Auteur Sujet: Kommandos  (Lu 9818 fois)

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Kommandos
« le: 15 octobre 2012 à 00:35:25 »
Bonsoir à tous !
Je vois que ça fait longtemps qu'aucun sujet n'a été posté dans cette section depuis longtemps. Je me permet alors de poster un petit texte sans prétention que je viens de terminer. J'espère que je n'ai pas commis trop d’incohérence vis à vis de l'univers et dans le déroulement du récit. J'espère en tout cas que vous prendrez du plaisir à le lire !

Kommandos

La nuit était tombée depuis trois heures déjà sur la ville de Bainmarket. Une nuit sans lune, noire, la nuit parfaite pour la mission d’Alexeiev et ses hommes. Lui et ses dix Kommandos occupaient une maison de la périphérie de Bainmarket. Cette ville était située près de la frontière avec Khador, dans le nord de Cygnar. Auparavant  éloignée de celle-ci, la guerre c’était approchée de la ville autrefois paisible grâce à la vaillante attaque menée par les Khadoréens. Maintenant tout le Nord de Cygnar est occupé et Bainmarket sera la prochaine à tomber. La ligne de front est située à quelques kilomètres au nord de la ville. Un immense réseau de tranchée ou Cygnaréens et Khadoréens s’entretuent chaque jour pour gagner quelques mètres de terrain, aussitôt perdus par la riposte suivante. Mais cela allait changer. Alexeiev avait une mission et il avait bien l’intention de la menée à terme. Il s’était infiltré lui et ses hommes par un endroit ou le réseau de tranchée était fin. Une attaque menée par un groupe de combat avait détourné le gros des forces Cygnar au loin et il avait pu alors s’infiltrer en territoire Cygnar. De la il avait utilisé un ancien système d’égout pour entrer dans la ville et s’était retrouvé dans cette maison. Les occupants furent réduits au silence et le moment était venu de frapper.

Ses hommes s’équipèrent, ajustant leurs masques alchimiques qui leur permettaient de mieux voir dans le noir. Pour l’instant les  armes à feu resteraient à leur ceinture. Ils sortirent à la place des lames de combat. Leurs armures avaient été repeinte dans une couleur sombre pour éviter les reflets et afin qu’ils puissent se fondre dans les ombres de la nuit. Alexeiev ouvrit doucement la porte de la petite maison. Il n’y avait personne dans la rue. Seul la frontière et le centre de la ville était surveillé. La périphérie était plutôt calme. Lui et ses hommes progressèrent rapidement dans les rues sombres. Arrivés dans le centre ville, ils stoppèrent. Une grande rue s’étendait devant eux, bordée d’arbres et entièrement pavée. Au bout de la rue s’élevait un escalier en pierre qui gravissait une haute colline. En haut de cette colline se situait leur objectif. Une haute bâtisse en brique trônait au sommet. Deux immenses cheminées surplombaient le tout. Même à cette heure tardive, elles crachaient une fumée noire, signe d’une activité intense. D’après les services de renseignements de l’Impératrice, cette usine servait à la fabrication de Cortex pour les Warjacks lourds et légers employés au front par les forces Cygnaréennes. L’usine occupait le sommet de la colline, des barbelés entouraient le périmètre et de nombreux soldats patrouillaient.
-Cela ne va pas être une partie de plaisir, pensa Alexeiev. Piotr, Vassili ! Allez observer le flanc sud voir s’il y a un meilleur accès.
Les deux hommes revinrent quelques minutes plus tard.
-Non Camarade, le flanc sud de la colline est à pic, et des barbelés bordent également le sommet, impossible de grimper par là.
-Bon, on s’en tient au plan de base alors.
Alexeiev donna ses ordres. Ses hommes se séparèrent en deux groupes. Ils progressèrent de part et d’autre de  l’escalier. Ils n’avaient pas encore été repérés. Arrivés au sommet, l’escalier donnait sur une petite place pavée. De l’autre côté, l’entrée de l’usine était gardée par deux soldats. Ils semblaient discuter. Il fit un signe et deux kommandos firent le tour de la place, sous le couvert des arbres qui entouraient celle-ci. Lorsqu’ils furent proches, ils s’élancèrent et furent sur les Cygnaréens en une fraction de seconde, couteaux de combat au poing. Les deux soldats eurent la gorge tranchée et s’effondrèrent en émettant un simple gargouillis, le sang emplissant leurs gorges.
-Allons-y ! Sécurisez la place, ordonna Alexeiev. Ses hommes traversèrent la place rapidement. Cinq d’entre eux prirent position à l’entrée. Les autres vérifièrent l’état de leurs armes. La partie discrète de leur mission n’allait pas tarder à s’achever.
Ils s’enfoncèrent rapidement dans le complexe. Une longue avenue prolongeait l’entrée de l’usine, elle était bordée de caisse, de palettes et de tonneaux. Plusieurs plaques de métal étaient empilées çà et là. L’avenue était bordée de deux grands bâtiments en brique rouge. Celui de droite possédait les deux grandes cheminées. Cela devait être la fonderie. Le bâtiment d’en face possédait de longue fenêtres qui était éclairée et illuminaient la rue. Les deux bâtiments étaient reliés entre eux par une passerelle surplombant l’avenue et des rails reliaient deux grandes portes en fer, une pour chacune des bâtisses. Celle de droite était ouverte.

Alexeiev et ses hommes entrèrent dans le bâtiment de droite. A l’intérieur, une longue chaine de montage était en marche, deux grands fourneaux fondaient le métal jusqu'à sa fusion. Puis il était transféré vers des moules où les parties métalliques des Cortex sont moulés. Une douzaine d’ouvriers supervisaient la fabrication. Les Kommandos ouvrirent le feu. Les ouvriers s’enfuirent en courant, plusieurs furent abattus. Il y avait également une dizaine de soldats qui ripostèrent. Les Kommandos tirèrent sur les lampes surplombant l’usine. Le noir se fut dans la salle. Les tirs des Cygnaréens se firent plus sporadiques, mais les Kommandos continuèrent de tirer, les masques alchimiques leur permettant de voir dans le noir. Alexeiev abattit lui-même deux des soldats qui se trouvaient en face de lui, le silence se fit dans le bâtiment. Les Kommandos se répartirent rapidement dans l’usine, plaçant des explosifs aux endroits stratégiques. Ils faisaient vite, l’alarme était donnée et de nombreux soldats ennemis n’allaient pas tarder à arriver. Ses hommes ne pourraient pas tenir l’entrée de l’usine bien longtemps. Ils montèrent ensuite une passerelle qui rejoignait des bureaux situés à l’étage. Ils empruntèrent alors la passerelle au-dessus de la rue. Une fois dans le nouveau bâtiment, ils se regroupèrent dans un des bureaux surplombant cette partie de l’usine. Ils ne savaient pas combien d’ennemis se trouvaient en contrebas. Au signal d’Alexeiev, ses hommes sortirent du bureau et commencèrent à tirer sur les soldats, plus bas. Alexeiev passa la porte. Deux Cygnaréens se trouvaient juste en dessous de la passerelle, il tira, les deux hommes s’effondrèrent.  Puis il regarda la configuration de la salle. Plusieurs ateliers se juxtaposaient. Sur chacun, les Cortex étaient assemblés. De l’autre côté de la salle, trois warjacks attendaient leur Cortex, leur permettant d’être activé. Soudain, il réalisa avec horreur qu’un quatrième avait été activé.
-Merde !
Le warjack était un Cyclone. La machine à vapeur se tourna vers les Khadoréens. Ses deux canons crachèrent leurs projectiles vers les Kommandos qui se précipitèrent vers les couverts les plus proches. Malheureusement, Vassili et Gregori ne furent pas assez rapides et les balles les fauchèrent. Quelques-uns des Kommandos ripostèrent mais sans grande efficacité, les balles de leurs fusils d’assauts rebondissaient sur  la coque métallique du Jack. Alexeiev était encore bloqué à l’étage. Ils devaient se débarrasser au plus vite de ce Warjack s’ils voulaient avoir une chance de s’enfuir une fois leur mission accomplie. L’escalier lui permettant de descendre était à une dizaine de mettre de la porte du bureau. Il hurla à ses hommes de lancer des fumigènes, le Cyclone serait ainsi aveuglé temporairement. Il s’élança alors vers l’escalier. Les balles fusèrent autour de lui mais sans le toucher. Ce ne fut pas le cas pour le Kommando qui le suivait de près. Une balle lui traversa la tête. Il s'effondra sans un cri dans l’escalier métallique. Une fois en bas, Alexeiev pu faire le point sur la situation. Ses hommes avaient pris pied et progressaient lentement vers le Cyclone qui continuait son tir nourrit. Un des kommando tenta de lancer une grenade mais il avait mal calculé la distance et elle rebondit sur le Warjack et explosa contre le mur du fond, créant un trou dans la brique. Alexeiev se précipita vers une caisse en métal sur la gauche du Cyclone. Une volée de balle s’écrasa sur la casse en faisant des étincelles. Il sortit une de ses grenades. Il enleva la goupille et se prépara à lancer. La grenade parcouru la dizaine de mètres séparant la caisse du Cyclone et roula au sol sous le Warjack. Elle explosa, déchirant la coque du Cyclone par en dessous. Il fut déséquilibré et tomba. Alexeiev  se précipita alors, son fusil au poing. Il enfonça son arme dans un des trous dans la coque du Cyclone et tira à plusieurs reprises. Une des balles toucha le Cortex et le Cyclone cessa de bouger. Ce n’était plus qu’une carcasse de métal inanimée. Les Kommandos purent alors entendre le vacarme qui regnait en dehors des bâtiments. Les renforts cygnars étaient arrivés et les Kommandos à l’entrée tentaient de les retenir. Ils posèrent rapidement les charges de démolition puis s’engouffrèrent dans le trou causé par la grenade. Ils se retrouvèrent au bord de la falaise surplombant le reste de la ville. En bas, Alexeiev repéra une bouche d’égout.
-Vite ! Posez des câbles, on descend en rappel vers la bouche d’égout !
A mi-chemin de la falaise, les combats à l’entrée de l’usine cessèrent. Les vaillants hommes de Khador avaient donnés leur vie pour que leurs camarades puissent s’échapper. Il ne manquerait pas de les citer dans son rapport. Quelques instants plus tard, les charges explosèrent, réduisant l’usine en cendre. Alexeiev espérait que l’explosion allait tuer un maximum de soldats ennemis en plus de détruire l’usine.

Il fut le dernier à entrer dans la bouche d’égout. Il jeta un œil vers le haut de la colline. Les flammes ravageaient les arbres qui bordaient la falaise. Mission accomplie, se dit-il.
 
« Modifié: 15 octobre 2012 à 00:45:49 par Asphaorth »
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Re : Kommandos
« Réponse #1 le: 15 octobre 2012 à 10:15:00 »
Alors déjà un grand bravo et coup de chapeau pour l'action héroïque de poster une nouvelle ici!
Ensuite, je suis toujours fan des histoires avec des hommes de rangs comme protagonistes, ça sonne toujours plus vrai et prenant que quand c'est des demi-dieux qui se foutent sur la gueule.
Le concept en lui même est sympa, un raid de nuit par un groupe de soldat est toujours un truc intéressant à lire (même si personnellement je n'aurais jamais pensé à des Kommandos comme troupe d'infiltration, je suppose que tu es fan de cette unité ;) ).

Maintenant la critique que j'espère constructive:

- Le pire et le plus facile à corriger: les fautes et les constructions bâtardes. Quelques fautes dans un post sur un forum, ça passe, mais dans une nouvelle, ça hérisse le poil de ceux qui aiment lire et gâche la saveur d'une bonne histoire. Si tu n'es pas un cador (ahaha, mais qu'est-ce que j'ai un humour pourri) en orthographe, tu peux faire confiance aux correcteurs orthographique, et surtout faire relire par quelqu'un.

- Aère ton texte. Surtout sur les phases d'action. Je sais, c'est très difficile, quand on écris tout sort d'un coup et on le note comme on le sent. Mais pour ceux qui lisent, il n'y a pas assez de pauses visuelles, et on finit par perdre le fil.

- Une chose aussi à faire, très pénible pour celui qui écrit mais indispensable: se relire, reformer le texte, changer des tournures de phrases... Personne, pas même le meilleur écrivain, n'a juste du premier coup. Le texte n'en devient que meilleur au fil des passages. Je sais, c'est chiant, mais tu as déjà fait un énorme boulot en prenant la peine d'écrire ça, avec un tout petit peu plus d'effort je pense que tu peux en doubler la qualité.

Voilà, j'espère que tu ne prendra pas mal ces critiques, au plaisir de lire d'autres de tes productions
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Re : Kommandos
« Réponse #2 le: 15 octobre 2012 à 10:20:14 »
Juste un petit truc...

"deux grands fourneaux fondaient le métal jusqu'à sa fusion" c'est un peu comme "je vais te tuer jusqu'a ce que tu sois mort"

On pourrai pas mettre :
"deux grands fourneaux chauffaient le métal jusqu'à sa fusion"

En tout cas merci pour le boulot  ;)
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Re : Kommandos
« Réponse #3 le: 15 octobre 2012 à 10:45:44 »
Salut !
Merci pour les commentaires, je vais me relire encore une fois (c'est vraiment pas facile de voir toutes les fautes, et les correcteurs sur word ne sont pas infaillibles hélas ^^).

Je vois ce que vous voulez dire pour les tournures de phrase, je vais essayer de voir ce que je peux faire.

Merci pour les encouragement, j'espère pouvoir progresser, je trouve ça assez agréable d'écrire :)
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Spiff

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Re : Kommandos
« Réponse #4 le: 15 octobre 2012 à 10:53:50 »
+1 sur les critiques de mes compères plus haut, mais n'oublions pas l'essentiel: c'est plutôt agréable à lire, on se sent bien dans l'ambiance.

Ah, si seulement les commandos avaient des grenades fumigènes et explosives en plus de leur gaz moutarde...;)

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Re : Kommandos
« Réponse #5 le: 15 octobre 2012 à 12:09:36 »
Un petit truc très utile que j'ai appris d'un auteur pour poser le rythme du texte : relire ton texte à voix haute. Ça permet notamment de vérifier si la ponctuation est bonne et permet d'éviter certaines lourdeurs qu'on a toujours tendance à faire quand on formule nos phrases intérieurement.

Attention à la concordance des temps dans ton texte. Tu passes de l'imparfait au présent... Ça colle pas ça. Si tu veux rester sur une narration dynamique, conserve le présent mais l'imparfait n'a pas sa place ;)

Sinon, vraiment cool d'avoir pris le temps d'écrire cette petite histoire. C'est vrai que c'est rare et c'est plaisant :)
« Modifié: 15 octobre 2012 à 12:13:29 par Joss »
50 Shades of Figs (peindre tout ce qui suit avant d'acheter) :

- Frostgrave : 15 figurines en cours
- Hordes (Minions) : 48 figurines
- Assaut sur l'Empire (Héros de l'Alliance à minima) : 13 figurines

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Re : Kommandos
« Réponse #6 le: 15 octobre 2012 à 23:58:21 »
Bonsoir !

Merci pour vos commentaires, ça ma motivé et j'ai repris mon texte ce soir.
J'ai essayé de relire les fautes d'orthographes et de grammaire. J'espère que c'est mieux. J'ai aussi essayé de reprendre quelques tournures de phrase et j'ai ajouté une ou deux descriptions qui, à mon avis, manquaient. j'ai également aéré un peu plus le texte.

Kommandos

La nuit était tombée depuis trois heures déjà sur la ville de Bainmarket. Une nuit sans lune, noire, la nuit parfaite pour la mission d’Alexeiev et ses hommes. Lui et sa quinzaine de Kommandos occupaient une maison de la périphérie de Bainmarket. Cette ville était située près de la frontière avec Khador, dans le nord de Cygnar. Auparavant  éloignée de celle-ci, la guerre c’était approchée de la ville autrefois paisible grâce à la vaillante attaque menée par les Khadoréens. Maintenant tout le Nord de Cygnar est occupé et Bainmarket sera la prochaine à tomber. La ligne de front se situait à quelques kilomètres au nord de la ville. Un immense réseau de tranchée, où Cygnaréens et Khadoréens s’entretuent chaque jour pour gagner quelques mètres de terrain, aussitôt perdus par la riposte suivante, sépare la ville de la frontière. Mais cela allait changer. Alexeiev avait une mission et il avait bien l’intention de la mener à terme. Ils s’étaient infiltrés, lui et ses hommes, par un endroit où le réseau de tranchée n’était que d’un kilomètre de large. Une attaque menée par un groupe de combat avait détourné le gros des forces Cygnar au loin et ils avaient pu alors s’infiltrer en territoire Cygnar. De là, ils avaient utilisé un ancien système d’égout pour entrer dans la ville et s’étaient retrouvé dans cette maison. Les occupants furent réduits au silence et le moment était venu de frapper.

Ses hommes s’équipèrent, ajustant leurs masques alchimiques qui leur permettaient de mieux voir dans le noir. Pour l’instant, les  armes à feu resteraient à leur ceinture. Ils sortirent à la place, des lames de combat. Leurs armures avaient été repeintes dans une couleur sombre pour éviter les reflets, afin qu’ils puissent se fondre dans les ombres de la nuit. Alexeiev ouvrit doucement la porte de la petite maison. Il n’y avait personne dans la rue. Seule la frontière et le centre de la ville était surveillés. La périphérie était plutôt calme. Lui et ses hommes progressèrent rapidement dans les rues. Arrivés dans le centre ville, ils stoppèrent. Un grand boulevard s’étendait devant eux, bordé d’arbres et entièrement pavé. Au bout de celui-ci  s’élevait un escalier en pierre qui gravissait une haute colline. Au sommet de cette colline, se situait leur objectif. Deux hautes bâtisses en brique trônaient au sommet. Deux immenses cheminées surplombaient l’une d’entre elle. Même à cette heure tardive, elles crachaient une fumée noire, signe d’une activité intense. D’après les services de renseignements de l’Impératrice, cette usine servait à la fabrication de Cortex pour les Warjacks lourds et légers employés au front par les forces Cygnaréennes. L’usine occupait le sommet de la colline, des barbelés entouraient le périmètre et de nombreux soldats patrouillaient.
-Cela ne va pas être une partie de plaisir, pensa Alexeiev. Piotr, Vassili ! Allez observer le flanc sud voir s’il y a un meilleur accès.

Les deux hommes revinrent quelques minutes plus tard.
-Non Camarade, le flanc sud de la colline est à pic, et des barbelés bordent également le sommet, impossible de grimper par là.
-Bon, on s’en tient au plan de base alors.

Alexeiev donna ses ordres. Ses hommes se séparèrent en deux groupes. Ils progressèrent de part et d’autre de  l’escalier. Ils n’avaient pas encore été repérés. Arrivés au sommet, l’escalier donnait sur une petite place pavée. De l’autre côté, l’entrée de l’usine était gardée par deux soldats. Ils semblaient discuter. Il fit un signe et deux Kommandos firent le tour de la place, sous le couvert des arbres qui entouraient celle-ci. Lorsqu’ils furent proches, ils s’élancèrent et furent sur les Cygnaréens en une fraction de seconde, couteaux de combat au poing. Les deux soldats eurent la gorge tranchée et s’effondrèrent en émettant un simple gargouillis, le sang emplissant leurs gorges.
-Allons-y ! Sécurisez la place, ordonna Alexeiev. Ses hommes traversèrent la place rapidement. Cinq d’entre eux prirent position à l’entrée. Les autres vérifièrent l’état de leurs armes. La partie discrète de leur mission n’allait pas tarder à s’achever.

Ils s’enfoncèrent rapidement dans le complexe. Une longue avenue prolongeait l’entrée de l’usine. Elle était bordée de caisse, de palettes et de tonneaux. Plusieurs plaques de métal étaient empilées çà et là. L’avenue était bordée par les deux grands bâtiments en brique rouge. Celui de droite possédait les deux grandes cheminées. Cela devait être la fonderie. Le bâtiment d’en face possédait de longues fenêtres qui était éclairées et illuminaient la rue. Les deux bâtiments étaient reliés entre eux par une passerelle surplombant l’avenue et des rails reliaient deux grandes portes en fer, une pour chacune des bâtisses. Celle de droite était ouverte.

Alexeiev et ses hommes entrèrent dans le bâtiment ayant la porte ouverte. A l’intérieur, une longue chaine de montage était en marche. Deux grands fourneaux chauffaient le métal jusqu'à sa fusion, puis, celui-ci était transféré vers des moules où les parties métalliques des Cortex étaient formées. Une douzaine d’ouvriers supervisaient la fabrication. Les Kommandos ouvrirent le feu. Les ouvriers s’enfuirent en courant, plusieurs d’entre eux furent abattus. Il y avait également une dizaine de soldats qui ripostèrent. Les Kommandos tirèrent alors sur les lampes surplombant l’usine. Le noir se fit dans la salle. Les tirs des Cygnaréens se firent plus sporadiques, mais les Kommandos continuèrent de tirer, leurs masques alchimiques leur permettant de voir dans le noir. Alexeiev abattit lui-même deux des soldats qui se trouvaient en face de lui, le silence se fit dans le bâtiment. Les Kommandos se répartirent rapidement dans l’usine, plaçant des explosifs aux endroits stratégiques. Ils faisaient vite, l’alarme était donnée et de nombreux soldats ennemis n’allaient pas tarder à arriver. Ses hommes ne pourraient pas tenir l’entrée de l’usine bien longtemps.

Ils montèrent ensuite un escalier qui menait à  des bureaux situés à l’étage. Ils empruntèrent alors la passerelle au-dessus de la rue. Une fois dans le nouveau bâtiment, ils se regroupèrent dans un des bureaux surplombant cette partie de l’usine. Ils ne savaient pas combien d’ennemis se trouvaient en contrebas. Au signal d’Alexeiev, ses hommes sortirent du bureau et commencèrent à tirer sur les soldats en contrebas. Alexeiev passa la porte. Deux Cygnaréens se trouvaient juste en dessous de la passerelle. Il tira. Les deux hommes s’effondrèrent.  Puis il regarda la configuration de la salle. Plusieurs ateliers se juxtaposaient. Sur chacun, les Cortex étaient assemblés. De l’autre côté de la salle, trois warjacks attendaient leur Cortex, leur permettant d’être activé. Soudain, il réalisa avec horreur qu’un quatrième crachait une fumée noire par sa chaudière. L’un des Warjack de l’usine était actif.

Le warjack était un Cyclone. Il faisait environ douze pieds de haut, pesait six tonnes et demi et était équipé de deux canons Metal Storm pouvant délivrer une grêle de mort sur ses adversaires. La machine à vapeur se tourna vers les Khadoréens. Ses deux canons crachèrent leurs projectiles vers les Kommandos qui se précipitèrent vers les couverts les plus proches. Malheureusement, Vassili et Gregori ne furent pas assez rapides et les balles les fauchèrent. Quelques-uns des Kommandos ripostèrent mais sans grande efficacité, les balles de leurs fusils d’assauts rebondissant sur  la coque métallique du Jack sans lui causer de dégâts.

Alexeiev était encore bloqué à l’étage. Ils devaient se débarrasser au plus vite de ce Warjack s’ils voulaient avoir une chance de s’enfuir une fois leur mission accomplie. L’escalier lui permettant de descendre se situait à une dizaine de mètres de la porte du bureau. Il hurla à ses hommes de lancer des fumigènes, le Cyclone serait ainsi aveuglé temporairement. Il s’élança alors vers l’escalier. Les balles fusèrent autour de lui, sans le toucher. Ce ne fut pas le cas pour le Kommando qui le suivait de près. Une balle lui traversa la tête. Il s'effondra sans un cri dans l’escalier métallique.

Une fois en bas, Alexeiev pu faire le point sur la situation. Ses hommes avaient pris pied et progressaient lentement vers le Cyclone qui continuait son tir nourri. Un des Kommando tenta de lancer une grenade mais ayant mal calculé la distance et elle rebondit sur le Warjack et explosa contre le mur du fond, créant une brèche donnant sur l’extérieur. Alexeiev se précipita alors vers une caisse en métal située sur la gauche du Cyclone. Une volée de balle s’écrasa sur la caisse en faisant des étincelles. Il sortit une de ses grenades, enleva la goupille et se prépara à lancer. La grenade parcouru la dizaine de mètres séparant la caisse du Cyclone et roula au sol sous le Warjack. Elle explosa, déchirant la coque du Cyclone par en dessous. Il fut déséquilibré et tomba. Alexeiev  se précipita alors, son fusil au poing. Il enfonça son arme dans l’un des trous dans la coque du Cyclone et tira à plusieurs reprises. Une des balles toucha le Cortex et le Cyclone cessa enfin de bouger. Ce n’était plus qu’une carcasse de métal inanimée.

Les Kommandos purent alors entendre le vacarme qui régnait en dehors des bâtiments. Les renforts cygnars étaient arrivés et les Kommandos à l’entrée tentaient de les retenir. Ils posèrent rapidement les charges de démolition puis s’engouffrèrent dans le trou causé par la grenade. Ils se retrouvèrent au bord de la falaise surplombant le reste de la ville. En bas, Alexeiev repéra une bouche d’égout.
-Vite ! Posez des câbles, on descend en rappel vers la bouche d’égout !
A mi-chemin de la falaise, les combats à l’entrée de l’usine cessèrent. Les vaillants hommes de Khador avaient donnés leur vie pour que leurs camarades puissent s’échapper. Alexeiev ne manquerait pas de les citer dans son rapport. Quelques instants plus tard, les charges explosèrent, réduisant l’usine en cendre. Alexeiev espérait que l’explosion allait tuer un maximum de soldats ennemis en plus de détruire l’usine.

Alexeiev fut le dernier à entrer dans la bouche d’égout. Il jeta un œil vers le haut de la colline. Les flammes ravageaient les arbres qui bordaient la falaise. Mission accomplie, se dit-il.
Ludoboy et commentateur sur Shake Effect