CROAKS
Pas aussi intraitables que les trogs des marais et les hommes-gator avec lesquels ils s’allient fréquemment, les croaks – ou anura, comme je préfère les appeler – sont de pratiques compagnons si l’on a besoin d’un guide pour se déplacer sur un terrain marécageux. Essayer simplement de ne pas lui serrer la main si vous avez des coupures ou des égratignures : les glandes venimeuses de sa peau provoqueront des nausées soudaines, un essoufflement et, dans de nombreux cas, la mort.
– Viktor Pendrake
Les croaks, appelés anura par certains, sont des bipèdes amphibiens vivant en petites communautés tribales dans de nombreuses terres sauvages marécageuses de l’Immoren occidental. Ils mesurent un mètre quarante de haut et ont des traits semblables à ceux d’une grenouille et une peau tachetée dont la couleur va du brun et vert terne au jaune et orange vif. Une large carrure et de larges coussinets au bout des doigts en font d’excellents grimpeurs. Bien que souvent sous-estimés par les civilisations plus avancées, les croaks sont intelligents, bien que primitifs. Ils sont équipés d’armes basiques et d’objets utilitaires. De glandes sur leur peau, les croaks adultes sécrètent une toxine et enduisent les lames de leurs armes de cette substance.
Outre leur aptitude naturelle à l’escalade et pour la natation, leur maîtrise des lances et des javelots fait des croaks d’excellents chasseurs. Ils excellent également en tant que guides et guerriers. Seuls quelques croaks, presque tous des jumeaux siamois, sont capables de magie. Ces anomalies sont vénérées au sein de la culture croak, mais elles n’accèdent que rarement à des postes de dirigeants, servant généralement de conseilleurs aux autorités tribales.
Les massifs corps des croaks masquent une surprenante agilité. Lors des combats, les croaks emploient leur environnement au maximum, qu’ils s’agissent de grimper très haut et de lancer des javelots de loin ou de se cacher sous l’eau et d’attaquer leurs ennemis avec de longues lances.
Originaires des jungles moites et chaude des Îles de l’Échine Brisée, les anura – ou « croaks », comme on les appelle communément – sont une race d’amphibiens primitifs. Sur leurs îles, ces créatures vivent en tribus organisées autours des chasseurs les plus puissants et les plus performants. Chaque tribu compte entre quinze et cinquante membres vivant en communauté dans des huttes faites de branches et de roseaux tissés dans les fourches basses des arbres géants poussant dans l’eau chaude et trouble de cette région.
Les croaks préfèrent agir durant la partie la plus chaude de la journée. Au sein des environnements froids, ils deviennent lents et irritables. Les mâles adultes sont capables de produire un cri incroyablement puissant pouvant être entendu sur une étonnante distance, et les croaks emploient ces signaux à la fois pour communiquer entre les tribus et pour signaler les frontières tribales.
Un croak moyen mesure trente centimètres de moins qu’un homme et à une massive et volumineuse carrure. Le teint d’un croak varie d’un brun verdâtre profond et boueux à un vert jaunâtre éclatant. Les jeunes croaks et les femelles ont tendance à avoir une teinte légèrement plus pâle, mais les mâles comme les femelles ont des taches sombres sur leur peau augmentant en nombre avec l’âge. La peau de chaque croak sécrète une puissante toxine qu’ils utilisent pour enduire les lames de leurs armes, mai cette huile naturelle n’est efficace que si elle est ingérée ou introduite directement dans la circulation sanguine.
Les croaks sont des grimpeurs naturellement talentueux, et les larges coussinets au bout de chacun de leurs doigts les aident à s’accrocher à n’importe quelle surface. Les doigts extérieurs de la main sont tous deux opposables, ce qui confère une force supplémentaire à leur prise. Grâce à ses doigts opposables et à ses coussinets, le croak peut maintenir sa prise dans les conditions les plus difficiles. Malgré leurs larges et maladroits doigts, les croaks manient leurs lances et autres outils avec une grande dextérité.
Une histoire populaire raconte l’histoire d’un scélérat fut un jour assassiné par un chasseur anura au moment où il s’attendait le moins. Comme il se doit, il était dans son bain à ce moment-là.
– VP
Certains croaks manifestent des talents magiques, mais ces cas sont à la fois extrêmes et inhabituels. La plupart des croaks possédant des capacités de sorcellerie sont le produit d’une naissance siamoise. L’un des jumeaux est invariablement chétif et difforme et vit tel un parasite sur le corps de son frère plus fort, ses membres antérieurs malformés et sa tête dépassant du torse de son jumeau plus grand. Ces jumeaux sont vénérés comme conseillers et sages par d’autres croaks mais ne sont jamais choisis pour diriger une tribu.
De nombreux croaks ont été réduits en esclavage par les skorne alors que cette dernière race se déplaçait vers l’ouest, dans les Marches Sanglantes. Les croaks ayant survécu au voyage sont utilisés comme tirailleurs et chasseurs auxiliaires dans les environnements marécageux et peu familiers de la bordure nord-ouest des marches. Certains de ces croaks ont échappé à leurs maîtres et ont établi des colonies au sein des marais et marécages septentrionaux. Quand ces petites communautés ne sont pas en compétition avec les trogs des marais et les hommes-gator revendiquant les mêmes territoires, on peut les retrouver combattant à leurs côtés.
Bien que je me souvienne pas de la partie introductive de la blague, je me souviens assez bien de la chute : « Alors, le sorcier croak l’a transformé en grenouille et l’a donné à manger à un homme-gator. » J’ai un faible niveau concernant l’humour, surtout en ce qui concerne l’anura.
– VP
