FORCES DU KHADOR
LE CORPS ARMURÉ
par Matt Goetz & Douglas Seacat
Soutenus par l’acier et la vapeur, les Man-O-War sont la première infanterie lourde mécanisée des Royaumes d’Acier. Ces guerriers d’élite combinent la puissance de la machinerie avec le patriotisme irrépressible et l’esprit de combat du Khador, apportant la dévastation à ceux qui s’opposent à l’Empire. Être compté parmi le corps de Man-O-War confère un prestige particulier en raison du dévouement, de l’habilité e de la bravoure nécessaire pour diriger une armure à vapeur. Chacun de ces soldats doit également répondre à certaines exigences physiques strictes et sont choisis parmi les plus grands et les plus robustes khadoréens.
Alors que l’épais blindage offre une protection exceptionnelle contre l’attaque d’un ennemi, l’armure à vapeur Man-O-War apporte également son propre lot de propres dangers. Un couplage brisé peut signifier une lente agonie pendant que l’armure se remplit nuage brûlant ; une chaudière éclatée peut mettre fin à la vie d’un Man-O-War dans le rugissement d’une violente explosion. Ces combattants à la volonté de fer partent à la guerre en sachant que n’importe lequel d’une multitude de potentiels dysfonctionnements pourrait les tuer aussi rapidement que la balle ou la lame d’un ennemi.
À la différence des autres ordres militaires khadoréens tels que les Crocs d’Acier et la Garde des Glaces, la tradition Man-O-War est relativement nouvelle, puisqu’elle n’existe que depuis un siècle et demi.
Pourtant, à cette époque, nombre de grands champions et de nobles héros du Khador sont sortis des rangs pour se battre, et parfois pour mourir, au nom de la Mère Patrie. Tel les chevaliers légendaires renaissant en des guerriers modernes sur un champ de bataille en constante évolution, chaque soldat Man-O-War est fier des accomplissements de ses pairs et de la discipline qu’ils partagent.
Les Man-O-War et leur armure sont des composantes inséparables d’un tout uni. L’esprit d’un soldat est plus rusé et adaptable que le cortex d’un warjack, et le devoir patriotique peut conduire un soldat à accomplir ce qui serait autrement inconcevable. Pourtant la solidité et le blindage des machines permettent de supporter des épreuves bien au-delà de ce que la simple chair permet. En combinant ces qualités, le Khador est parvenu à une union presque parfaire. Les ennemies de la Mère Patrie tremble devant l’avance d’une kompagnie Man-O-War, car ils savent qu’ils se battent contre un ennemi résolu et presque insensible à leurs armes.
ORIGINEBien que l’armure à vapeur existe depuis des siècles, elle n’a été intégrée que récemment au sein de groupes organisés de soldats tels que le Man-O-War du Khador. Avant cette évolution, l’armure à vapeur n’était visible que dans les combinaisons personnalisées développées exclusivement pour l’usage de guerriers individuels, sans normes communes pour les méthodes de fabrication, de taille ou même de matériaux. Chaque armure était aussi individuelle que son créateur, et nombre de différents ingénieurs ont mis au point des solutions uniques à des problèmes communs à toutes les armures à vapeur. Il a fallu du temps aux fabricants d’armure à vapeur pour combiner leurs talents et leurs meilleures idées en matière de production d’énergie, de compensation du poids et d’amélioration de la résistance pour produire une armure standardisée.
Le potentiel de l’armure à vapeur était évident, mais c’est la nécessité quo en a fait une branche de l’armée. En l’absence de ressources naturelles rares nécessaires à l’élaboration des cortexes pour ses warjacks, le Khador avait longtemps lutté pour produire un nombre suffisant de ces coûteux cerveaux mékanique. Même dans les régions où l’on croyait que les minéraux et les cristaux requis existaient, comme dans les montagnes du Khador, ils étaient difficiles et coûteux à extraire et à affiner. Ces obstacles ont créé une limite relativement modeste de production de cortex, même dans les meilleurs des cas.
En conséquence, l’Armée Khadoréenne a été forcée de tirer le maximum d’utilité des ‘jacks qu’elle possédait. Alors que d’autres nations avaient le luxe de produire des warjacks plus légers pour combler le vide entre le soldat et le steamjack, le Khador devait loger ses rares et précieux cortexes au sein des châssis le plus robuste possible.
La Kommandantura du Khador, l’instance dirigeante de l’armée, a lancé un appel à ses plus grands mékaniciens pour qu’ils trouvent une solution à cette lacune dans les forces militaires. De nombreuses différentes suggestions ont été avancées et se sont révélées insuffisantes, avant que l’officier mékanicien Jachemir Venianminov ne soumette son étude préliminaire pour l’armure Man-O-War en 470 AR. Passionné d’histoire, Venianminov envisagea son Man-O-War comme une incarnation moderne du chevalier lourdement armuré Bastion et du drakhun ayant combattu aux côtés du Prêtre-Roi Khardovic il y a longtemps. Ces héros portaient des armures comme considérées comme impraticables pour tous, sauf pour les guerriers les plus forts ; en fait, les anciens drakhun étaient littéralement incapables de se battre une fois désarçonnés. Mais Venianminov savait que la puissance de la vapeur pouvait rendre possible ce que la force brute ne pouvaient.
Alors que les habitants du sud étaient mêlés à la guerre civile contre les citoyens menites, le Khador saisit l’opportunité de consacrer sa production militaire à la fabrication des premières armures à vapeur normalisées. En l’espace de temps ans, deux kompagnies entières de soldats Man-O-War quittait le complexe Rigevnya à Korsk lors d’un défilé militaire témoignant de la nouvelle contribution du Khador à la guerre mécanisée.
La première génération de Man-O-War provient de toutes les branches de l’armée. Tous les soldats satisfaisant aux exigences physique en matière de taille et de force ont subi une batterie de tests physiques éreintants pour déterminer leur aptitude. Parmi les milliers de personnes ayant été soumises à ces essais, moins d’un sur dix ont pu satisfaire les exigences de leurs instructeurs. Le nombre et la diversité des recrues ont créé des défis – certains ont dû totalement réapprendre comment être des soldats dans leur nouveau rôle – mais ils ont également offert au corps un large éventail de discipline et des talents sur lesquels s’appuyer. Les anciens mékaniciens ont enseigné aux anciens Crocs d’Acier les astuces nécessaires pour conserver leurs arrime en état de fonctionnement. Les Crocs d’Acier partageaient à leur tour les techniques de combat en mêlée, tandis que les vétérans chevronnés de la Garde des Glaces enseignaient aux deux groupes la discipline dont ils auraient besoin sous le feu de l’ennemi. Chaque groupe spécialisé s’est réuni pour créé une force unifiée de soldats compétents dans presque toutes les facette de la guerre.
La première armure à vapeur Man-O-War était grossière selon les normes modernes, mais elle correspondait à la vision de Venianminov de soldats presque résistants. Lors des essais sur le terrain, les blindages ont été en mesure de dévier la plupart des tirs d’armes légères, permettant aux troupes de traverser le territoire contesté sous une pluie de tirs. Même les tirs d’artillerie légère pouvaient être déviés par les épais plastrons et spalières de l’armure Man-O-War. Pour contrer la vulnérabilité potentielle de leurs membres plus légèrement armurés, les Man-O-War étaient également équipés d’épais grands boucliers. Grâce à cette formidable protection et à l’emploi d’une massive arme d’hast, le premier Man-O-War s’est avéré être un soldat robuste et adaptable. C’est ainsi que naquirent les premières troupes de choc, une tradition qui se perdurera avec des légers ajustements à la situation contemporaine.
Les Man-O-War ont eu leur premier vrai test durant la Première Guerre du Bois d’Épines, quand le Roi Ruslan Vygor s’engagea dans sa campagne contre le Cygnar à travers la dense forêt. Les conditions de combat dans le Bois d’Épines ont été une épreuve parfaite de l’armure à vapeur. Tandis que les Berserkers et les Juggernauts défrichaient la forêt pour créer la Route des Warjacks, les Man-O-War troupes de choc plus mobile traversaient la forêt sur leurs flancs. Le Man-O-War a permis au Khador de pénétrer plus profondément dans la forêt qu’il n’aurait autrement été possible, se révélant ainsi un complément idéal aux ‘jacks massifs du nord.
Une génération plus tard, le Kommandant Suprême Vestrivor Sechekoff développa les Man-O-War avec la création du Corps de Destruction [Demolition Corps]. Au début des années 500 AR, Sechekoff a exigé un nouvel ensemble d’armement et de formation pour fournir au Man-O-War les outils nécessaires pour détruire les fortifications des nombreux ennemis de son pays. Il a ainsi mis en branle une longue série de perfectionnements et d’ensembles d’armes qui durent encore aujourd’hui, car l’armure Man-O-War était une plate-forme appropriée pour une certain nombre de différents chargements.
Les Man-O-War ont subi un perfectionnement supplémentaire grâce à l’ingéniosité de Simonyev Blaustavya. Avant de devenir le premier industriel du Khador et le régent de la jeune Ayn Vanar XI, Blaustavya était un mékanicien de combat accompli affecté à la 21ème Troupe de Choc Khardique [Khardic 21st Shocktroopers]. À cette tire, il a aidé à peaufiner de nombreux composants critiques de l’armure Man-O-War standard, y compris une poignée de régulation à fonctionnement automatique pour maximiser le rendement tout en réduisant la fréquence des défaillances catastrophiques. Cependant, sa contribution au Man-O-War la plus connue, a été le bouclier canon troupe de choc moderne, une arme augmentant l’efficacité de globale de ce qui allait devenir le Corps d’Assaut [Assault Corps].
Dans quelques années, le Man-O-War se développera pour inclure les bombardiers comme type de support d’artillerie légère. En 530 AR, cette armure a permis de réinventer l’ancienne tradition drakhun du Man-O-War monté – la cavalerie lourde ultime. Au fur et à mesure que les besoins du champ de bataille évoluaient, il en fut de même pour le Man-O-War. C’est un processus sans fin de perfectionnement et d’évolution, prenant les meilleures qualités des traditions militaires antérieures et les adaptant aux progrès de l’époque. Avec le temps, le Man-O-War devint l’un des ordres militaires les plus prestigieux et les plus célèbre du Khador et un indéniable exemple de l’innovation martiale du Khador. Compte tenu de la diversité de ses soldats et de son arsenal, la création de la division Man-O-War sous les Kommandants, nouvellement promu, Kratikoff et Arconovich, une force maintenant entièrement capable d’opérations autonomes.
FORMATION MAN-O-WARSeules les personnes les plus remarquables sont choisies pour l’admission au programme de formation Man-O-War. Les potentielles recrues doivent satisfaire à de rigoureuses exigences physiques, car toutes les armures sont développées de manière à s’adapter à un écart de taille relativement faible. Une recrue en herbe doit être à la fois solide et très grande, même selon les normes du Khador, en plus de faire preuve de force et d’endurance. La taille standard souhaitée est de six pieds et six pouces, et ceux qui s’écartent de plus de quelques pouces, dans un sens comme dans l’autre sont considérés comme inapte.
Une fois sélectionnées, les recrues subissent un rigoureux programmes de formations. L’armure Man-O-War est à la fois cher à produire et vitale pour l’effort de guerre du Khador, de sorte que les jeunes recrues reçoivent une année complète d’instruction avant de se rendre sur le champ de bataille entièrement équipé – l’un des plus longs programmes des Royaumes d’Acier. Le premier mois est consacré à un barrage de tests de préparation physique et de conditionnement pour éliminer toute personne qui ne sera pas en mesure de supporter l’effort et la tension prolongé qu’exige l’armure. Les mois suivant sont consacrés à familiariser les recrues avec la complexité de leur armure et des armes qu’elles utiliseront au combat et à diriger les stagiaires par le biais d’actions punitives mettant à l’épreuve l’endurance physique et mentale.
Apprendre à se battre dans une armure à vapeur est l’un des défis les plus essentiels auxquels un potentiel Man-O-War fait face. S’ils sont mal employés, les mécanismes améliorant la force du porteur peuvent lui briser les os. De plus, si le taux de combustion et la température de la chaudière ne sont pas soigneusement contrôlés, l’armure peut provoquer des brûlures mortelles. Même des défaillances mécaniques mineurs peuvent provoquer entraîner des pertes mortelles de vapeur finissant par cuir vivant un soldat.
En raison de ces dangers, tous les Man-O-War sont formés, de façon poussée, à l’inspection et à la maintenance de leurs équipements. Ils doivent examiner minutieusement leur armure avant de l’enfiler pour s’assurer qu’elle est sans danger. Une partie de cette formation implique qu’un instructeur qualifié endommage de manière sélective l’armure pour tester le respect des procédures du stagiaire – le type de dommage qui pourraient provoquer des blessures potentiellement graves s’ils ne sont pas identifiés et réparés avec d’effectuer des mouvements de force tels que requis au combat.
Après avoir acquis les compétences de base avec l’armure à vapeur, les recrues sont classées selon leurs aptitudes à occuper différents rôles. Ceux qui font montre d’excellence au tir sont réservés aux bombardiers, les autres étant assignés au Corps d’Assaut ou au Corps de Destruction. Le Corps de destructive met l’accent sur les tactiques offensives et préfèrent les soldats agressifs tandis que le Corps d’Assaut valorise ceux qui sont patients et déterminés.
Quelques recrues sélectionnées ont la possibilité de rejoindre les rangs du drakhun, une discipline adaptée des traditions de cavalerie des seigneurs cavaliers. Ces soldats montés chevauchent l’impressionnant destrier Karpathan, la plus grande race équine des Royaumes d’Acier. Les qualités clés du drakhun sont d’exceptionnelles talents de cavalier et des prouesses martiales certaines malgré les limitations imposées par la lourde armure. Bien que leur nombre soit limité, servir parmi les drakhun est un privilège auquel presque toutes les recrues du Corps d’Assaut aspirent.
De plus, les candidats ayant une compétence avérée dans les manœuvres et le combat en armure à vapeur peuvent être sélectionnés pour le Corps Foudre [Tanker Corps] et formé à l’emploi d’une armure Man-O-War encore plus grande et plus lourde. Ceux qui possèdent des aptitudes supérieures en mékanique peuvent être sélectionnés pour diriger des équipes spécialisées de mékaniciens de combat et entretenir les armures à vapeur sur le terrain.
TACTIQUES MAN-O-WARLe Man-O-War excelle dans l’assaut de cibles compliquées, grâce à la durabilité de leur armure. Une kompagnie de ces soldats se bat avec l’effet et la ténacité des warjacks légers, et lors d’efforts concentrés, il y a peu de forces pouvant les repousser de manière fiable.
La doctrine tactique de la division Man-O-War se concentre sur une progression constante en territoire tenu par l’ennemi. L’armure à vapeur étant trop encombrante pour des redéploiements ou des manœuvres rapides, la division forme ses membres l’importance de se rapprocher de l’ennemi et de s’emparer de l’initiative par d’implacables progrès. Cette approche est facilitée par des éléments de soutien comme le foudre d’élimination [suppression tanker] et le char d’assaut de résister. Les deux sont capables de maintenir un feu constant sur les positions d’infanterie, permettant aux phalanges du Corps d’Assaut de traverser le champ de bataille. Les bombardiers contribuent également à ce rôle, effectuant des tirs en cloche de leurs canons à grenades sur des positions défensives pour embraser les ennemis.
Les Troupes de choc du Corps d’Assaut forment souvent l’avant-garde d’une attaque Man-O-War. Progressant avec les boucliers verrouillés, ils subissent le plus gros des contre-attaques ennemies et protègent les durables mais un rien plus vulnérable membres des bombardiers et du Corps de Destruction. Au contact avec l’ennemi, ces troupes de choc les bloquent en mêlée, permettant à des troupes supplémentaires telles que le Corps de destruction d’atteindre leurs objectifs. Le rôle du Corps de Destruction [Demolition Corps] est de neutraliser les warjacks lourds ou de faire tomber les murs des forteresses, des blockhaus et autres cibles difficiles. Dans leurs efforts, ils sont assistés par le char de siège [siege chariot] et le foudre d’attaque [strike tanker] Man-O-War, qui chargé tous deux de munitions de gros calibre détruisent les structures et les warjacks.
Lorsqu’ils ont déployés dans le cadre d’une force interarmes composées de Garde des Glaces [Winter Guard] et d’autres éléments, les Man-O-War forment souvent un rempart solide au cœur de l’armée, comptant sur des forces plus agiles pour protéger leurs flancs et leur fournir une aide s’ils venaient à être encerclés. Lorsque des forces spécialisées de Man-O-War prennent position, les escadrons adoptent une formation d’escarmouches plus lâche au contact de l’infanterie ennemie. Chaque soldat garde un œil sur le Man-O-War sur ses flancs afin d’empêcher des ennemis plus rapides d’attaquer les boites à feu et les chaudières plus vulnérables dans leur dos.
Parfois, les formations de ligne standard de Man-O-War sont mal adaptées pour faire face à certain ennemi, comme quand ils affrontent une force avec infanterie lourde similaire. Dans ces rares circonstances, une kompagnie adopte une formation d’ordre mixte, avec des groupes d’infanterie de mêlée et de tir à distance flanquée de char et de drakhun. Les éléments avancés maintiennent un barrage de feu constant sur les cibles de haute valeur pendant que les chars et les cavaliers mobiles se déplaçant pour déborder l’ennemi, soit en frappant à la bordure de la bataille, soit en essayant d’atteindre les unités de commandement pour semer le chaos dans les rangs ennemis.
La logistique de l’approvisionnement est vitale pour le succès de toute kompagnie Man-O-War. Pour fonctionner, leur armure exige un approvisionnement constant d’eau et de charbon, ce qui peut mettre à rude épreuve les lignes de ravitaillement si la kompagnie s’étend profondément en territoire ennemi. De plus, l’armure nécessite un entretien fréquent devant souvent être effectué dans grands ateliers. Partout où la kompagnie se rend, une petite armée d’officiers, de mékaniciens et de spécialistes la suit de près, généralement à moins d’un demi-mille derrière le fourgon. Lors d’engagements prolongés, les mékaniciens les plus expérimentés se rendent sur le terrain avec la kompagnie, effectuant des réparations sur le champ de bataille des armures endommagées pour garder les soldats au combat.
VIE D’UN MAN-O-WARLa vie d’un Man-O-War diffère de celle d’une grande partie de l’armée moderne du Khador. Compte tenu de leur statut d’élite, les soldats Man-O-War sont exemptés des aspects les plus banals de la vie de l’armée de la vie militaire, tels que le transport de matériel, l’entretien des fortifications, le nettoyage des routes et autres tâches subalternes. Bien qu’ils ne soient pas en patrouille ou en tour de garde, la plupart d’entre eux sont autorisés à poursuivre leurs propres intérêts. Ces privilèges et libertés, ainsi que le prestige de leur organisation, créent une certain friction entre l’infanterie Man-O-War et la Garde des Glaces [Winter Guard]. Les premiers se considèrent souvent comme plus important pour les succès militaires de la nation et méritent donc un traitement spécial, tandis que les seconds peuvent considérer leurs homologues armurés comme simplement arrogants, sans parler des vitales contributions de la Garde des Glaces [Winter Guard] à la sauvegarde de la Mère Patrie.
Les casernes Man-O-War sont des endroits inhabituels, se situant quelque part entre le logement standard de l’armée et un atelier de mékanique. Parmi les couchettes et les casiers habituels, les Man-O-War disposent également de plans de travail et de coffres à outils pour entretenir les éléments de leur armure. La plupart ont développé une aptitude mékanique supérieur à la moyenne en raison de leur dépendance à leur armure à vapeur, et même si une armure endommagée a été réparée par un mékanicien de combat [battle mechanik] digne de confiance, les soldats inspectent soigneusement chaque soudure et rechange pour déceler tout signe de travail de mauvaise qualité. C’est plus qu’une simple paranoïa, car la défaillance d’un seul composant a le potentiel de laisser un Man-O-War immobilisé ou grillé vivant.
Lorsqu’ils n’entretiennent pas leur armure à vapeur, les Man-O-War participent à de fréquents exercices. Les officiers supervisent des exercices d’entraînement opposant leurs soldats les uns contre les autres dans des simulacres de combat, de jeux de guerre et même des combats de lutte en armure à vapeur conçus pour perfectionner leurs compétences. Les kompagnies ont une série standard d’exercices qu’elles emploient, mais les kapitanes développeront éventuellement un programme modifié destiné à renforcer les faiblesses qu’ils perçoivent dans leurs unités ou à se préparer à des engagements spécifiques à venir.
Une tradition informelle de longue date au sein du corps Man-O-War est la relation de mentor, dans laquelle une ou plusieurs nouvelles recrues sont prises sous l’aile d’un vétéran. Le mentor veille sur les jeunes guerriers, leur donnant des conseils pratiques et des anecdotes sur sa propre époque dans les rangs. Ces relations ne font pas partie de la structure formelle de formation, et les mentors évitent d’interférer avec les instructeurs de leurs recrues ou d’autres officiers supérieurs. Un mentor sert de visage amical parmi les troupes plus expérimentées à qui une recrue peut demander conseil. Ces liens deviennent souvent profonds et peuvent servir de famille de substitution dans l’ambiance intense des garnisons Man-O-War. Toutes les recrues n’ont pas mentor, mais celles qui cherchent un tel guide peuvent généralement en trouver un.
Parfois, les commandants emploient les escadrons d’entraînement à d’autres tâches, exploitant la puissance de la vapeur pour des projets de reconstruction hautement prioritaires, des réfections de garnisons ou des tâches similaires. Cette pratique offre l’avantage d’une main d’œuvre équivalente à des douzaines de warjacks légers tout en facilitant la familiarisation avec le matériel Man-O-War pour les nouveaux venus. C’est aussi devenu une punition courante pour les soldats expérimentés reconnus coupables d’infractions mineures, car le vétéran Man-O-War considère qu’un tel travail est indigne d’eux. Avoir une troupe de choc insubordonné forcée d’aider à paver une route ou à transporter des charges lourdes pendant quelques jours suffira généralement à rétablir la discipline.
Au sein des kompagnies mixtes, les membres des différents corps d’armées se réjouissent d’une rivalité amicale. La nature de ces rivalités varie de kompagnie en kompagnie, mais implique souvent des compétitions opposant les principaux membres des différents groupes les uns aux autres dans des tests d’habilité. Les courses de chars sont naturellement populaires parmi les groupes d’auriges, tandis que l’infanterie a tendance à préférer la boxe et les sports sans armure similaires. La politique officielle de la Kommandantura [High Kommand] est que de telles activités sont inutiles et dangereuses, mais les kapitanes avisés ferment les yeux sur la nature compétitive de leurs soldats, au moins une fois de temps en temps. La victoire de ces compétitions stimule le moral des gagnants, tandis que les perdants sont motivés pour améliorer leurs compétences et se battre encore plus fort la prochaine fois.
NON, CE PAYS N’EST PAS FAIT POUR LES VIEUX MAN-O-WAR
L’une des vérités tacites sur la vie d’un Man-O-War, c’est le tribut de l’armure à vapeur sur ses porteurs. À la longue, les articulations d’un Man-O-War s’endommagent lorsqu’elles sont mues de manière anormales par les actionneurs des mécanismes des membres de l’armure. Dans le but de rationner le charbon, de nombreux soldats réduisent le taux de combustion de la chaudière de l’armure, forçant ainsi leur corps à supporter des charges de plus en plus lourdes. Seules une poignée de Man-O-War peut supporter ce traitement plus longtemps qu’une période d’affectation.
Ceux qui font de ce mode de vie leur carrière en souffrent généralement, même si chacun cherche survivre sans se plaindre aussi longtemps qu’ils peuvent endurer, refusant d’aller à l’encontre du stoïcisme attendu de ces soldats. La grande majorité souffre de blessures chroniques pouvant considérablement réduire la qualité de vie et éventuellement totalement les éloigner du champ de bataille. À long terme, une telle fatigue à un inévitable prix ; arthrite fréquente, blessure à la colonne vertébrale, dégradation des os et pire encore. À un âge avancé, huit vétérans sur dix sont plus ou moins invalides à divers degrés.
La Kommandantura [High Kommand] est consciente de cela et prend des mesures pour empêcher que l’information se répandant parmi les citoyens. Les soldats armurés à vapeur servent de figures de propagande pour l’Empire, et si la vérité venait à être connue, elle projetterait une lumière indésirable sur la réalité des combats au nom de la Mère Patrie. L’invincible et implacable réputation du soldat Man-O-War est devenue un aspect iconique du service militaire khadoréen, un aspect que les kommandants sont peu enclins à briser. Les Man-O-War à la retraite sont encouragés à s’installer au sein de communautés de leur propre espèces, en dehors des grandes villes, où leurs corps estropiés ne seront pas visibles aux étrangers. Ces communautés contiennent souvent plusieurs saunas de style Skirov, où les anciens combattants blessés peuvent obtenir un petit soulagement des douleurs et des maux les tourmentant. Les officiers Man-O-War comprennent que s’ils survivent à la guerre, ils risquent de mourir au sein de ces communautés isolées, entourés des leurs.
UNITÉS MAN-O-WARBOMBARDIERSArmés de canons à grenade, les bombardiers sont l’artillerie légère des Man-O-War et leur principale infanterie à distance. Parmi les nombreux Man-O-War traditionnellement déployés, ils peuvent se retrouver supplantés par d’autres fantassins. Les bombardiers sont entraînés à faire pleuvoir des tirs de barrages coordonné se chevauchant afin réduire les concentrations d’infanterie ennemi et de créer des zones sures pour que leurs camarades puissent traverser sans craindre d’être submergés.
AURIGESLes auriges fournissent au Corps Armuré l’artillerie mobile et l’appui-feu dont il a grand besoin. Bien qu’il ne soit pas aussi rapide et maniable que les chars plus légers des autres nations, le char Man-O-War standard est aussi blindé que le soldat le contrôlant. Les auriges doivent non seulement gérer la conduite de leurs véhicules mais aussi l’utilisation efficace de l’artillerie lourde qu’ils transportent. Ces cochers se déplacent sur les flancs d’une compagnie pour fournir un tir de soutien lorsque les Man-O-War sont en infériorité numérique, se rapprochant pour percer les concentrations de troupes au fur et à mesure que la ligne de bataille avance.
Les auriges sont entraînés à effectuer d’audacieuses poussées pour exploiter les vulnérabilités de l’infanterie légère ennemie. Alors que des troupes comme l’infanterie pionnière ou les gardiens de la flamme [flameguard] sont obligés d’abandonner leur position sûre, les chars d’assaut [assault chariot] s’élancent en avant pour piétiner les régiments de piétons ou les immobiliser sur place avec un flot de tirs de barrage. Inversement, les plus grands chars de siège [siege chariots] sont conservés pour des manœuvres plus réservées, avançant régulièrement tout en étant masquée par l’infanterie et sous le couvert de grenades fumigènes jusqu’à ce que leur cible soit à portée de leur armement principal. Ils doivent se positionner soigneusement pour tirer pleinement parti de la puissance de leurs armes lourdes, balayant les warjacks de leur position et en lobant de dévastateurs obus dans les fortifications pour les débarrasser des ennemis retranchés.
Les auriges doivent apprendre compenser le temps de réaction plus lent imposé par leur encombrante armure. Alors que l’amplification de la force leur permet d’actionner manuellement l’artillerie lourde du char, il faut un moment pour l’armure monte la pression et réponde aux petits mouvement. Les soldats apprennent à anticiper le mouvement de leurs cibles et à prendre en compte la vitesse de leurs véhicules afin de synchroniser avec précision leurs tirs. Parce qu’une grande partie de l’attention du cocher doit être concentrée sur l’utilisation de l’arme principale du char, le Man-O-War compte sur ses chevaux pour négocier le champ de batailles avec un minimum de directives. Les équipes tractant ces chars sont des chevaux de batailles entraînés et sont habiles à franchir – ou à renverser – toutes les barrières.
CORPS DE DESTRUCTIONLe Corps de Destruction constitue l’une des deux branches majeures des Man-O-War. Ces soldats sont entièrement formés à l’utilisation de leur armure à vapeur et de leur armement, mais ils ont également étudié de manière approfondie les principes fondamentaux de l’ingénierie afin de mieux détruire tout ce que les ennemis de la Mère Patrie ont bâti.
Brandissant de mortels marteaux mékaniques mais manquant d’une partie de la protection accordée aux troupes de choc du Corps d’Assaut, le Corps de Destruction forme une seconde ligne d’assaut. Ces escadrons exploitent les percées que les troupes de choc créent dans les formations ennemies, pénétrant pour attaquer des cibles de grande valeur tel que l’infanterie d’élite, les fortifications et les warjacks. Leurs marteaux de glace sont d’une efficacité dévastatrice au corps à corps, et peu d’adversaires sont capables de résister à un assaut coordonné du Corps de Destruction.
DRAKHUNChevauchant leur imposant destrier Karpathan, les drakhun Man-O-War sont parmi les soldats les plus impressionnants et les plus intimidants du Corps. Ils sont le prompt marteau de représailles contre ceux s’opposant à la Mère Patrie, et chacun d’eux est censé être un cavalier émérite et un maître combattant. Lorsque la bataille est résolue, les drakhun se dirigent vers les zones ou les Man-O-War risque d’être vaincus. Ils rentrent à travers l’infanterie ennemie, renforçant la force du Khador partout où cela est nécessaire, et peuvent intercepter les manœuvres de flanc avant de pouvoir ouvrir une brèche dans une formation défensive.
PROPHÈTES DE LA FORGEVêtu d’une extravagante armure à vapeur, les prophètes de la forge [forge seers] sont de puissant maître de l’arcane. Ces Seigneurs Gris appliquent leurs connaissances de la magie et de la mékanique pour altérer les armes des warjacks du pouvoir nécessaire pour réduire les ennemis non naturels, ceux étant plus que la chair et de l’acier. Les Seigneurs Gris ne sont pas une composante officielle du grand corps Man-O-War, mais parfois ils sont intégrés avec d’autres soldats armurés à vapeur pour accomplie des missions pour l’Alliance [Covenant]. Certains kapitanes Man-O-War n’apprécient pas l’autonomie et l’autorité des prophètes de la forge [forge seers], pouvant exiger des ressources et des effectifs apparemment illimités d’une kompagnie pour poursuivre leurs objectifs. Cependant, le pouvoir des arcanes des prophètes de la forge [forge seers] et le soutien qu’ils peuvent apporter au détachement de warjacks d’une kompagnie ont tendance à compenser cet inconvénient.
MÉKANICIENSTous les soldats d’une kompagnie de Man-O-War ne sont pas les mieux équipés pour être un guerrier de première ligne. Certains contribuent à l’effort de guerre par d’autres moyens plus pragmatiques. Des équipes dédiées de mékaniciens de combats partent à la guerre derrière un écran d’armure à vapeur Man-O-War, s’occupant des ajustements mineurs et de réparations que l’armure nécessite au cours de longs affrontements. Ces mékaniciens portent rarement des armes, au-delà des outils nécessaires à l’exécution de leur travail, et ils portent qu’une armure minimale, à l’exception d’une fine cuirasse en acier. Les officiers mékaniciens de combat sont entraînés à porter leur propre armure à vapeur, qu’ils utilisent pour protéger leurs subordonnés les plus vulnérables, mais les officiers apprécient rarement les soldats se blottissant dans leur ombre plutôt que d’accomplir leurs devoirs avec audace.
TROUPES DE CHOC MAN-O-WARArmé de longues exterminatrices [annihilator blades] et de dévastateurs boucliers canons, les troupes de choc constituent l’essentiel du Corps d’Assaut Man-O-War. Ces troupes forment l’avant-garde de toute force d’assaut Man-O-War, endurant une tempête d’attaque alors qu’elles s’enfoncent profondément en territoire hostile. Combinant les épais boucliers avec leur armure à vapeur, les troupes de choc sont plus résistantes que les autres Man-O-War. Pendant de nombreuses années, les troupes de chocs ont été les durables de toutes les variantes de Man-O-War, bien que ces dernières années, cette distinction a été distinction ait été usurpé par les plus grands et plus impressionnants foudres [tankers]. Cependant, les foudres [tankers] sont encore une technologie en développement, et sont bien moins nombreux que la longue tradition des troupes de choc.
FOUDRES MAN-O-WARQuand ils sont arrivés pour la première fois sur le terrain, l’armure à vapeur Man-O-War résistait à la plupart des tirs d’armes légères. Mais la guerre est le moteur de l’innovation technologique et, de plus en plus, ces soldats se sont retrouvés en danger à cause de la puissance de feu plus lourde apportée par les warjacks et l’artillerie de campagne. Les foudres d’élimination [suppression tankers] et d’attaques [strike tankers] Man-O-War ont été développés en réponses aux armements et aux engins de guerre plus destructeurs auquel le Khador fait face maintenant.
Une armure de foudre est au-dessus de la Man-O-War standard, se tenant presque au niveau des warjacks lourds. Les soldats pilotant des foudres sont choisis parmi ceux ayant une excellente réputation de maîtrise des armures à vapeur traditionnelles, car un foudre exige encore plus de doigté pour la piloter avec succès. Les foudres Man-O-War soutiennent leurs plus petits compagnons dans la bataille, les protégeant avec de massifs boucliers et en crachant de lourd tir d’appui.