Un peu comme Sylve, j'ai connu Jonathan à Angers, dans notre boutique où il faisait une animation. Le revoyant à notre asso et au tournoi quelques semaines plus tard, je le pensais Angevin. Toujours fourré chez Balthazar avec la team 17, il l'était un peu finalement.
Comme pour beaucoup d'entre nous il était mon fournisseur officiel de figs d'occasion pour me construire mon armée. Mais assez vite on a pu échanger, sur le jeu, sur nos vies. Je garderai en mémoire deux moments, celui où au détour d'une conversation il m'annonçait sa maladie. Etant dans le domaine de la santé, j'ai côtoyé plusieurs personnes au moment où je comprenais/découvrais leur maladie. Jamais je n'ai que peu ressenti une telle volonté de combat que chez Jonathan.
A tel point que nous avons pu avoir ce deuxième moment "en tête à tête" puis rejoins par Tomtom Balthazar lors d'une soirée/journée Warmachine chez moi. On a parlé un peu de sa maladie, de l'avant, du basket, de son présent et de son combat pour ne profiter que le plus possible de son épouse et son fils. Nous avons beaucoup échangé sur les progrès et moments marquants de nos enfants (du même âge à peu près) durant les semaines qui ont suivi.
Sans oser lui en demander trop souvent, je continuais à essayer de suivre son état de santé. Comme souvent dans ces pathologies,il y avait les hauts et les bas. Le dernier moment que je garderai en tête c'est le lock and load où on s'est retrouvé. Avec le sourire, comme toujours. Même dans son fauteuil il émanait de lui une aura d'énergie et de bonne humeur qui m'avait fait chaud au coeur. Aujourd'hui j'ai l'impression de ne pas avoir passé assez de temps avec lui ce jour-là, comme à d'autres occasions.
Il manquera à tous, mais je pense en premier lieu à sa femme et son fils que j'aurais du rencontrer pour son week-end d'anniversaire. Jonathan s'est battu pour eux plus que pour lui, et à partir d'aujourd'hui chaque moment que je vais passer derrière une table sera toujours un peu pour lui.
Repose en paix mon ami !