[article qui traînait sur le disque depuis un moment et qui n'a pas la prétention d'être autres choses que des conseils de bon sens]
Tu es jeune (ou à peu s'en faut
) tu joues à Hordes/Warmachine/autre jeu de PP (rayez les mentions inutiles s’il y a lieu ) et tu es au désespoir car ton niveau d’anglais t’empêche de profiter de l’historique du jeu comme il se doit
.
Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle :
La bonne, c’est que la quicherie crasse en anglais se soigne assez bien
. Ou alors tu as encore quelques restes du temps où ta prof d’anglais quinquagénaire et atteinte d’un début de paralysie faciale unilatérale périphérique tentait par une maussade fin d’après- midi d’automne d’inculquer aux trente mollusques avachis sur leurs chaises les subtilités des semi-modaux… Une moyenne flirtant avec le chiffre au collège n’est pas prédictive des compétences en anglais si la personne se prend réellement en main.
La mauvaise, c’est qu’il va falloir y investir un peu de temps de manière régulière. Bref, se remuer un peu
. Faut en vouloir, en somme. Que faire et comment s’y prendre ?
Lisez un court texte estampillé PP lentement ( par exemple une colonne d’une nouvelle de fluff dans un force book) et faites le bilan de ce que vous y avez compris : forcément quelque chose et souvent de manière déductive
. Prenez en un autre puis un autre, histoire d’avoir un corpus d’une dizaine de texte, si possible assez varié.
Dans l’idéal, les articles d’un No Quarter feront tout à fait l’affaire. Enfin, je dis un no quarter, mais l’essentiel est de choisir un texte qui vous motive et que vous avez réellement envie de comprendre…si le texte vous est familier dans une autre langue, c’est un plus évident (exemple totalement innocent si vous êtes fan de la série Dune de F.Herbert, vous pouvez envisager d’acquérir les livres en VO
). Evitez néanmoins de faire comme pas mal de geeks, à savoir par vous jeter sur Lord of the Rings, un bouquin d’abord ardu (on sent bien que le père Tolkien était linguiste, surtout dans la différence de registre de langue selon les personnages). J’avais personnellement commencé par un recueil de nouvelles de S.King ( nan, j’ai pas honte) pour enchaîner sur Hyperion de Dan Simons. Mais on peut lire du D&D sur le oueb, des comics, le new york time ou the lancet si ça vous botte plus.
Au terme de l’analyse, vous aurez une idée du problème :
Pas assez de vocabulaire ? Direction le dictionnaire français-anglais que vous troquerez pour un unilingue si besoin plus tard car plus précis. Au début à fréquence régulière qui s’estompera par la suite.
Attention ! Ne vous jetez pas sur le dico pour chaque mots que vous ne saisissez pas : au terme de votre lecture, vous aboutirez à une Kolossale liste de vocabulaire qui aura vite raison de votre motivation à mesure que vous chercherez les mots un par un, il n’y a rien de plus fastidieux, d’autant plus si vous n’en trouvez pas certains.
Pour le vocab’ spécifique, voyez les glossaires fait par Zoro ici :
http://www.battle-group.com/forum/index.php?topic=4602.0 En plus rapide et plus économique que la consultation d'un dictionnaire papier, vous avez le Word Reference sur le web qui est aussi bien branlé qu’il est gratuit :
http://www.wordreference.com/enfr/.
La grammaire : bon là, pas le choix, il va falloir s’y coller. Ne pas avoir les fondamentaux ( au grand minimum la maîtrise des temps et des modes + expressions du regret/souhait + comparatifs/superlatifs) s’avère lourdement handicapant. J’aime bien le BLED d’anglais pour son exposé des règles concis et clair. Gare néanmoins à l’aspect scolaire du truc qui ne correspond pas aux réalités d’une langue en perpétuelle évolution (exemple de l’atroce have got qu’on nous ressasse jusqu’à en crever au collège, JAMAIS entendu dans la bouche d’un Irlandais après pas loin de sept séjours chez eux).
Un site français assez plaisant qui propose des exercices de grammaire :
http://www.anglaisfacile.com/free/news/pdf.php Approchant mais en anglais :
http://www.tolearnenglish.com/index.php celui-ci comporte un test de niveau assez sommaire mais vous classant dans une catégorie ce qui vous aiguille pour la suite.
Petits conseils avant d’attaquer la suite.
Première étape : être réaliste par rapport aux attentes. Le fluff est rédigé dans un anglais niveau moyen (parfois plus relevé), les mêmes termes revenant à une fréquence régulière. On ne vous demande pas de lire dans le texte
les Canterbury Tales de Chaucer ou les
Tales and Poems de John Keats, encore moins d’obtenir 900 points sur 1000 au TOEIC test. Pas la peine de s’en faire une corvée sauf si vous avez une personnalité masochiste ^^.
Ne cherchez pas à comprendre la quasi-totalité du texte à toute force. Au départ, la compréhension est essentiellement contextuelle (déduction par rapport à ce qui s’est passé avant et après dans le récit) pour ensuite devenir lexicale ( compréhension précise de chaque mot) au fur et à mesure que vous assimilerez de nouveaux mots.
Il vaut mieux bosser son anglais un quart d'heure ou une demi-heure max tous les jours que se ménager une après-midi entière pour rattraper deux semaines d'abstinence. Ce conseil qui vaut pour tout les travaux de longue haleine ( miniature painting, anyone
?) .
Joindre l’utile à l’agréable :
D’entrée de jeu, je déconseille la radio et les podcasts au début. Foirade assurée 9 fois sur 10. L’absence du support visuel fourni par les sous-titres va se faire cruellement sentir, tout particulièrement si le niveau de base est faible. J’ai trouvé que les américains bouffaient beaucoup moins leurs mots que les anglais ce qui les rendaient globalement plus faciles à comprendre ( les rosbifs ne prononcent pas les [r] en final et souvent en médiane aussi, difficile de reconnaître certains mots). Le problème ( souvent mineur) des accents demeurent.
Regardez des films déjà vus en français mais cette fois-ci en anglais et avec les sous-titres. Notez les expressions que vous en comprenez pas ( a fortiori si 1) elles reviennent très souvent et 2) du fait que vous ne la comprenez pas le sens de la scène vous échappe totalement).
Ensuite on passe à productions inconnues, avec sous-titres anglais. L’idéal étant des saisons de série ‘piochées’ sur internet avec les sous-titres qui vont bien.
Plusieurs avantages : vous comprendrez beaucoup mieux l’argot des natifs, une chose qu’on n’apprend ni à la fac, ni au lycée. J’éviterais quand même les films de Tarantino ( sauf si vous avez envie d’apprendre tous les verbes prépositionnels et mots composés avec fuck ^^) ou The Shield ( long, très bien mais beaucoup d’argot typé ‘cop US’).
Au besoin un petit tour sur the urban dictionnary peut s’avérer profitable si un terme argotique ou un néologisme pose problème:
http://www.urbandictionary.com/En faisant la corrélation entre mot écrit dans le sous-titrage et celui prononcé par l’acteur, vous saurez le prononcer ! Le constat semble tout con, mais l’anglais est une langue ‘opaque’ où la correspondance lettre(s)/son(s) associé(s) ( graphèmes/phonèmes pour les intimes) n’est pas régulière à l’inverse de l’italien ou de l’allemand par exemple. Dans ces langues, un A se prononce presque toujours A...en anglais, il peut se prononcer a, â, eu, aye, etc…il est dès lors facile de se tromper quand on prononce un mot inconnu, encore plus si on a dico dénué d'API.
Une fois que vous aurez pris goût à la VO, il y a gros à parier que vous trouviez les VFs sinon nazouilles, du moins inférieures à l'originale même si elles présentent globalement de bonne qualité intrinsèque (on est loin de la TV polonaise qui, à une époque, laissez le film en VO avec la voix d’un unique acteur traduisant en surimpression). Un bon doublage VF peut aussi rattraper une performance d’acteur très moyenne à la base, même si ça ne suffit pas toujours…
La manœuvre vaut aussi pour les jeux-vidéo. Malheureusement nous ne sommes pas forcément aidés par les distributeurs, lesquels ont de plus en plus tendance à imposer la VF sur la galette sans qu'on puisse choisir autre chose (cas récent : Starcraft II. Si on veut jouer en VO avec un CD acheté en France, il faut se retaper l'intégralité du téléchargement avec un routeur en mousse. Pouet-pouet….). Sur Steam, vous pouvez normalement basculer le jeu dans une autre langue pour peu que l’option soit disponible (clic droit sur jeu dans la bibliothèque, onglet langue), le programme se chargeant de se procurer les fichiers idoines tout seul comme un grand. Dans le cas des consoles de jeu, il faut bien souvent basculer l’intégralité de l’interface console dans la langue de Shakespeare. Comme pour le reste commencer progressivement en optant pour du FPS ou du RTS assez taciturne avant d’opter pour les JDR loquaces type Dragon Age ou The Witcher. Si on ajoute que les jeux sont nettement moins chers neufs aux Royaume Uni, vous savez ce qu’ils vous restent à faire…
Pour finir, quelques sites pour apprendre l’anglais ou s’y perfectionner :
http://simple.wikipedia.org/wiki/Simple_English_Wikipedia Wikipedia en anglais simplifié ( article plus court avec des tournures plus simples).
http://www.elllo.org/ Conversations jouées par des anglophones (ne se limitant pas aux anglais et américains) avec textes fournies.
Go to Lang-8 Site idéal pour travailler son expression écrite même si on sort du cadre de ce petit article qui s’intéresse plutôt à la compréhension écrite ( lire le fluff PP). Le concept est simple : vous tapez un message dans la langue de votre choix, d’autres usagers du site vont se charger de corriger vos bafouilles.
Recherches complémentaires en cours, n'hésitez pas à compléter