais homogènes. Par exemple, la corruption s’étend répandu lorsque Toruk a tué Shazkz dans les cieux des Îles Schardes a créé la race des guerrières cornues, les Satyxis.
Le temps nécessaire pour qu’une créature soit atteinte de la corruption varie d’un dragon à l’autre, mais il faut généralement près d’une année constante d’exposition constante. Certains dragons ont trouvé un moyen d’accélérer les effets de leur corruption en faisant boire leur sang à leurs larbins, mais il s’agit d’un processus dangereux qui entraîne souvent une mort douloureuse pour le buveur. Une créature survivant à la consommation du sang d’un dragon est en passe de devenir corrompue et irrévocablement dominée par la volonté du dragon.
Si une créature en cours de corruption quitte la zone, elle cesse de se transformer mais recommencera à se transformer si elle revient dans une région touchée par la corruption d’un dragon. En revanche, si l’individu consomme une partie du sang d’un dragon, les effets sont irréversibles et imparables.
HISTOIRE DES DRAGONS
Plus qu’une simple légende et bien plus que de simples « dragons », certains dragons ont été considérées par les hommes des temps anciens comme des dieux. Leur pouvoir est tel que des civilisations entières ont été détruites et d’autres réduites en esclavage – ou corrompue – par leur volonté et leurs actions. De nos jours, le culte du dragon est limité au royaume insulaire de Cryx, où Toruk règne en maître. Sans aucun doute, le Père des Dragons est à la fois puissant et ancien, et il savoure l’hommage qui lui est rendu. Une église à son nom se dresse au fin fond des Îles Schardes, et le dragon accorde des pouvoirs à ses prêtres tout comme Morrow offre des présents à son clergé dévoué. Les partisans de Toruk le saluent comme la Source de Toute Corruption et le lus ancien des dieux, et ils ne reculent devant rien pour accomplir sa volonté, tant en Cryx qu’au-delà des rivages de l’Empire du Cauchemar.
On pense qu’il y a des milliers et des milliers d’années, Toruk a décidé de créer des serviteurs dignes de lui, il a donc fait naître de son propre sang la toute première couvée de dragons. Il a créé des créatures à son image et les a nourries, mais une fois adulte, leur faim et leur orgueil étaient trop importantes, et elles ont cherché à se libérer de la domination de Toruk. Les créations du Père des Dragons se sont rebellées contre lui, et une grande lutte s’ensuivit. Dans sa rage et son indignation, Toruk détruisit tous ses descendants, sauf une poignée, mais ces derniers s’échappèrent et se sont cachées. Toruk chercha sa progéniture dans le royaume, mais elle se cacha profondément sous terre, et le Père des Dragons finit par se consacrer à d’autres affaires, semblant oublier sa déloyale progéniture. Au cours des milliers d’années qui suivirent, les jeunes dragons gagnèrent en puissances jusqu’à ce que leur faim les oblige à sortir de leurs repaires terrestres et à établir leurs propres territoires. Finalement, ils se sont attaqués les uns les autres. Au milieu de ce nouveau chaos, Toruk a facilement retrouvé sa progéniture et une fois de plus sa vengeance s’est abattue sur eux. Il a fallu une alliance de tous ses enfants pour le chasser, et la progéniture survivante a fait un pacte si Toruk revenait un jour parmi eux, ils abandonneraient leurs querelles et s’uniraient contre leur créateur.
Les dragons succombent rarement aux attaques de créatures inférieures. Un document datant de l’occupation orgoth raconte que les envahisseurs ont tué un dragon sans nom et ont stocké son athanc dans un temple pour être sacrifié lors de leur prochain jour saint. En quelques jours, la créature renaît, et dans le carnage qui en résulte, elle détruit le temple avant de s’envoler sous le couvert de l’obscurité. Les iosiens sont connus pour avoir tué le dragon Everblight en 390 AR après qu’il eut émergé de sous la ville d’Issyrah et ait dévasté ses habitants.
DATES IMPORTANTES LIÉES AUX DRAGONS
Date inconnue PR -> Toruk divise son athanc, créant ainsi sa progéniture.
1387 PR -> Toruk tue le dragon Gaulvang et consomme son athanc
v. 1000 PR -> La progéniture de Toruk le repousse du continent aux Îles Schardes, où il fonde Cryx.
v. 800 PR -> Le dragon Halfaug commence à terroriser le grand nord.
370 PR -> Les orgoth vainquent un dragon sans nom à Uld Vroggen. Ils placent l’athanc du dragon tué dans un temple. En un mois, un nouveau petitdragon se reforme, brûle le temple et s’échappe vers des régions inconnues.
390AR -> Le dragon Everblight détruit Issyrah et est tué par une armée elfique. L’athanc d’Everblight est enterré au Sommet du Monde.
608 AR -> Le dragon Pyromalfic est détruit lors d’une Bataille au Château des Clés.
L’armée iosienne a subi de terribles pertes, mais a finalement fini par abattre la grande créature. L’athanc d’Ebverblight resta en sommeil était en dormance, ensorcelé par des protections elfiques au sommet du Nrynrr Lyss, « le Sommet du Mode », jusqu’à ce qu’il soit libéré par l’ogrun Thagrosh Hellborne, ce qui provoqua un désastre au sein des Pics des Éclats qui fit de la majorité des nyss la fidèle Légion d’Everblight.
LE CYCLE DE LA SAGA DU DRAGON
Le
Cycle de la Saga du Dragon, écrit à l’origine en 600 PR, est considéré comme le tome le plus complet de l’histoire draconique jamais compilé, et il retrace la sombre progéniture de Toruk à ses origines. Alphus Elyse a traduit l’ouvrage en llaelais en 301 PR. Bien que cette édition du livre perdre un peu dans la traduction, les notes abondantes et les dessins originaux d’Elyse font plus que compenser la barrière de la langue. La famille noble d’Lyn a possédé le livre – un trésor national llaelais – pendant près de deux siècles avant l’exécution de l’Archiduc Tymeck d’Lyn après l’occupation de Llael par le Khador. Actuellement, on ne sait pas où se trouve le tome d’Elyse, et on craint qu’il ne soit entre les mains de l’Alliance des Seigneurs Gris.
Au cours des nombreuses années ayant suivi la formation de leur alliance, ces plus petits dragons sont devenus plus discrets, ne s’aventurant hors de leurs repaires que lorsqu’une tâche ne pouvait être accomplie par l’un de leurs serviteurs. Ces dernières années, cependant, les personnes qui vivent au sein de l’Immoren occidental ont été témoins d’une hausse historique de l’activité draconique. Alors que ces terribles créatures ont commencé à se déplacer, amenant avec elles leur dévorante corruption. Que ce soit à cause de la présence des dragons en personnes ou du sang versé de leurs rejetons, cette corruption s’étend désormais de plus en plus profondément sur Caen.
REJETONS DRACONIQUES
Les créatures corrompues ne sont pas les seules à obéir à la volonté des dragons. Bien que le processus ne soit pas entièrement compris par les érudits, les dragons sont capables de créer des larbins à partir de leur sang. Ces « rejetons draconiques » suivent les ordres de leur maître sans poser de questions. En effet, les traces du territoire d’un dragon empiétant sur les frontières de Cygnar font état d’observations de serviteurs draconiques. Les milices de l’Immoren occidental sont connues pour employer des groupes de chasseurs de rejetons, des spécialistes s’aventurant dans des zones corrompues pour exterminer les rejetons draconiques et autres corrompus.
Les dragons créent des rejetons draconiques à volonté ; les créatures ne surgissent pas spontanément. La quantité de sang nécessaire pour créer un seul rejeton draconique ne coûte rien au dragon, sauf s’il est gravement blessé. Parce que le processus de création d’un tel rejeton requiert la concentration et l’attention du dragon durant un temps considérable, la plupart des dragons ne créent pas un grand nombre de ces créatures. Un dragon blessé semble être capable de dévorer n’importe lequel de ses rejetons pour retrouver une vitalité perdue.
Les archives elfiques de la bataille contre Everbight indiquent que le dragon a dévoré de nombreux rejetons pendant la bataille dans le but de se sauver, bien que sa tentative ait finalement échoué.
Les rejetons draconiques sont des créatures sans âme et des extensions du corps de leur maître, pouvant voir dans l’obscurité la plus complète. Les rejetons du même maître partagent une physiologie similaire. Le dragon Everblight également, connu sous le nom d’Ethrunbal, semble avoir perfectionné la création de rejetons draconiques, et leur seul parmi tous les dragons peut recréer la même « espèce » de rejeton encore et encore selon les besoins.
DESCRIPTIONS DES DRAGONS
TORUK
… Et pleurant à la vue de la terre dévastée,
J’ai été témoin de la chute du Dragon Noir sur nous,
Vingt-huit lui firent face,
Et tous disparurent dans sa gueule en hurlant.
Les épées et les lances n’y purent rien,
Et leurs peaux ont été bouillies à même leur os.
Le grand Porteur de Corruption, le terrible Père des Dragons,
Toruk de l’Écaille Noire avait été appelé,
Défendant sa montagne sur l’île …
Livre I, Cycle de la Saga du Dragon
Toruk est le premier et le plus grand de tous les dragons. Il dirige la nation de Cryx tel un dieu et il aspire au jour où il consommera le dernier athanc de son indisciplinée progéniture. Les érudits soupçonnent qu’il est originaire de l’orient, au-delà des redoutables Terres des Tempêtes. Il a été chassé du continent par ses enfants et s’est installé sur les Îles Schardes durant l’Ère des Milles Cités. Ses motivations pour fonder Cryx et régner en tant que dieu-roi sont obscures, mais il a clairement un désir vorace de conquête et d’asservissement. Depuis plus d’un millier d’années, les habitants du continent occidental vivent avec l’oeil avide du Père des Dragons braqué sur eux, mais la patience du dragon dépasse aisément la vie des hommes. Toruk semble devenir plus fort de siècle en siècle, sa présence transformant les îles en un cauchemar infesté de morts-vivants.
ERDROSS
Les contes parlent d’un grand dragon nommé Erdross terrorisant autrefois le nord-est d’Immoren. Les légendes prétendent que la bête avait des ailes qui pouvait éclipser les cieux et assez de flammes pour faire évaporer les océans. Cherchant à s’abriter de son implacable père, Toruk le Père des Dragons, Erdross s’est installé parmi les sommets enfumés et les pics dentelés des Monts Dévoreurs de Soleil, où rapidement il entra en conflit avec la civilisation des géants. Même dans les temps anciens, lorsque les géants possédaient de nombreuses autres cités que Bemoth, Erdross inspirait la crainte et le respect et était censé avoir tué des centaines, voire des miliers, de géants.
Les géants ont fini par s’organiser contre leur ennemi, concentrer leurs considérables puissances, et endurer de grands sacrifices pour abattre Erdross. Sentant que l’athanc pulsant était le coeur de l’impie pouvoir de la créature, ils ont débarrassé sa carcasse de l’étrange cristal, pour finalement voir leurs terreurs multipliées par leurs efforts pour le détruire. Ne réussissant qu’à diviser la pierre, ils jetèrent bêtement les éclats dans un volcan, donnant ainsi naissance à deux dragons au lieu d’un. Même si ces deux créatures ne furent pas aussi puissantes que leur ancêtre, elles étaient trop puissantes pour être vaincues. Les géants de Bemoth et deux dragons qu’ils ont créés par inadvertance se sont livrés à des joutes d’esprit et de griffe, de marteau et de corruption, et de hache et de serre, pendant des millénaires. Bien que les dragons n’aient pas encore pris le dessus, ils ont lentement gagné la guerre, car les rangs des géants se sont clairsemés tandis que les dragons, eux, demeureraient aussi puissants que jamais.
ASHNEPHOS
L’un des dragons issus de l’athanc divisé d’Erdross est Ashnephos, considéré par les géants comme le plus rapace et cruel de la paire, mais aussi le moins intelligent. Ashnephos est fou, mais cette folie lui confère des visions périodiques, qui lui viennent comme des instructions de son défunt père. Ashnephos menace les géants septentrionaux avec un enthousiasme particulier et semble ne pas trouver de plus grande joie que de consumer la chair de leurs corps avec son souffle corrupteur. Personne ne sait quels sont les plans d’Ashnephos au-delà de l’anéantissement de Bemoth. Il passe tout son temps engagé dans une campagne ou une autre contre ses anciens ennemis. Les géants, qui souffraient déjà beaucoup de la calamité ayant bouleversé l’Immoren oriental, accusent Ashnephos d’avoir accéléré le déclin de leur espèce. Même après ce désastre, les trois rands groupes de géants s’étendaient à travers les vallées fluviales et encerclaient le lac des Monts Dévoreurs de Soleil en une myriade d’endurants villages et tribus qui luttaient contre les éléments pour leur survie. Bien qu’elles aient triomphé des forces naturelles et non naturelles, ces petites communautés se sont écroulées telles des proies blessées lorsqu’Asnephos s’est abattue sur elles avec ses crocs et son feu.
Les géants de Bemoth décrivent Ashnephos comme étant aussi beau que terrible. Ses écailles semblent scintiller au soleil comme de l’acier huilé, et ses crocs briller aussi intensément que des lames en argents polis. La beauté tourbillonnante du feu du dragon hypnotise ceux qui le voient, et les victimes du dragon demeurent paralysées de ravissement alors même que leur chair bout. Les géants possèdent de nombreux poèmes et chansons sur la mortelle beauté d’Ashnephos, déclamant tous comment les personnes ayant été témoins de ses massacres ont été incapables d’ébranler la mémoire et se retrouveraient à désirer la belle mort apportée par cet impénitent dragon.
LA CHIMÈRE
Les skornes habitent certaines des terres les plus rudes que j’ai jamais parcourues, asservissent des bêtes capables de réduire un warjack en miettes, et défier les Terres des Tempêtes, mais même eux connaissent une peur écrasante. À l’ombre de leur grotesquement nommé « Pont du Conquérant », les troupes skorne parle de la Chimère. De nombreux skorne l’appelle l’Enfant de la Fosse, pensant qu’il s’agit d’une effroyable née du noir vide de l’Abîme, tel un vide insatiable ayant pris forme. Si cela est vrai, alors malheur à nous tous s’il consomme un autre athanc et reprend sa pleine forme draconique.
– Professeur Viktor Pendrake
La chimère est un ancien dragon qui gisait dans la région proche du Pont entre les Mondes avant le cataclysme qui a créé les Terres des Tempêtes. Lorsque le Pont entre les Mondes s’est effondré, la dévastation qui s’en est suivie ne fut pas assez puissante pour détruire l’athanc de la créature, mais elle fut assez forte pour altérer et endommager de façon permanente la pierre de vie du dragon. Bien que sa forme physique se soit régénérée, la créature ne pouvait plus se souvenir de sa vie passée, de sa réelle forme ou de vraie nature.
Mesurant de plus de 10 étages de haut, la chimère possède une flexibilité de forme contre nature et peut changer les aspects de son corps à sa guise. Les descriptions de la bête ont énormément varié au cours des siècles, mais elle est presque toujours décrite comme ayant de féroces mâchoires et des griffes brutales. Parfois, on dit qu’elle a d’énormes cornes ou une puissante queue ; d’autre fois, des voyageurs effrayés affirment avoir vu de nombreuses tentacules, des vastes ailes ou des appendices qui défient toute description. Ces aspects physiques sont généralement décrits comme était déséquilibrés au point de donner à la créature une apparence maladroite. La chimère et ses difformes rejetons franchissent les ruines de pierre fondue qui parsèment les îles du plateau émergeant des profondeurs insondables de l’Abyme, se défoulant sur tous les êtres, sauf les plus insignifiants, qu’ils rencontrent.
Malgré sa vive intelligence naturelle et sa ruse draconique, la chimère n’a pas de mémoire à long terme, et elle fonctionne entièrement à l’instinct et fonctionne complètement à l’instinct. Elle ne se souvient d’aucune langue, ne complote pas et ne collabore avec aucune autre créature ; elle ne connaît que la rage et une incomparable perte. Au combat, la chimère renonce à toute tactique et se perd dans l’indulgence noire de ses effrénés déchaînements. Insensible à la peur, la créature ne recule jamais, ne trouvant de soulagement que dans la destruction et le massacre.
Le souffle de la chimère semble changer de propriétés avec la forme physique de la bête. Il a été diversement décrit comme ayant les propriétés du feu, de l’électricité et de l’acide. La corruption de la créature affecte la zone qui l’entoure comme la corruption de tout autre dragon affecte la zone environnante du dragon. Les créatures vivantes et non vivantes touchées par la corruption de la chimère sont transformées de manière imprévisible.
Comme tous les dragons, la chimère aspire à des serviteurs, et pour satisfaire ce besoin, elle peut verser son sang afin de créer d’abominables amalgames des créatures qu’elle a vues. La chimère peut créer un grand nombre de ces créations, appelé rejeton chimérique. La création de rejeton ne coûte rien à la chimère à moins qu’elle ne soit gravement blessée.
Tous les rejetons chimériques possèdent une vision aveugle, ce qui leur permet de sentir les choses autour d’eux sans l’aide d’yeux. En dehors de la cécité, ces créatures ont très peu en commun. La majorité sont bipèdes ou quadrupèdes, mais n’importe quel nombre de pattes est possible. Un mélange de queues, de tentacules et de bras est également courant, mais les ailes sont rarement constatées. De rares chimères possèdent une version affaiblie de l’attaque de souffle de leur géniteur.
SCAEFANG
Les flammes de nombres elfes (âmes) ont été soufflées là où le Seigneur Noir demeure dans les ténèbres du sombre néant ; en ce lieu où toute lueur s’éparpille comme une fumée face au vent.
– Auteur inconnu
Un dragon solitaire vit dans les montagnes de Rhul. Les nains de cet antique nation appellent ce monstre à écailles noires Scylfangen, et il n’a, fort heureusement, pas été vu ou entendu depuis plus d’un siècle. Connu sous le nom de Scaefang par ceux qui ne sont pas de Rhul, cette massive bête a des ailes crantées et coriaces et est armée de dents et de serres plus grosses que le plus grand des hommes et noires comme la poix. Un nimbe de mal absolu entoure sa forme, et son sinistre regard brille tantôt pourpre, tantôt rouge. Scaefang ne crache pas de feu, mais des nuages de cendres et de braises ardentes qui se répandent rapidement et brûlent tout ce qui s’y trouve. Le dragon est également capable de sécréter un brouillard de centres appelé « non-lumière ». Ce nuage s’accroche au sol, et le toucher ou l’inhaler est une mort certaine. Lorsque cette vapeur toxique refroidit, elle se solidifie en une substance sombre, semblable à du charbon. Quiconque assez fou pour la brûler s’aperçoit qu’elle dégage un nuage semblable au souffle de Scaefang. Même les plus petits morceaux peuvent produire de gros nuage.
Scaefang est également appelé le Mangeur d’Âme et le Seigneur Noir.
BLIGHTERGHAST
Mes précédentes évaluations de Blighterghast doivent être modifiées. Au cours de la soi-disant guerre des dragons de ces dernières années, la consommation par Blighterghast d’un athanc solitaire a considérablement augmenté sa puissance.
– VP
Blighterghast est une vieille bête de couleur terre d’ombre avec une gueule de la taille d’un sloop de guerre à un seul mât et serres couleur perle aussi longues qu’un destrier ordique. Bien connu pour son ventre ocre et des ailes orange foncé, Blighterghast émet une aura toxique et âcre qui, selon les marins, annonce souvent son arrivée ; selon certains rapports, il s’agit d’une forte odeur qui s’apparente à celle du « piment dans l’air ». Cette propriété semble être une qualité de l’haleine de Blighterghast, un naphte fumant et puant que beaucoup appellent « acide infernal ». Le dragon peut également excréter un miasme acide qui obscurcit la vue et brûle la chair. Blighterghast peut attiser ce nuage avec ses ailes ou le libérer en plein vol pour créer un banc de brouillard déferlant.
Certains prétendent que cette bête se cache dans les pics tortueux au nord de Haute-Muraille, une région infestée de bogrin, trollkin, et drakes et évitée par tous ceux qui prétendent connaître ces montagnes.
Les érudits ont d’abord rejeté ces rumeurs en les qualifiants d’observations de drakes, jusqu’à ce que des rangers en patrouille depuis Haute-Muraille rapportent des preuves d’animaux infectés. D’innombrables rapports au fil des ans ont décrit un brouillard aux couleurs vive dévalent des montagnes et brûlant comme du feu, corroborant encore la présence de Blighterghast dans la région.
De nombreux d’Immoren occidental estiment que ce dragon veille en permanence depuis le sommet de sa montagne et qu’il surveille le Cryx. On ne peut que supposer que le dragon regarde ers l’ouest en prévision d’une attaque du Père des Dragons en personne.
Blighterghast est également appelé la Bouilloire, le Vieux Ravageur, la Chaudière des Mers, et au moins une centaine d’autres noms par les marins et les autres habitants des environs de la Baie Blanche et de la Côte Brisée.
HALFAUG
Morrow, délivre-nous des ravages de cette malfaisante bête ! Ne consens plus que le berger souffre qu’elle embarque le veau. Ne consens plus au laboureur de subir la peste des champs. Nous t’en supplions ! Délivre-nous de l’ombre ardente de la Mère du Gel. Épargne à ton peuple la destruction des dragons.
— Inscription khardique sur une tablette déterrée, vers 792 PR
Connue des habitants de Khador sous le nom d’Halfaug et des nyss sous celui de Glyssingfor, cette massive terreur argentée a finalement tourné son attention vers les habitants des chaines gelées des Pics des Éclats. Ds milliers d’elfes succombèrent sous les coups de ce féroce prédateur, et des tribus entières ont été perdues à cause de la ruse du dragon. Ce n’est que lorsqu’une grande coalition d’humains et de nyss – la première et unique du genre – ont fait campagne dans le repaire d’Halfaug qu’elle a été renvoyée vers le nord, sur la banquise de la Désolation Figée. La terreur aux écailles miroir n’a pas été revue depuis, mais récemment, des rumeurs ont circulé sur une forme sombre et ailée qui dominerait les vénérables sommets au nord des imposants bois de la Forêt des Cicatrices.
Halfaug est réputé être un descendant de Scaefang ; c’est un dragon épineux avec des ailes noires et argentée et aux écailles réfléchissantes passant du noir à l’argent selon la lumière. Elle décrite dans
Saga du Dragon annotée par Boorman (et dans
Les Études de Ohk et des Territoires du Nord) comme une créature élancée, dotée de griffes argentées et d’une « telle rapidité dans l’éther qu’elle dépasse son ombre. En plus de cracher du feu, Halfaug est capable d’émettre une chaleur torride qui, si l’on en croit les rapports, est capable de faire fonde l’armure et de brûler les poumons. Selon un rapport, cette aura « a transformé leurs lances et leur armure en scories, et la mort leur est abattu sur eux alors que le groupe de guerriers suffoquait, leurs derniers soupirs étant étouffés par d’intenses éclats de flammes cramoisie dans leurs oreilles, leur gorge, leurs narines et leurs yeux. »
Comme tous les dragons, Halfaug est connue sous de nombreux noms.
Chez les humains, elle est plus souvent connue sous les noms de Dracoliche, Feu Froid, et la Mère du Gel. Son surnom le plus curieux est dans doute celui de Conservatrice, un nom donné par les voyageurs qui ont découvert ce qu’ils prétendent être son œuvre : des êtres intacts entièrement enveloppé de glace dans le grand nord. Une insulte obscène et séculaire khadoréenne la désigne sous le nom de Vieille Salope Gelée ; curieusement, les nyss l’appellent dans leur langue maternelle Glyssingfor, ce qui signifie « Grand Loup de Feu », en Aeric.
DRAGONS DISPARUS
De nombreux dragons ont succombé au combat et ont été dévorés par Toruk ou un autre dragon. La plupart de ces dragons n’ont pas été étudiés par les érudits et n’ont pas été nommés dans aucun document, mais quelques-uns d’entre eux ont été mentionnés par leur nom dans les archives historiques.
On sait peu de chose sur le dragon Gaulvang, sauf qu’il a été impliqué dans la dernière bataille connue entre Toruk et un seul dragon avant que tous les enfants de Toruk ne s’allient contre lui. L’ingestion de l’athanc de Gaulvang par le Père des Dragons a peut-être l’acte qui a finalement convaincu la progéniture de Toruk qu’ils n’avaient aucune chance d’agir seuls contre leur créateur.
Shazkz était un dragon blanc qui vivait dans les Montagnes du Mur du Dragon. Toruk tua Shazkz dans les cieux des Îles Schardes. Certains érudits pensent que le sang de ce dragon est responsable de la corruption ayant crée les Satyxis.
Le dragon Nektor a été détruit par Toruk près du Lac d’Eaux-Aveugles bien des années avant que les autres dragons ne s’allient contre le Père des Dragons. Comme le racontent les hommes-gator de cette région, Toruk poursuivait un autre dragon lorsqu’il a été attaqué Nektor. Il ne reste aucune trace de ce qu’est devenu le premier dragon.
Des rumeurs en provenance de l’est parlent d’un petit dragon nommé Pyromalfic ayant récemment été tué lors d’une bataille au Château des Clés. Des forces constituées de skorne, du Cercle d’Orboros et peut-être d’un autre dragon étaient présentes lorsque Pyromalfic a succombé, mais les quelques rapports existants n’indiquent pas clairement ce qu’est devenu l’athanc du dragon.
Charsaug était l’autre dragon né de l’athanc brisé d’Erdross. C’était le plus intelligent et le plus réservé des deux dragons, mais non moins malveillant. Comme son « jumeau » Ashnephos, Charsaug semblait préférer les géants comme proies. Décrit comme une ombre noire dans la nuit éclipsant les étoiles, Charsaug possédait des écailles si sombres que les mortels ne pouvaient voir le dragon qu’en plein jour ou lorsqu’il était exposé par une coulée de lave, dans laquelle il plongeait fréquemment. Les rapports indiquent que le dragon préférait tuer à coups de griffes et de crocs. Lors de l’affrontement des dragons au-dessus de Cygnar en 602 AR , Toruk a vaincu Charsaug, dont l’athanc fut dévoré par le Père des Dragons.